vendredi 25 octobre 2013

Le Bazaar de l'épouvante de Fraser Clarke Heston, 1993


LE BAZAAR DE L'EPOUVANTE

aka Needfull things

de Fraser Clarke Heston

Etats Unis

1993

avec Max Von Sydow, Ed Harris, Bonnie Bedelia, Amanda Plummer

116 minutes

Fantastique

d'après le roman de Stephen King

Synopsis :

Etats Unis, la ville côtière de Castle Rock, au début des années 90...

La tranquillité apparente de la bourgade va se retrouver perturbée par l'arrivée d'un mystérieux antiquaire qui ouvre une boutique dans laquelle il propose des bibelots bien spécifiques...

Chaque client entrant dans sa brocante s'intéresse à un objet bien particulier en rapport avec ses souvenirs et l'antiquaire leur cède leur acquisition avec une "contrepartie" que ces derniers acceptent sans prendre garde...

Il s'agit d'une manipulation et très vite les conflits sont légion au sein de Castle Rock, et par l'entremise diabolique de l'antiquaire les habitants commencent à s'entretuer et détruire les biens d'autrui...

Le policier local est sur les dents, sur fond de corruption avec un élu municipal...

Très vite la situation dégénère et rien ne semble pouvoir détacher cette emprise démoniaque sur les habitants devenus possédés !

Mon avis :

Au traitement honnête et assez simple, "Le Bazaar de l'épouvante" innove cependant dans sa façon de faire monter l'angoisse grâce à l'interprétation convaincante de ses interprètes, pour la plupart empreints d'une folie dégénératrice...

Cette fureur, que l'on voit bien à la fin du film, prend alors son paroxysme dans un déchaînement de violence sidérant et loufoque, le seul personnage qui garde les pieds sur terre étant le policier joué par Ed Harris...

L'antiquaire joué par le charismatique Max Von Sydow ne relâchera jamais son emprise perfide sur une population crédule et candide, qui n'a rien vu arriver...

La mise en scène est sobre et efficace et le film, malgré qu'il dure presque deux heures, passe relativement vite, on n' a pas le temps de s'ennuyer et on est pris dedans, comme projeté dans un tourbillon !

La séquence du juke box, le gros plan sur la clochette au dessus de la porte du magasin ou la confusion probable et logique avec de simples pommes rajoutent un aspect qualitatif scénaristique indéniable et nous piègent tant en donnant une familiarité sur des choses anodines du quotidien, pouvant devenir le levier maléfique d'un complot qui ne l'est pas moins...

Arrivé là, le métrage aurait pu s'embourber et être victime de ses limites mais le talent du réalisateur et la précision de sa direction d'acteurs amènent vite à rendre l'entreprise digne du plus grand intérêt voire passionnante et envoûtante...

Ponctué de séquences nocturnes aux décors bien exploités, de repères permettant suffisamment de garder l'attention et de sursauts de violence foudroyante, "Le Bazaar de l'épouvante" s'avère être une excellente adaptation du roman de Stephen King, élaborant fidèlement une retranscription de ce que le maître a voulu diffuser...

Le travelling final identique à celui du début nous laisse perplexes et floués par sa singularité et l'originalité du personnage diabolique présent ici contribue à semer l'angoisse par petites parcelles, tout le long de l'oeuvre jusqu'à une explosion qui fait figure d'épilogue...

Et si l'antiquaire était le diable ?

Excellent témoignage de ce qui faisait de mieux dans le cinéma fantastique des années 90, "Le Bazaar de l'épouvante" est à visionner impérativement pour les fans des adaptations de Stephen King au septième art, quant aux autres, ils y trouveront également largement leur compte !

Note : 8/10






mardi 22 octobre 2013

Les révoltés du Bounty de Lewis Milestone, 1962


LES REVOLTES DU BOUNTY

aka Mutiny on the Bounty

de Lewis Milestone et Carol Reed

Etats Unis

1962

avec Marlon Brando, Trevor Howard, Richard Harris, Tarita

Aventures romanesques

178 minutes

Synopsis :

Grande Bretagne, 1787...

Sous le commandement du Capitaine Bligh, le navire "Bounty" part d'un port de commerce avec pour but de rejoindre l'île de Tahiti pour y ramener des arbres à pains de sucre sur le continent occidental...

Fletcher Christian, missionné par le capitaine Bligh durant l'expédition, doit régenter l'équipage et faire régner l'ordre...

Bligh s'avère intraitable et refuse de se plier aux exigences de ses serviteurs, allant même jusqu'à donner des coups de fouet au premier belligérant qui osera manquer à son autorité...

Arrivés sur l'île, après de multiples efforts aussi douloureux que dégradants, l'équipage du Bounty rencontre une population accueillante et vit des moments très agréables...

Maimiti, la fille du chef tahitien, tombe éperdument amoureuse de Fletcher...

