dimanche 28 juillet 2013

ZOMBIE 4 After Death de Claudio Fragasso, 1989


ZOMBIE 4 AFTER DEATH

de Claudio Fragasso

Italie

1989

avec Alex Mac Bride

Produit par Flora Films

Sorti en DVD chez Neopublishing

81 minutes

Horreur

Synopsis :

Implantée sur une île des Philippines, une poignée de scientifiques étudient les molécules permettant de redonner la vie aux morts ou d'endiguer les maladies létales incurables...

La fille d'un gourou vaudou local souffrant de leucémie se fait soigner par l'équipe médicale...

Hélas ils ne parviennent pas à la sauver...

Fou de rage et de douleur, le marabout s'enferme dans une crypte située dans la forêt et provoque une incantation maléfique qui fait s'ouvrir les portes de l'enfer !

Il délivre ainsi des centaines de zombies !

Seule rescapée de ce carnage, une fillette blonde à qui sa mère a préalablement confié un pendentif censé la protéger de ces rites démoniaques...

Une vingtaine d'années plus tard, la jeune femme retourne sur les lieux, affublée de mercenaires entraînés au combat et armés jusqu'aux dents...

Parviendront ils à refermer la brèche des enfers et redonner calme et quiétude à cet archipel ?

Mon avis :

Fidèle compère de l'inénarrable Bruno Mattei, Claudio Fragasso emprunte le pseudonyme anglosaxon de Clyde Anderson pour signer ce désopilant "Zombie 4, after death", nanar hautement recommandable pour tous les aficionados de films de zombies macaronis bourrés d'énergie et de dynamisme...

Ici le scénario est très sommaire et Fragasso (comme à l'accoutumée) ne s'embarrasse nullement de la moindre cohérence ou de la moindre logique, le bougre y va à fond les bananes et ça n'arrête, pour ainsi dire, jamais !

Très peu d'explications sur le pourquoi la blonde retourne deux décennies après sur le lieu du décès de ses géniteurs, quid sur le fait qu'en vingt ans personne ne s'est aventuré sur l'île, pas même l'armée qui pourtant était sûrement en liaison avec l'équipe de scientifiques, on est dans le portnawak le plus complet !

Dialogues lourdingues, doublage français à pisser de rire, acteurs laids et mongolos... mais par contre le film est ponctué de nombreuses séquences gore très réussies voire saisissantes !

Fragasso plagie allègrement le "Demoni 1" de Lamberto Bava avec l'idée du "livre satanique" qui, une fois ouvert et lu, ranime les portes de l'enfer et libère des zombies survoltés...

Incohérence : certains courent et combattent comme des ninjas alors que d'autres sont hagards et immobiles, quelques uns parlent même !

On se demande bien ce que viennent faire les vulcanologues comme par hasard présents en même temps sur l'île que les mercenaires !

Réalisé avec des bouts de chandelles et limitant les décors de manière restreinte, "Zombie 4" a tout de même la qualité d'être sincère et touchant, croyant bec et ongles à son entreprise et n'ayant que pour unique but celui de divertir !

Après tout nous sommes en terrain connu pour ce genre de métrages et celui ci ne déroge pas à la règle de la catégorie très fermée auquel il s'apparente, permettant ainsi une distance au 10ème degré lorsqu'on le visionne...

Très sympathique "Zombie 4, after death" se savoure avec des barres de rire faisant à la fois travailler les zygomatiques tout en provoquant une détente absolue, loin des films d'horreur prétentieux et pisse froids...

L'édition de Neopublishing est, une nouvelle fois, d'anthologie !

Note : 7/10






samedi 27 juillet 2013

PACIFIC RIM de Guillermo Del Toro, 2013


PACIFIC RIM

de Guillermo Del Toro

Etats Unis

2013

Science fiction fantastique

avec Ron Perlman, Rinko Kikuchi, Charlie Hunnam, Idris Elba, Charlie Day

132 minutes

Synopsis :

2013, dans le monde...

Les Kaijus, de gigantesques monstres marins issus d'un décollement de la plaque terrestre des abysses, déciment les zones stratégiques des mégalopoles, entraînant le chaos et la terreur la plus totale...

