vendredi 25 mars 2011

MINISTRY, groupe de Brutal Indus Metal

MINISTRY, groupe d’Indus Métal Américain

Splittant en 2009, le groupe Ministry a débuté sa carrière au tout début des années 80 dans un genre complètement différent que celui qui fit sa gloire, le cold wave…
Sur des albums comme « Twelve inch singles » ou « Work for love » Jourgensen et Barker firent la joie des dance floors avec des titres comme « Everyday is Halloween » avec nappes de synthés à pléthore et rythmes disco ou pop !

Totalement avec inadéquation avec ce que connait le public d’eux !

En effet, dès 1988 leur carrière prend une toute autre tournure avec « Land of rape and honey » (littéralement le pays du viol et du miel) où les bougres s’attaquent à un Indus Brutal et martial avec (chose incroyable !) DEUX batteries !

La brutalité est radicalement de mise et le groupe s’impose alors comme leader du genre, défrayant la chronique avec des histoires de toxicomanie, mentionnant par exemple à qui veut bien l’entendre qu’ils se feraient payer par leurs producteurs en cocaïne, passant le plus grand temps de leurs activités à se shooter entre deux compositions d’albums !

Puis c’est l’escalade vers la violence sonique avec « The mind is terrible thing » et  l’incroyable « Psalm 69 – a way to succeed and a way to suck eggs » de 1992 considéré comme leur meilleur skeud !

Des titres comme « Just one Fix » ou « Scarecrow » les propulseront au titre d’un des groupes les plus violents au monde ! surpassant certains autres combos de Métal pur dans la sauvagerie auditive !

Leur packaging est toujours très élaboré et les titres d’albums font également toujours dans la surenchère de jeu de mots … (exemples : « The dark side of the spoon » (1998), « Sphinctour » (leur live), « Greatest fits » (leur best of), ou l’énorme “Animositisomina” de 2003).

Après le décès de leur bassiste, Ministry se retrouve dans l’impasse et Jourgensen reste seul leader aux manettes !

Leur collaboration avec Jello Biafra sur LARD reste exemplaire, instaurant une déviance de leur style mixé avec du Thrash Metal du plus bel effet et le succès sera une nouvelle fois bien au rendez vous !

Payant le prix de leur anarchisme et de leur réfraction envers le gouvernement Bush ou pro Bush, Ministry mettra une pédale douce vers 2006 pour stopper net avec leur live « Adios Puta madre »…

Un groupe ultime, de référence et impossible à occulter via leur discographie déjantée et originale, qui reste indétrôné et indétrônable les années défilées…

Ministry est essentiel à écouter pour comprendre comment la musique Métal a pu évoluer aux Etats Unis !




jeudi 24 mars 2011

Children of Bodom, le groupe leader de Heavy Death Melodique

Children of Bodom, groupe finlandais de Heavy Death Mélodique


Emmené depuis 1998 par son leader et frontman, le légendaire guitar hero Alexi Laiho, Children of Bodom est un groupe de heavy death mélodique qui démarra dans un registre Sympho Black pour petit à petit trouver ses marques dans le Mélodeathrash...

Des albums tous incroyables de virtuosité et de précision, servis par un chant hurlé rageur et identifiable comme mille.

Les premiers disques figurent dans la grande tradition Nuclear Blast puis dès 2003, ils quittent le label pour intégrer Spinefarm records, une maison de disques de leur pays, la Finlande…

On notera toujours cette volonté affichée et omniprésente d’aller encore et toujours plus loin dans la recherche stylistique et musicale avec un travail ciselé au niveau des arrangements et des soli claviers/guitares du plus bel effet et sans cesse exceptionnels à l’écoute, s’avérant un pur régal, sans cesse renouvelé et jamais oblitéré malgré le nombre incessant des auditions…

Laiho a cette capacité à faire accrocher l’auditeur et sa singularité se résume en deux mots : « Plaisir auditif »…

Les meilleurs albums sont « Follow the reaper » (2001), « Hate crew death roll » (2003) et “Relentless, reckless, forever” (2011)...

Le groupe explosa avec “Hatebreeder” en 1999, accédant à une notoriété sans faille à travers la planète et fit, notamment, des concerts au Japon (d’où sortira le live « Tokyo Warhearts »)…

Le Metal a obtenu une valeur sure qui se bonifiera au fil des années et qui restera une pierre angulaire de son style, faisant des émules comme Norther, notamment, un autre combo de Finlande, qui rivalise avec ses homologues dans la technicité et la dextérité.

Children of Bodom reste à jamais dans les annales du Metal mélodique, se targuant d’en être le plus digne représentant !