Alors qu'ils repartent, une mutinerie se déclenche sur le Bounty !

Mon avis :

Immense fiasco au box office, injustifié et dommageable, "Les révoltés du Bounty" est un film majestueux qui représente l'âge d'or du cinéma hollywoodien dans toute sa splendeur...

Le navire du Bounty a été reconstitué totalement pièces par pièces, ici pas de maquette ou d'effets visuels, tout est bel et bien réel !

Les antagonismes entre Bligh et Fletcher Christian, d'abord ambigus, deviennent vite cinglants lorsque Fletcher se rend compte de la cupidité absurde de Bligh, et à la non justification de son commandement face à des marins (désab)usés et traités comme les forçats d'un bagne, alors qu'il n'y avait pas lieu d'un tel autoritarisme...

L'île de Tahiti symbolise un Eden et pourrait servir de refuge définitif à tous ces mutins, qui ne se soustrairont certainement pas à la peine de mort s'ils réintègrent la Grande Bretagne, après le forfait dont ils se sont rendus coupables envers le capitaine Bligh...

Fletcher Christian se retrouve alors en total porte à faux et semble bien perdu et décontenancé face à cette situation inextricable...

Des séquences incroyables comme la pêche lorsque la tribu effectue un barrage pour capturer les poissons (ils sont plusieurs centaines) ou le lâcher en pleine mer de dizaines de pots de plantes, comme pour exorciser la main mise diabolique de Bligh contribuent à faire des "Révoltés du Bounty" un spectacle grandiose voire déconcertant, qui ravira les publics friands d'aventures, d'humanisme et d'aventures humaines...

Même cinquante ans après, le métrage n'a pas pris une ride et il se doit de le réhabiliter d'urgence, formidable spectacle hautement qualitatif et qui dévoile une autre des multiples facettes du jeu d'acteur de Marlon Brando...

Note : 10/10






vendredi 18 octobre 2013

ANNIHILATOR concert L'empreinte 16/10/13, review


Concert ANNIHILATOR

à L'empreinte (Savigny le Temple)

16 octobre 2013

 

Review :

J'attendais de les voir sur scène depuis des années et je n'ai pas été déçu une seule seconde !

La salle remplie à rabord dans une ambiance de folie et le concert démarre avec "Alice in hell" !

Les deux nouvelles recrues (respectivement à la basse et à la batterie) assurent vraiment et Jeff et Dave mettent direct dans la perspective que l'on va assister à quelque chose d'anthologique !

Beaucoup de morceaux de la période 1989/1991 ("WTYD", "Reduced to ash", "I am in command" -monumental-) quelques titres de "Set world on the fire" (notamment le titre éponyme mais aussi "No zone" et plus inattendu "Snakes in the grass"), un "Refresh the demon" surpuissant et survolté puis les Annihilator enquillent sur des morceaux plus récents comme le "Carnival diablos" (2001) et "Ultra motion" (sur le terrible "Waking the fury" de 2002) ou "Ambush" (album de 2010) ...

Bien sûr, "Deadlock" et "No way out" viennent compléter le tableau, nouvel album sorti en août dernier oblige !

Le rappel nous gratifie d'un "King of the kill" monstrueux et à la hauteur de toutes les espérances !

Performance incroyable, ce concert restera dans les annales même si on pourra déplorer l'absence de titres des albums "Remains", "All for you" (qu'est ce que j'aurais aimé les voir interpréter "Doctor Psycho" !) ou "Schizo deluxe" !

Leur répertoire est tellement immense dans sa densité qu'il a du être très difficile de faire des choix sur les titres joués...

Quoiqu'il en soit ce fut vraiment une raclée monumentale et le fait de voir Jeff Waters à deux mètres de moi jouer sur scène et de distinguer ses doigts sur les cordes de sa guitare relève du miracle absolu et reste un pur bonheur !

Ouvert au public, pas prétentieux et vraiment accessible et sympathique, Annihilator prouve une nouvelle fois sa capacité à engranger les foules, que ce soit sur des prestations dans des stades ou des petites salles, comme ici...

Un moment inoubliable !



V/H/S collectif, 2012


VHS

Collectif

Canada

2012

Found footage horrifique

116 minutes

Synopsis :

Une horde de jeunes cambrioleurs s'introduit dans une maison inhabitée, arrivés à l'étage supérieur de la bâtisse, ils tombent sur un vieil homme assis dans le fauteuil d'un canapé, apparemment déjà mort !

Dans l'obscurité, ils volent et vérifient les bandes de cassettes vidéo VHS, ce qu'ils vont découvrir sur les visionnages et ce qui les attend dépassent l'entendement !

De jeunes gens se retrouvent dans un night club et après une soirée alcoolisée font l'amour avec une fille rencontrée précédemment qui s'avère être une démone, une vampire !