Afin d'endiguer ces attaques à répétition, les autorités militaires décident de créer des robots à la taille équivalente de ces monstres, appelés les Jaegers...

Ils ont pour particularité d'être "pilotés en interne" par des humains qui reproduisent les gestes à effectuer et qui utilisent la batterie d'armes pour lutter pour ces infâmes créatures...

Une opération tourne à l'échec et un des plus valeureux combattants est tué...

Quelques années plus tard, les Kaijus refont de nouveau surface !

Les techniques de parades ont évolué et s'avèrent rudes...

Seront elles efficaces ?

Mon avis :

Pour une fois que l'on attendait un film de monstres intelligent et innovant, on peut dire que "Pacific Rim" répond amplement à la demande !

Contentant pratiquement tout le monde, que ce soit les "grands enfants", le public familial, les fans érudits de SF ou les geeks avides de sensations fortes, Guillermo Del Toro a réussi son pari, avec des moyens à disposition considérables et éloquents, pour obtenir la parfaite symbiose du film de science fiction moderne, tout en restant efficace dans l'action et intelligent dans son propos...

Fédérateur dans l'âme et jusqu'au bout des ongles, "Pacific Rim" s'appuie sur différentes thématiques comme le code de l'honneur et la parade groupée face aux dangers, intégrant un "patchwork ethnique" parfaitement ressourçant (le commandant est noir, la recrue est asiatique et les combattants blancs et américains) et refuse le côté abrutissant et débilitant des productions passées, ponctuant les scènes de combat de séquences dialoguées qui maintiennent l'intérêt pour l'intrigue...

Mise en scène époustouflante avec des SFX miraculeux et discernables (on n'a pas mal au crâne à contrario des "Transformers"), articulation dramatique avec le passé qui refait surface pour certains personnages (Mako se revoit enfant, magnifique scène qui pourra tirer des larmes chez certains) et dézinguage d'immeubles ou de ponts à couper le souffle : on est en présence du blockbuster que tout le monde attendait depuis les lustres !

Alliant créativité, inventivité et sens de l'humanisation, "Pacific Rim" n'en oublie pas ceci étant d'être divertissant et remplit son contrat de manière fulgurante, renouant avec la grande tradition des films d'entertainment hollywoodiens où tout est bien qui finit bien, revigorant un pan du cinéma américain qui commençait un peu à tourner en rond...

Exemplaire en tous points, et doté d'un humour parfaitement bienvenu, "Pacific Rim" est une grande réussite et restera comme l'un des meilleurs films de 2013, tous genres confondus, loin des métrages aseptisés qui pullulent dans le panorama filmique actuel...

A ne pas louper !

Note : 10/10





vendredi 19 juillet 2013

Antifa, chasseurs de skins de Marc Aurèle Vecchione, 2008


ANTIFA, CHASSEURS DE SKINS

de Marc-Aurèle Vecchione

France

2008

Documentaire

65 minutes

Synopsis :

"Antifa, chasseurs de skins" retrace le parcours de plusieurs personnes de la mouvance antifasciste du début des années 80 jusqu'à aujourd'hui en dressant un panorama détaillé de leurs actions et leurs motivations...

Le documentaire refait un historique du mouvement skinhead, apparu en Grande Bretagne, et en fait une corrélation avec des groupes comme les Red Warriors ou d'autres se réclamant combattants et chasseurs de néo nazis...

"Antifa" est agrémenté de nombreuses interviews des figures de proue de ce "milieu" et développe son argumentation grâce à des vidéos d'archives, appuyant son propos démonstratif de façon très précise et sans langue de bois...

Mon avis :

Très complet et particulièrement intéressant, "Antifa, chasseurs de skins" aborde un visage de l'antifascisme très peu exploité dans les médias hexagonaux, ce qui en fait sa force c'est l'habileté d'un montage efficace, qui expliquera clairement, même à ceux qui n'y connaissent rien en la matière, quelles furent les intentions de ces mouvances, créées par des cercles d'amis pour en venir à bout des fascistes ou des skinheads, qui terrorisaient la population, à une certaine période...