Impossible de passer à côté !


mercredi 23 mars 2011

SOILWORK, groupe légendaire de Modern Metal Scandinave

Soilwork, groupe de Modern Death Mélodique Suédois

Soilwork a démarré sa carrière discographique et scénique vers 1997 / 1998, les albums se sont enchainés métronomiquement depuis cette période.

Les CD à retenir sont surtout « Natural born chaos » (2002, le meileur album), « Stabbing the drama » (2005) et leur dernier sorti il y a un an « The Panic Broadcast ».

La particularité de ce combo est de trancher dans le lard avec une précision astucieuse mais sans jamais dévier de sa trajectoire mélodique.

Donc résultat, on a droit à des perles, des joyaux du Metal qui en font désormais un groupe sur lequel tout métalleux doit impérativement compter.

Très mémorisables et d’accès facile, les morceaux de chaque galette s’imprègnent littéralement dans les tympans et leur musique est particulièrement entraînante et rythmée !

Le légendaire Devin Townsend est venu transmettre sa « patte »  sur Natural Born chaos et le résultat est faramineux, pour ne pas dire grandiose !

Malgré tout les premiers albums sont tout à fait intéressants, avec une mention spéciale pour « A predator portrait » et « Steelbath suicide » qui allait les introniser dans la lignée très convoitée des Maitres du Metal Moderne !

Passé l’explosion NBC en 2002, le groupe sortira pratiquement un album tous les ans, chose plutôt rare et qui est tout à leur honneur, sachant qu’en moyenne un groupe Metal sort un disque tous les 2 voire 3 ans mais rarement chaque année !

C’est la preuve certaine de leur inventivité indéniable et de leur prolixité sans faille !

En parallèle, Speed Strid le chanteur vocaliste hurleur de Soilwork a travaillé sur divers projets dont l’énorme groupe de Brutal Thrash Moderne « Terror 2000 » et a été le collaborateur d’Ettore Rigotti sur Disarmonia Mundi, notamment les deux albums « Fragments of D-Generation » et « Mind tricks » où il chante en binôme, incarnant la voix Death du groupe…

Restent des moments magiques, impénétrables, de pur bonheur, délivrés par un groupe figure de proue du Metal Moderne et qui reste un peu le précurseur de sa catégorie, ayant lancé le style sans faille qui les apparente désormais au rang de leader !

SOILWORK RULE !






mardi 22 mars 2011

Doomsday de Neil Marshall - 2008

DOOMSDAY
2008
de Neil Marshall
avec Rhona Mitra, Malcolm Mac Dowell, Bob Hoskins
Synopsis :
Un terrible virus annihile 90 % des habitants en Écosse. Pour endiguer l'épidémie, le gouvernement anglais construit un mur infranchissable. l'Écosse est désormais un no man's land barbare et violent où les survivants sont coupés du monde. Lorsque 30 ans plus tard, le même virus réapparaît au cœur de Londres, un commando de choc part en mission suicide rechercher un éventuel vaccin dans une Écosse contrôlée par des gangs rivaux.

Ce que j’en pense :
Sacrée déception que ce « Doomsday », je rejoins complètement l’avis de mon ami Bruno Dussart, un véritable portnawak bien foutage de gueule, quand même !
Pourtant on peut dire que ça démarrait bien, super bien même !
Une atmosphère, des plans maintes fois revus (l’épidémie, la contagion, l’antidote à trouver coûte que coûte) mais après la purée ne passe plus du tout, à l’arrivée de ces guerriers punks proprement ridicules et totalement hors de propos !
Mais quelle mouche a bien piqué Neil Marshall, ce qui s’annonçait de bon augure se transforme en un pudding indigeste, c’est du gâchis !
Le charme de Rhona Mitra opère un peu cependant mais les séquences sont grotesques et le spectateur est pris pour un imbécile (incohérences de timing à foison, anachronisme et mise en scène défectueuse, poursuites en bagnoles trop exagérées et arrivant comme un cheveu dans la soupe) !
Il y avait là un gros potentiel mais tout est gâché par un sentiment de débilité et de consternation, un film calibré pour un public jeune mais manquant de discernement et d’intelligence, bref un immense naufrage !
Le mix « Resident evil » - « Mad Max 2 » - « Excalibur » ( ????) a du mal à passer !
Désolant malgré quelques bonnes scènes d’action…
3/10

LE CHAT A NEUF QUEUES Dario Argento, Excellente critique de Nelly

Le chat à neuf queues 
de Dario Argento
Italie
1971
avec James Franciscus (Carlo Giordani), Karl Malden (Franco Arno), Cinzia de Carolis (Lori), Catherine Spaak (Anna Terzi), Carlo Alighiero (Dr. Calabresi)

Argento signe ici un excellent giallo mêlant horreur, cinéma policier, ambiance baignée de fantastique (la musique y est pour beaucoup) et érotisme. Pour ce dernier aspect, je songe plus particulièrement à la scène où Anna Terzi et le journaliste Giordani couchent ensemble. Tout est suggéré mais rien n’est montré, et un parfum de volupté souffle sur chaque plan à chaque évocation de mouvement sensuel. Tout comme l’érotisme, les meurtres sont davantage évoqués que montrés. En ce sens, le premier meurtre du gardien n’est perçu qu’au travers des mouvements du meurtrier et le spectateur voit d’ailleurs le gardien à terre, inerte, sans transition.
Le suspense est haletant du début à la fin du film et le spectateur ignore jusqu’au bout l’identité du criminel (dont on ne voit que l’œil marron clair régulièrement) car c’est un « chat à neuf queues » justement, expression dont le sens est explicité dans le film lorsque l’aveugle et Giordani cherchent à démêler les fils de l’enquête : il y a neuf personnes qui semblent être en lien avec le criminel ou potentiellement coupables…
Ce qui démultiplie les champs à explorer pour le spectateur, qui se fait lui-même     enquêteur. Argento se plaît manifestement à brouiller les pistes. Cela est on ne peut plus manifeste vers la fin, lorsque l’aveugle blesse malencontreusement le meurtrier et que le journaliste constate plus tard, en allant voir Anna, qu’elle aussi est blessée à une main. Tous les personnages ont un petit air étrange conforme à l’esthétique d’Argento, en particulier Bianca Nerusi, la fiancée de Calabresi, poussé sur les voies d’un chemin de fer. D’ailleurs, sa petite aventure avec le professeur Terzi qui dirige l’institut de génétique pousse le spectateur à postuler un instant si ce n’est pas le directeur lui-même de la compagnie qui est le meurtrier… l’histoire du médaillon de Bianca, que le journaliste et l’aveugle retrouvent fait exprès dans la tombe de cette dernière brouille également les pistes.
C’est aussi un film plein d’humour, humour british qui fait fortement penser à Hitchcock. Le personnage de l’aveugle, parfaitement interprété par Karl Malden, y est pour beaucoup car il tombe toujours malgré lui sur des pistes intéressantes à développer. Un des journalistes de l’équipe de Giordani est également très drôle – un comique davantage burlesque cette fois-ci – lorsqu’il tente d’expliquer passionnément à ses collègues de bonnes recettes de cuisine ; explications qui tombent dans l’indifférence générale, indifférence comique qui m’a fait penser un instant à Mais qui a tué Harry ? un petit côté touchant également au milieu de ce tourbillon de faux indices et de meurtres, avec le duo entre l’aveugle et Lori et – comme chez pas mal d’Hitchcock également – une réflexion sur la figure maternelle avec la découverte de l’adoption d’Anna par le professeur Terzi.
Les jeux de caméra sont très stylisés, chaque plan est soigné. La scène de meurtre du photographe qui bosse au journal est géniale, elle se focalise à peine sur l’étranglement lui-même pour mettre davantage l’accent sur le cliché photographique en son entier, qui aurait été une pièce à conviction de taille. Les transitions entre les plans sont incroyablement bien rendues. Je songe à la scène chez le barbier, au moment où il aiguise son rasoir pour s’occuper du journaliste alors que ce dernier lit un article de journal postulant l’utilisation d’un rasoir pour le dernier crime.
Les décors sont un peu « passés » tout en étant mystérieux et en clair-obscur (la scène finale sur le toit est magnifique !), ce qui captive l’attention du spectateur. La toute fin du film marque, avec la dégringolade du criminel et, tout en bas, la petite fille kidnappée qui appelle son oncle…une plongée dans des abysses humains sans fond et légère en même temps…du caviar.




lundi 21 mars 2011

ROSEMARY'S KILLER aka THE PROWLER, Joseph Zito - Slasher de la grande époque

Agréable surprise que ce « Rosemary's killer » !

Mêlant astucieusement scènes gore foudroyantes et suspense parfaitement bien rôdé, le métrage recèle indéniablement de beaucoup de qualités.

Surfant intelligemment et sans esbroufes sur ses prédécesseurs, Zito parvient avec facilité à instaurer une peur latente et parfaitement maîtrisé via un scénario simple mais efficace et une caméra fluide qui laisse glisser les plans de façon linéaire, sans redondances ni grossièreté.