Il y a un côté attachant dans ces personn(ag)es, qui ont vécu du noyau de cette idéologie et leur récit reste posé et réfléchi, véritable témoignage de toute une culture et d'un mode de vie, que ce soit au niveau vestimentaire que sur les goûts musicaux, absolument tout est passé en revue...

On relèvera des anecdotes croustillantes notamment sur les combats de Kim des Red Warriors, qui n'hésite pas à mimer les coups qu'il aura asséné sur des skinheads qui auront eu le malheur de se trouver face à lui (le bougre est champion de boxe thaïlandaise confirmé !) ou le discours de Julien, qui transmet son expérience et ce qu'il a vécu avec une grande intelligence et un grand discernement, et aussi Marsu, le premier manager de Bérurier Noir qui expliquait que les Red Warriors faisaient le service d'ordre lors des concerts du groupe mythique...

"Antifa, chasseurs de skins" ne prend aucun parti pris ni pour un camp ni pour un autre mais relate avec précision et efficience des "faits" qui se sont réellement déroulés, appuyés par des témoignages de ceux qui "y étaient" et qui ont vécu de manière frontale des affrontements ou des "virées" contre les oppresseurs de l'extrême droite qui furent légion à une certaine période (sombre) de notre histoire...

Le documentaire va très loin dans ses recherches et établit même des comparaisons sur le phénomène avec d'autres pays (Les Mod's en Angleterre -de là où tout est parti- ou les Blacks Panthers aux Etats Unis)...

Très documenté et facile d'accès, "Antifa, chasseurs de skins" mérite d'être visionné pour comprendre les tenants et les aboutissants d'un mouvement créé afin d'endiguer un fascisme qui devenait presque "ordinaire" et qui faisait partie du décor...

Vecchione a réussi son pari, informer sans paraître redondant et développer un pan d'une culture datée mais encore d'actualité de nos jours (avec la mort de Clément Méric il y a quelques mois)...

A voir absolument

Note : 7.5/10





dimanche 14 juillet 2013

Oasis of the zombies de Jess Franco, 1982


OASIS OF THE ZOMBIES

aka L'abîme des morts vivants

de Jess Franco aka A.M. Frank

France

1982

avec Manuel Gélin

Nanar zombiesque exotique

88 minutes

sorti en blu ray chez Redemption Films

produit par la firme Eurociné

Synopsis :

Algérie, au début des années 80...

Un trésor de guerre a été enfoui par le colonel Blabert lors de la guerre avec les nazis...

Le fils du militaire qu'il a eu avec une autochtone prénommée Aicha apprend le décès de son père alors qu'il se trouve dans une université londonienne...

Ni une ni deux, il débarque sur les lieux accompagné d'une demi douzaine de ses amis...

Mais ce que ces derniers ignorent, c'est que les soldats "protègent" le trésor, situé au beau milieu des dunes du désert...

Sous la forme de morts vivants avides de chair humaine et assoiffés de sang, les membres de la Wehrmacht vont vouloir zigouiller les jeunes vacanciers...

Lors d'une nuit, le carnage commence...

Mon avis :

Film mythique d'un Jess Franco en très grande forme et au même titre que le terrible "Lac des morts vivants" de Rollin, tourné à peu près à la même période, ce "Oasis of the zombies" est un monument, un OFNI (objet filmique non identifié) qu'il faut voir et revoir pour y croire !

Totalement tourné à l'arrache sans aucune direction d'acteurs ou recherche technique, le métrage explore le film d'angoisse mais sans celle ci, les trois quarts s'avèrent risibles et sidérantes d'imbécilité, bref ne tournons pas autour du pot, ce pur nanar est un régal !

Le flashback de l'assaut avec les militaires est à hurler de rire et certains plans sont repris plusieurs fois pour combler le vide abyssal inhérent à la production...

Mystique et faisant référence aux malédictions, "Oasis of the zombies" comporte des passages éprouvants voire surréalistes comme la mise à feu d'un pauvre bougre éructant des borborygmes sous les yeux médusés d'acteurs incrédules raides comme des piquets et qui ne lèvent pas un petit doigt !