Savini ici excelle comme jamais, notamment dans une stylisation des meurtres incroyable (par exemple, le meurtre dans la piscine, terrifiant et ultra réaliste).

A aucun moment le spectateur n'est pris en traître et je dirais même que nous sommes en présence plus d'un film d'angoisse ou à suspense que devant un film bourrin ultra gore, malgré des passages très saignants, certes !

Rosemary's killer est une réussite pour sa construction et son avancée vers la frayeur qu'il peut provoquer et également par sa concision car tourné pratiquement en continu, en temps réel et sur une unité de lieu relativement limitée (le campus, la salle du bal et les logements avoisinants).

Bref, un excellent témoignage de ce qu'était le slasher à cette époque, que je recommande lourdement aux néophytes curieux de parfaire leur éducation en la matière !

7.5/10


Hommage à Jean Rollin, le plus grand cinéaste du Fantastique Hexagonal, pionnier en la matière




Passionné de cinéma depuis sa vision du Capitaine Fracasse d'Abel Gance à l'âge de 8 ans, Jean Rollin réalise des courts métrages et monte des films publicitaires avant de mettre en scène son premier long métrage à l'âge de 29 ans.
Nous sommes en mai 1968, le pays est paralysé par les grèves et les distributeurs préfèrent retarder les sorties de leurs films. Le jour où sort Le viol du vampire, il est le seul nouveau film dans les salles. Le public va voir en nombre cette histoire de vampires réalisée par un jeune cinéaste français inconnu. Il découvre alors une oeuvre insolite, à des années lumières du cinéma fantastique de l'époque. Si le film séduit les surréalistes, il n'en est pas de même pour tout le monde. Rollin est menacé physiquement par des spectateurs mécontents et son film est traîné dans la boue par la critique... Jean Rollin, cinéaste maudit, est né...
Son univers poétique ne cessera alors de fasciner ou de révolter. Lèvres de sang marque la fin de sa période la plus personnelle. Des problèmes de production l'obligent à finir le film dans l'urgence avec des moyens réduits.
Rollin tourne alors sous des pseudonymes de nombreux films pornographiques. Les raisins de la mort marque le retour de Rollin à un cinéma traditionnel plus commercial. Il continue à mener une double carrière avant que la maladie ne ralentisse son activité cinématographique. Il se consacre alors principalement à la littérature et adapte au cinéma son roman Les deux orphelines vampires, très beau film qui semble marquer un retour à son univers très personnel des débuts.
La fiancée de Dracula le réconcilie enfin avec une bonne partie de la critique et la cinémathèque française l'a invité cet été à présenter certains de ses films à l'occasion de la rétrospective vampires : après 35 ans de carrière, l'incomparable talent de Jean Rollin semble enfin reconnu... il était temps.
Source : jlmsite


Véritable pionnier pour ainsi dire totalement unique en son genre, le Maitre Jean Rollin est adepte d'un cinéma qui lui est propre, et celà se ressent de manière soutenue tout au long de sa longue, brillante et parfois inégale carrière...
Nombre de ses films firent des bides absolus, mais cette ténacité phénoménale à vouloir tenir le cap coûte que coûte ne peut qu'honorer ce cinéaste, à la persévérance gigantesque...
Décriés et ignorés royalement du grand public et de la critique bien pensante, ces films dégagent une atmosphère envoûtante et baroque, pour ainsi dire totalement insolite au sein du paysage filmique tricolore, car Rollin, à défaut d'en être la quintessence, peut sans conteste se vanter d'en être le précurseur, artisan passionné et passionnant, de par sa ténacité à produire ses oeuvres qu'ils considèrent comme ses progénitures...
Un style souterrain, glauque et dénué d'artifices, se concentrant surtout sur les décors et la contemplation de ses jeunes actrices (toutes superbes), tel est la clef de voûte du cinéma de Rollin à l'édifice du cinéma fantastique français, genre très peu exploité par ses compatriotes...
Au sens propre du terme, je vous conseille de découvrir ou redécouvrir ses films...
J'ai un faible pour "Les raisins de la mort" et "la Nuit des Traquées", pièces maitresses dans sa carrière...
Jean Rollin, YOU RULE !!!!!!

Filmographie :
Le viol du vampire (1968)
La vampire nue (1969)
Le frisson des vampires (1970)
Requiem pour un vampire (1971)
La rose de fer (1972)
Les démoniaques (1973)
Lèvres de sang (1974)
Phantasmes (1975)
Les raisins de la mort (1978)
Fascination (1979)
La nuit des traquées (1980)
Les paumées du petit matin (1981)
le lac des morts vivants (J.A. Lazer) / 1981
La morte vivante (1982)
Les trottoirs de Bangkok (1983)
Perdues dans New-York (1991)
Killing car (la voiture rouge sang) (1993)
Le Parfum de Mathilde (scénario) / 1994
Les deux orphelines vampires (1995)
La fiancée de Dracula (2000)

Le Loup Garou de Londres de John Landis avec Griffin Dunne et Jenny Agutter

Le Loup Garou de Londres
Aka An american werewolf in London
De John Landis
1981
avec Griffin Dunne, Jenny Agutter
Etats-Unis

Accidentellement mordu par un loup garou dans la lande, un homme va se retrouver métamorphosé en lycanthrope et semer la pagaille en plein Londres…
Une infirmière dont il s’est épris va essayer de le ramener en vain à la raison et le carnage sera brutal et apocalyptique !

Landis signe avec ce « Loup Garou de Londres » un des meilleurs films d’horreur de la période eighties…
Avec une intelligence et une habileté déconcertante, il accumule les plans d’anthologie, grâce à des cadrages et une ambiance de folie pure !Les effets spéciaux sont prodigieux et étaient révolutionnaires pour l’époque…

Véritable témoignage d’un genre aujourd’hui en déclin, ce métrage tient la dragée haute à tous ses consorts et se révèle être un vrai plaisir coupable pour le spectateur, subjugué et en état de transe devant cette maestria furibarde, véritable déluge d’hémoglobine et de terreur hystérique !

Les passages cauchemardesques/oniriques du principal protagoniste valent leur pesant de cacahuètes et surprennent par leur audace, versant de façon décomplexée dans un gore outrancier et dévastateur !

Jenny Agutter symbolise le repère affectif de la vie réelle et le rattachement à la réalité mais le scénario, implacable, sera sans faille et aucune issue pour un final funeste et qui arrache même une larme…

Bref, une bombe absolue à voir impérativement !

Un des meilleurs films de Landis, totalement projeté en état d’apothéose !




9.5/10

samedi 19 mars 2011

La Horde - Dahan/Rocher, France 2010

La Horde
De Yannick Dahan et Benjamin Rocher
France, 2009


Alors que leur collègue et ami a été assassiné, deux policiers jurent coûte que coûte de faire vengeance…
Cagoulés et lourdement armés, ils se rendent dans la cité sensible chez les voyous qui ont donné la mort à leur coéquipier.
Arrivés sur les lieux, ils essuient des tirs et leur plan capote !
Mais le plus stupéfiant s’avère l’apparition de centaines de zombies affamés qui vont tout compliquer : les flics devront faire front avec les caïds de la cité s’ils veulent survivre !

Yannick Dahan, personne emblématique mais décrié par certains pour son arrivisme et considéré comme chroniqueur grande gueule, enfant terrible du cinoche de genre hexagonal, a rempli (avec son co-réal Benjamin Rocher) son contrat avec cette jouissivement efficace « Horde » !

Tout y est : personnages attachants, intrigue rondement menée, action, suspense, gore et ambiance poisseuse !
On constate une empathie du spectateur pour les protagonistes, qu’ils soient bons ou méchants, et l’on suit sans déplaisir cette descente zombiesque aux enfers avec une délectation coupable.

Vous prenez Carpenter pour l’histoire, Romero pour le gore et Tarantino pour les dialogues, vous secouez avec une pincée d’immoralité et une touche d’humour et vous obtenez ce métrage couillu et inventif !

On peut simplement émettre le seul reproche de la simplicité du postulat, basique et bourrinant, mais le traitement est fait avec le cœur et les tripes et ça, ça compense la maigreur du script !

Voir Jo Prestia kicker comme un sauvage un pauvre zomblard vaut son pesant de cacahuètes et certains passages alternent avec jubilation humour, dérision et franche brutalité…

Une bouffée d’oxygène mettant en exergue un thème certes maintes fois ressassé mais qui s’avère toujours autant efficace, transcendé par un talent indéniable et animé des meilleures intentions !

Un petit bijou du film d’horreur à la française qui, n’en doutons pas, se bonifiera en prenant de la bouteille.