Pourvu d'un mini érotisme avec plans serrés sur des cuisses de jeunes filles court vêtues, Franco est égal à lui même avec toujours cette obsession érotomane qu'il pense aguichante et qui "fait vendre"...

Quant aux zombies, maquillages sommaires avec des bandes plâtrées découpées, on est loin de Savini ou de Giannetto de Rossi, il ne faudra pas s'attendre à des miracles !

Avec une issue poétique et où on sort de la dedans comme d'un mauvais rêve, "Oasis of the zombies" laisse un souvenir indélébile et se vit comme une expérience de non retour, un peu comme des vacances ailleurs, dans un pays inconnu...

A ranger à côté d'autres films comme "Vivre pour survivre" ou "Zombie Lake", "L'abîme des morts vivants" est à voir absolument si vous aimez les nanars, vous ne pourrez pas être déçus ! 

Note : 8/10

 






vendredi 12 juillet 2013

NORTHER, Death mélodique Finlandais


NORTHER

Death Mélodique Finlandais

Considérés (à juste titre) comme les petits frères de Children of Bodom, les Norther atteignent largement le même niveau de leurs aînés, voire le surpassent parfois sur certains albums tant leur maîtrise et leur dextérité alimentent une qualité indéniable...

Ne restant jamais sur la touche, Norther développe une progression quasi régulière au fil de ses productions et déjà, après deux albums bien carabinés et vitaminés, ils accouchent d'un "Death Unlimited" en 2004, incroyable, que je considère comme leur meilleur album ...

Des morceaux immortels qui s'imprègnent quasi instantanément dans les tympans, bourrés de mélodies fabuleuses et enchanteresses qui feront le bonheur de n'importe quel métalleux, pour peu qu'il soit ouvert à cette richesse de riffs et de solis de claviers dignes d'un Dream theater, avec la touche scandinave en bonus...

Puis les perles s'accumulent, gravant à jamais le combo dans le cercle très fermé des melodeathers confirmés et ultra efficients, au même titre que Scar Symmetry ou Children...

Toujours cette puissance, toujours ces mélodies ultra reconnaissables, Norther frappe décidément très fort !

La jeunesse surpasse les talents confirmés, les élèves dépassent leurs maîtres !

Avec une légère modification au niveau de leur line up (un nouveau chanteur) sur leur dernier opus ("Circle regenerated" sorti en 2011) ils explosent tous leurs antécédents, créant, recréant et régénérant leurs conventions avec des titres imparables comme "Believe" ou le splendide "Break Myself away" à l'intro robotique assumé, Norther les cyborgs du melodeath !

Musique indestructible, majestueuse, envoûtante, on se croirait dans les airs lorsqu'on l'écoute !

A mi chemin entre COB, Scar Symmetry et Dream Theater boostés par une voix éraillée, Norther a un avenir déjà tout tracé devant lui...

Du bonheur en barres qui ravira tout le monde, même les non métalleux y trouveront leur compte...

Norther fait désormais figure d'un groupe sur lequel le Métal mélodique devra compter, s'avérant être un pilier de ce genre très convoité mais où rarement on excelle, tant la difficulté et le niveau doivent être élevés pour obtenir l'excellence...

Eux, ils remportent aisément la mise !

Discographie express :





2008 N
2011 Circle Regenerated




jeudi 11 juillet 2013

Bad taste de Peter Jackson, 1987


BAD TASTE

de et avec Peter Jackson

1987

Nouvelle Zélande

Gore déjanté

91 minutes

Synopsis :

Ville de Kaihorro, Nouvelle Zélande, fin des années 80...

Les habitations ont été vidées de leur occupants suite à une invasion inopinée d'aliens...

Ces derniers ont projeté de créer un fast food intergalactique avec des hamburgers fabriqués avec de la chair humaine...

Une poignée de mercenaires entre en riposte contre ces extraterrestres cannibales avec pour mandat de les zigouiller un par un jusqu'au dernier !

L'entame du combat s'avère périlleuse et meurtrière...

Réussiront-ils à occire les mutants coriaces qui se sont réfugiés dans une demeure bourgeoise afin d'y célébrer un rituel anthropophagique ?