9/10



jeudi 17 mars 2011

ENTER THE VOID ou comment Noé s'empare des rêves, des songes et des hallucinations

ENTER THE VOID
Gaspar Noé

Sans aucun doute l’œuvre la plus ambitieuse de Noé, sa plus difficile également.
Du cinéma carrément expérimental, empli de séquences hallucinantes et anxiogènes, mettant un point d’orgue sur la toxicomanie, le sexe et l’origine de l’existence.
Passant de scènes en CGI à des travellings audacieux et décomplexés, Enter the void déconcerte et on est quelque peu paumé, se demandant bien ou Noé veut en venir.
Il est louable de faire des « pauses » pendant le visionnage tant le métrage est dense et parfois rébarbatif…
Des accumulations de saynètes se répètent plusieurs fois, ce qui est un point commun avec « Inception » de Nolan sorti quasi simultanément…
Certaines séquences sont très dures et poussent au réalisme le plus extrême (l’avortement).
Noé insiste lourdement sur le sexe et n’y va pas de main morte !
Les drogues, elles aussi, sont omniprésentes, mais il n’en fait –heureusement- pas l’apologie malgré un côté outrancier qui pourrait déstabiliser le spectateur lambda néophyte !
Le final restera gravé dans les mémoires des plus blasés, proche du dénouement de « 2001, odyssée de l’espace » de Kubrick ! (c’est ce à quoi ça m’a fait penser)
A voir le cœur bien accroché et doit se vivre plus comme une « expérience » que comme un film !
Œuvre ambitieuse, novatrice et parfaitement maîtrisée, « Enter the void » fait preuve d’une originalité sidérante et laisse un souvenir ancré à jamais !
Un film qui ne ressemble à aucun autre et pour cause ! : avec Noé aux commandes, il ne pouvait en être autrement !
9/10

DEVIL'S NIGHTMARE de Jean Brismée - 1971 avec Erika Blanc, "La nuit des Pétrifiés" dans l'hexagone

LA NUIT DES PETRIFIES
De Jean Brismée
1971
Avec Erika Blanc


Supervisé par le célèbre metteur en scène de films populaires André Hunebelle, ce film (aux multiples autres noms) est un véritable régal !
Le prologue d’une intensité dramatique étrangement malsaine est d’une cruauté totale !
Les personnages sont parfaitement répartis dans leurs objectifs et la distribution colle parfaitement au propos du métrage…
Le personnage de la succube est étonnamment bien restituée par une Erika Blanc en apothéose, consécration de sa carrière et à l’apogée de son charisme !
Les décors, notamment le château, sont d’un gothique proche de Mario Bava et les moyens déployés sont parfaitement à la hauteur d’une œuvre qui fait la part belle à l’abstrait et à l’inconditionnel !
Malgré certains passages quelque peu ridicules et hors de propos (la scène du boa, le chauffeur du bus qui mange son pilon de poulet au début et à la fin du film, le retrouvant comme par enchantement) et deux ou trois détails qui affaiblissent le contenu, « La nuit des pétrifiés » reste un spectacle tout à fait honnête, regorgeant de détails qui font toute la différence et qui permettent ainsi de créer une sympathie vis-à-vis du spectateur, tour à tour intrigué, puis littéralement fasciné !
Du cinéma à l’ancienne, digne du plus grand intérêt et surfant sur un genre aujourd’hui révolu et qui a le mérite de ses ambitions, à savoir divertir…
Intention parfaitement louable et au final un petit chef d’œuvre !
9/10

A Serbian Film, l'un des films les plus extrêmes du monde !

A SERBIAN FILM

2008

Un ex acteur de films X hardcore se voit proposer un contrat mirobolant par des mafioso (mais ça il ne le sait pas encore !) pour tourner de nouveau.
Le bougre accepte afin d’empocher une grosse somme d’argent pour la vie de sa famille afin de rendre cette dernière plus agréable au quotidien…
Mais il ne se doute nullement de ce qui l’attend…
Un cauchemar va commencer sans la moindre issue sinon la dépravation et la mort…


Nous sommes en présence du film le plus extrême de tous les temps !
Oubliez « Maniac », « Massacre à la Tronçonneuse » ou même « Irréversible », « A serbian film » les dégomme aisément dans l’horreur et dans l’ultime !

Une mécanique de terreur bien huilée, du sexe déviant et parfois axé sur la pédophilie en font un sommet de la barbarie, explosant les conventions et explorant de nouvelles contrées dans l’innommable cinéphilique.

Parfaitement réalisé et documenté sur l’histoire de la Serbie et de son peuple (notamment après la « purification ethnique » du début des années 90), A serbian Film y met les coudées franches dans l’abject et le vomitif, sans aucun parti-pris pour qui que ce soit et viole la rétine du spectateur, mis devant le fait accompli de séquences à gerber tellement elles sont malsaines !

Des saynètes oniriques agrémentent un métrage déjà bien ravagé, à l’image des décalitres de Jack Daniel’s ingurgités par le « héros » le tout miellé aux amphétamines et au Viagra, afin de décupler son appétit sexuel hors normes, le rendant aveugle devant ses partenaires, prêt à tout pour assouvir sa soif libidineuse sous des assauts bestiaux, proprement dignes du pire jambonnage !