Mon avis :

Avant d'être plébiscité pour sa trilogie du "Seigneur des anneaux" et de faire la carrière que l'on sait, Peter Jackson a "commis" ce "Bad Taste", film de potes tourné avec les moyens du bord, sans budget véritable et en partie financé par ses propres parents...

Le résultat dépasse toutes les espérances et l'on assiste à un portnawak très tonique où personne ne perd son temps, à commencer par le spectateur !

Avec une telle faiblesse financière, Jackson s'en sort parfaitement en "bricolant" et en exploitant toutes les possibilités qui s'offrent à lui, multipliant les trouvailles, les cadrages et les techniques afin de ne pas paraître trop "cheap"...

Et ça fonctionne !

Les effets gore rendent plutôt bien et les séquences de fusillades, même si elles ne sont pas du même acabit que John Woo, s'avèrent particulièrement efficaces !

Doté d'idées délirantes mais appropriées dans leur contexte, "Bad Taste" se suit avec plaisir et dégage une atmosphère peu commune dans le cinéma gore, les décors néozélandais ajoutant un exotisme certain (mention spéciale à la scène de la falaise avec comme vue plongeante la mer, modèle de réalisation au montage ultra serré qui renforce son efficience)...

Bourré d'humour et à appréhender au 121ème degré, "Bad taste" est un petit chef d'oeuvre du gore, mélange d'action et de SF, porté par un Peter Jackson convaincu et convaincant dans son entreprise...

Témoignage très sincère de l'amour du cinéma pour un passionné qui a voulu transmettre son style sans trop de moyens mais avec honnêteté et sans prétention ni prise de tête...

5 ans plus tard, il explosera dans "Braindead" son chef d'oeuvre, version de "Bad Taste" ultra boostée et toujours avec son côté totalement extravagant et délirant...

Une sortie Blu ray pour ces deux films devient VRAIMENT urgente afin d'apprécier l'oeuvre de Jackson à sa juste valeur et dans les conditions optimales qu'ils méritent !

Barré et fulgurant, un must !

Note : 9/10





mardi 9 juillet 2013

Virus cannibale de Bruno Mattei, 1980


VIRUS CANNIBALE

de Bruno Mattei aka Vincent Dawn

aka Hell of living dead

aka Zombie creeping flesh

Italie

1980

avec Margit Evelyn Newton, Frank Garfield, Selan Karay

Film de zombies barré

100 minutes

Synopsis :

Lia Rousseau est une journaliste célèbre envoyée en Papouasie afin d'enquêter sur une guerre civile proche d'un génocide...

Des mercenaires lourdement armés, après avoir déjoué une prise d'otages dans un consulat, sont envoyés sur le même lieu que Lia...

Suite à une fuite dans une usine nucléaire, un gaz transforme les ouvriers en cannibales, à proximité de la région où se trouvent les militaires !

En danger de mort, Lia et son photographe sont secourus in extremis par les SWAT...

Ils vont devoir cohabiter et une lutte sans merci est amorcée pour leur survie !

Mon avis :

"Virus Cannibale" est un immense délire, un film déjanté où les acteurs n'y croient pas une seule seconde et où tout est prétexte à la déconnade et la gratuité...

Un scénar chancelant, des paysages sommaires (tourné en Espagne, il accumule les stock shots pour laisser supposer que l'action se déroule en Nouvelle Guinée) et une action inégale font décupler le foutage de gueule de la part de Mattei au niveau de la crédibilité...

Et pourtant il se dégage une véritable AFFECTION face à ce gros nanar 100% assumé !

Accumulant les séquences improbables et déplacées, Mattei finit par déconcerter puis envoûter le spectateur usant et abusant de ficelles tellement énormes qu'elles deviennent passionnantes !

On se dit "non ! il ne va pas aller jusque là ! " et bien si ! Il y va et met les pieds dans le plat en appuyant lourdement son propos, à la fin, ça en devient presque touchant...

Bricolés mais tout de même efficaces, les sfx gore sont au rendez vous et le décor de la centrale nucléaire restera dans toutes les mémoires, lieu de peur indicible où le danger peut surgir à tout moment et repère dans le temps pour le spectateur qui le quitte au début pour le retrouver au final...

La scène où le militaire enfile un tutu vert pomme et se met à chantonner "Singing in the rain" est surréaliste, apportant une touche de folie pure à un métrage qui en était déjà bien chargé !

En somme "Virus cannibale" ne doit pas se vivre comme un film lambda mais comme une EXPERIENCE, quelque chose à part, de l'inconnu dans lequel on va s'engouffrer, confiant et dans lequel on prendra certainement un plaisir (même coupable !)...

Enormissime !

Note : 10/10









lundi 8 juillet 2013

Le crocodile de la mort de Tobe Hooper, 1976


LE CROCODILE DE LA MORT

aka Eaten alive

aka Death trap

de Tobe Hooper

Etats Unis

1976

avec Neville Brand, Carolyn Jones, Robert Englund, Marylin Burns, Mel Ferrer

89 minutes

édité en VHS chez René Chateau Vidéo

édité en DVD chez Wild side

avec l'intervention de Jean Baptiste Thoret dans les bonus du DVD

Synopsis :

Un coin perdu en plein coeur de la Louisiane, dans les années 70...

Suite à un refus d'obtempérer devant une demande de sodomie, une prostituée est expulsée du lupanar local...

Elle trouve refuge au Starlight, un hôtel crasse et poisseux tenu par Judd, un redneck hirsute, mal rasé et libidineux...

Ce dernier possède un animal exotique situé dans un bayou à côté de son établissement, il s'agit d'un crocodile importé d'Afrique !

Tous les malheureux qui oseront fouler le sol du Starlight vont périr dans des souffrances aussi atroces que rocambolesques avec toujours un mode opératoire identique !

Porté par une démence infernale, Judd va les annihiler un par un, même les plus faibles !

Mon avis :

Second métrage de Tobe Hooper tourné deux ans juste après le légendaire "Texas Chainsaw Massacre", on peut dire qu'autant le TCM était un film "solaire", autant celui ci est "lunaire" !

Antithèse de son prédécesseur, comme si Hooper avait voulu volontairement emprunté un style très vintage non sans rappeler les années 50, "Le crocodile de la mort" fait la part belle aux déviances qu'elles soient sexuelles ou impulsives, le tueur s'avère autant dégénéré que le Leatherface mais avec un côté plus communicatif et bourru...

Entièrement tourné en studio sans aucun décor naturel, "Le Crocodile de la mort" recèle de papiers peints dégueulasses, de sols rongés par la saleté, ce qui accentue et amplifie l'image cradingue et délétère que Hooper a voulu communiquer au spectateur, c'est parfaitement réussi cette transfiguration du "malsain" et du peu ragoûtant...

Quant au crocodile il s'agit bien sur d'un prétexte, celui ci étant en carton pâte et apparaissant peu de fois, aucune scène sous marine n'étant à déplorer, contrairement au "Jaws" de Spielberg réalisé un an auparavant, non ici Hooper insiste moins sur le côté "animal attack" que sur la pathologie ambigüe d'un serial killer névrotique et dégénéré sexuellement...

Tous les personnages du film sont caricaturaux que ce soit le shérif, le couple névrosé et Buck, queutard à mourir de rire incarné par un Robert Englund tonique et sûr de lui...

Mel Ferrer, vieux briscard des "grindhouse movies" a également une prestance exceptionnelle et la scène de sa mort est très réussie, eu égard à des effets spéciaux efficients, réalistes et tenant la route...

La seconde partie du film insiste moins sur le côté sexuel et plus sur le côté de "danger imminent" avec les issues à trouver, comme des clefs pour ouvrir des portes, le stress aidant permet d'accentuer l'angoisse provoquée jusqu'à un final catharsis impressionnant et exceptionnel dans son timing...

Malgré un côté anxiogène et très sale qui pourrait rebuter les aficionados du "politically correct", "Le crocodile de la mort" s'en sort avec les honneurs et peut être considéré comme une pierre angulaire dans la carrière de Tobe Hooper, tant il a su maîtriser son sujet...

Note : 8.5/10