L’issue funeste est cauchemardesque et provoque le malheur, la désolation et le dégoût.
Sur un ton moderne et déjanté, servie par une bande son assourdissante, le réalisateur peut se targuer d’avoir atteint un « nouveau niveau » dans l’extrême…

Il règne une ambiance décadente, obscène au plus haut point et qui offre une vision très dégradante des femmes et de l’aura qu’elles projettent sur les hommes, réduites à des « machines », à des animaux ou des « objets ».

Le regard des hommes évoque une barbarie, digne d’un ogre avide cherchant à exulter sa violence et son insanité, jugulant la moindre once de pitié envers ses congénères ou ses adversaires, mais prenant un plaisir certain et se délectant coupablement  de ses exactions pour le moins répréhensibles…

Un film qui ne ressemble à aucun autre !

Vous êtes prévenus !
A ne pas mettre entre toutes les mains !
6/10

samedi 12 mars 2011

Survivant(s) de mon pote Vincent Lecrocq - Oh my Gore productions

SURVIVANT(S)
France
2009
26’
De Vincent Lecrocq
Avec Alysson Paradis, Salem Kali, Mylène Ragon
Distribué par Oh my Gore productions
France, 2014
Un jeu de téléréalité diffusé via internet fait fureur !
Son principe : des jeunes gens condamnés à la peine capitale sont enfermés dans un endroit truffé de caméras et doivent s’en échapper par tous les moyens !
Mais ils ne sont pas « seuls » !
Des zombis affamés sont aussi présents et cherchent à les dévorer !
Réussiront-ils à contourner cet obstacle et recouvrer la liberté ?
Vincent Lecrocq a réussi avec brio son court, instaurant une dynamique impitoyable servie par des comédiens parfaitement à la hauteur.
On est pris dans ce spectacle jubilatoire et enivrant de la première à la dernière seconde, alliant suspense, drame psychologique, action et gore.
Le personnage de Daniel, avec son rictus de psychopathe à la Giovanni Lombardo Radice, pimente l’intrigue et complique l’empathie que le spectateur pourrait avoir pour les « prisonniers ».
Alysson Paradis et Salem Kali symbolisent tous deux les protagonistes principaux, écorchés vifs par un passif douloureux et persuadés d’arriver à une issue favorable dans ce jeu de massacre, qui fait la part belle à des effets spéciaux réalistes et à une tension palpable…
Les plans s’enchaînent à un rythme effréné, racé, dynamisant et allant à l’essentiel, sans fioritures…
Une touche de modernité savamment distillée agrémente le métrage qui s’adresse à un public jeune mais pas seulement car tous les aficionados du mix gore/action y trouveront leur compte sans difficulté.
Ajoutez à cela une mise en scène parfaitement rôdée, des décors excellemment mis en valeur et un timing millimétré et vous obtenez une petite bombe !
Un bel exemple de ce que devrait être le court métrage actuellement en France, qui constitue une pièce maîtresse et une clef de voûte du genre auquel il s’apparente !
A voir et revoir, un coup de maître pour Vincent Lecrocq…
26 minutes de passage à tabac !
Respect !

Dobermann de Jan Kounen - 1997 avec Vincent Cassel et Tcheky Karyo

DOBERMANN
De Jan Kounen
1997
9.5/10
avec Vincent Cassel, Monica Bellucci, Tchéky Karyo, Antoine Basler, Dominique Bettenfeld, Pascal Demolon, Marc Duret et Chick Ortega
France
103 ’
Ecrit par Joël Houssin

Synopsis :
Yann dit le « Dobermann » et ses acolytes forment une fine équipe de cambrioleurs qui s’en prennent exclusivement aux banques, avec une désinvolture qui n’a d’égale que leur sauvagerie !
La bande de malfrats ridiculise littéralement les forces de l’ordre avec des méthodes pour le moins expéditives mais toujours parfaitement calculées niveau timing …
L’inspecteur Cristini, récemment révoqué pour des pratiques de tortures sur les suspects qu’il a en garde à vue, jure coûte que coûte d’avoir la peau du Dobermann !
Un enchaînement de folie furieuse s’empare alors du policier qui réussit à infiltrer les alliés de Yann afin de faire parler ces derniers sur le prochain « coup » du Dob’ !
Le point d’orgue décisif sera la discothèque « Jo Hell », toute la brigade du GIGN et Cristini se mettent en planque pour coincer le Dobermann !
Ça devrait être simple…
Mais il fallait compter sur la détermination et la solidarité mutuelle de la bande déchaînée (Nath la Gitane, Pitbull, L’abbé et les autres) pour contrer l’assaut donné !
Un bain de sang est amorcé !
Le Dobermann y survivra t-il ?

Critique :
Recadré dans son contexte, « Dobermann » a provoqué un véritable électrochoc lors de sa sortie, tollé pour la presse bien pensante, bombe pour les aficionados de contre culture et statut rapide de film culte, le métrage de Kounen ne fait certes pas dans la dentelle mais témoigne d’une maîtrise technique extraordinaire et novatrice, peu communes aux productions de l’époque !
Incontestablement en avance de 10 ans sur son époque, « Dobermann » jaillit littéralement à la tronche du spectateur et cette maestria furieuse et déjantée, doublée d’une violence au 4ème degré, en fait un objet de contemplation pour les fans du roman original dont il s’inspire…
D’ailleurs tout fait vraiment Bande dessinée dans « Dobermann », les cadrages, l’action, la dynamique des séquences !
On suit avec beaucoup d’intérêt les pérégrinations du héros (Vincent Cassel, comme toujours excellent) et de ses comparses et certaines répliques font mouche par leur humour décalé (« Tu crois que Platini, c’est une marque de pâtes ? »).
Energique et tonitruant, « Dobermann » malgré  le simplisme de son script a plutôt bien  vieilli après 13 années depuis sa sortie et ne souffre d’aucune faille dans son dynamisme, il reste encore un modèle de « film d’action à la française » !
Certaines séquences sont à couper le souffle, notamment la fusillade monstre dans la discothèque et la scène de poursuite voiture – moto à l’issue funeste insoupçonnée !
Autant de raisons qui font aimer un film fait par et pour des passionnés, qui remplit bien les attentes du fan de cinéma de genre et qui envoie valdinguer tous les préjugés inhérents aux codes du 7ème art hexagonal englué dans son immobilisme !
« Dobermann » est un vrai coup de pied dans la fourmilière et ça fait du bien !

MANIAC - Bill Lustig - 1980 - avec Joe Spinell et Caroline Munro

MANIAC
De William Lustig
1980
Etats-Unis
Avec Joe Spinell, Tom Savini, Caroline Munro
95’
10/10

L’histoire :
Etats-Unis, début des années 80.
Frank Zito est un refoulé sexuel, un psychopathe schizophrène déviant traumatisé par son enfance malheureuse avec une mère castratrice, il n’a qu’une obsession : tuer un maximum de femmes et ce, de la manière la plus crapuleuse et sauvage qui soit !
Il visite les quartiers chauds et étrangle une prostituée avant de la scalper.
Puis d’autres victimes croisent son chemin, le plus souvent tuées à l’arme blanche car Zito se constitue une collection de mannequins représentant chacune de ses victimes…
Il fait la connaissance d’une photographe (Caroline Munro) et éprouve de réels sentiments pour elle…
Mais la névrose reprendra le dessus et les meurtres continueront inexorablement…
La police est sur les dents mais n’arrive pas à coincer le psychopathe !
Quelle sera l’issue de ce bain de sang ?
Y a-t-il, hormis la folie, une explication à ce déluge d’hémoglobine ?

Critique :
Un des plus films les plus traumatisants au Monde !
« Maniac » bénéficie d’une réalisation fluide et sans temps mort, mais extrêmement perturbant et malsain, ce métrage est à la limite du supportable !
Porté par son acteur Joe Spinell, le spectateur assiste à pléthore de séquences anthologiques (le coup des toilettes dans le métro marche à tous les coups, même après moult visionnages), des crimes d’une sauvagerie hors-normes pour un protagoniste principal hyper charismatique et totalement « habité » (il n’y a pas d’autre terme) par son personnage !
Le gore est également de la partie avec des SFX signés Savini très réalistes et explicites.
Le caractère psychique de Zito est tout à fait élaboré et il transmet bien au spectateur sa névrose et son but irréversible de dézinguer le plus de femmes, et ce, par tous les moyens qui lui seront appropriés…
Je ne vous dévoilerai pas plus le film, véritable sommet du film d’horreur et du gore craspec, mais je vous mets en garde : ici aucun humour, juste une transmission malsaine et maladive de la pathologie d’un tueur en série, à prendre avec des pincettes, et à surtout ne pas voir comme premier film d’horreur si vous êtes novice, vous risqueriez de pas vous en remettre !
Une bombe absolue à visionner avec d’infinies précautions et à condition impérative d’être aguerri sur ce genre !
Lustig n’aura jamais fait mieux !
Incontournable, précis, calculé, viscéral et barbare.