Deux jeunes filles partent dans un endroit désert, au fond d'un bois où s'est déroulé un meurtre atroce : les deux garçons qui les accompagnent vont en faire les frais !

Un couple part en villégiature dans les Rocheuses, le mari remarque que quelqu'un lui a volé de l'argent, il soupçonne son épouse : ce qui l'attend sera bien pire que ça !

Un médecin converse par chat avec une très jeune fille, il va faire d'elle le centre d'une manipulation terrible via une expérience paranormale !

Le soir d'Halloween 1998, des fêtards retournent sur le même lieu de départ du film, ils tombent nez à nez avec une séance de messe noire satanique et "sauvent" in extremis la fille qui était torturée lors du sabbat orchestré dans le grenier de la maison...

ça finira très mal pour eux !

Mon avis :

"VHS" est un pur délire de geeks, surfant sur la vague du found footage rendue populaire avec "Cannibal Holocaust" et surtout "Le projet Blair Witch", mais ici avec une touche encore plus moderne...

Disjonctage bordélique de prime abord, "VHS" est bien plus malin et déviant qu'il pourrait laisser présager et bénéficie d'une maîtrise certaine et d'un tempo juste et digne d'intérêt...

Une grande touche de sexe omniprésente dans chacun des segments vient renforcer le côté barré voire presque "punk" et très politiquement incorrect, préfigurant un métrage hors normes et particulièrement gonflé !

Exubérant dans sa forme mais flippant dans son fond, "VHS" s'impose comme une réussite indéniable du genre et n'a rien à envier à ses prédécesseurs, tant la conjugaison de tous les réalisateurs, présents dans l'entreprise, demeure convaincante et bien ficelée...

Mixage improbable entre "REC" et "Paranormal activity", "VHS" avec des moyens moins conséquents, mais bardé de références à tout un pan du cinéma populaire d'horreur, parvient aisément à honorer son contrat et colle carrément la flippe !

Usant et abusant de toutes les technologies possibles actuellement et mises à sa disposition, "VHS" parvient à intégrer une angoisse crescendo basée sur pas grand chose, utilisant des moyens simples voire schématiques, mais toujours autant efficients, fonctionnant au quart de tour dans la trouille provoquée, on a l'impression de se retrouver piégés dans un tunnel obscur sans perspective de sortie !

A réserver à un public de fans d'expériences ultimes, "VHS" est incontestablement un monument du film underground canadien, collant les pétoches et bravant toutes les conventions du cinéma d'horreur pour réinventer ce dernier de manière virtuose et survoltée !

Note : 8.5/10

à Sergio et Pierre

 





dimanche 13 octobre 2013

FRAYEURS de Lucio Fulci, 1980


FRAYEURS

aka City of living dead aka La Paura aka Gates of hell

de Lucio Fulci

Italie/Etats Unis

1980

avec Christopher George, Catriona Mac Coll, Giovanni Lombardo Radice, Michele Soavi

Horreur gore

95 minutes

Musique de Fabio Frizzi

Synopsis :

La petite ville de Dunwich, aux Etats Unis, un prêtre possédé se pend à un arbre...

Au même moment, une séance de spiritisme organisée par la médium Teresa tourne mal, une des participantes tombe dans un coma dépassé...

La police est sur les dents et un journaliste curieux à l'affût du moindre scoop cherche à obtenir des indices sur cette mystérieuse affaire...

Enterrée, la malheureuse jeune femme reprend la vie, le journaliste, inopinément sur les lieux, l'exhume de son cercueil...

Ils se rendent à Dunwich et font la connaissance d'un couple dont la femme est dépressive...

Un garçonnet voit sa soeur Emilie récemment décédée hanter sa maison et les habitants de Dunwich deviennent pris de folie meurtrière, des événements inexpliqués et inexplicables fusent au sein de la ville, avec des visions spectrales du prêtre pendu...

Dunwich est une porte ouverte de l'enfer !

Mon avis :

Volet médian entre "L'enfer des zombies" et "L'au delà", "Frayeurs" est le film le plus flippant des trois !

Créant une dimension atmosphérique hors du commun et très poisseuse, Fulci mêle sciences occultes, gore gerbant et film d'investigation pour le plus grand bonheur du spectateur friand d'horreur à l'italienne, chaude et latine à l'extrême malgré que les décors rappellent les Etats Unis...

Un épais brouillard omniprésent complète la noirceur du tableau d'un métrage effrayant et qui se révèle sans la moindre issue optimiste !

Ponctué de séquences chocs du meilleur acabit qui pullulent, disséminées à peu près toutes les cinq minutes (pluie d'asticots, découpage de crâne à la scie circulaire, vomissement de boyaux, cervelle extirpée manu militari...), "Frayeurs" reste un hymne à la putréfaction, antécédent de son cousin "L'au delà" tourné un an plus tard...

Fulci va très loin dans son exploration du mal et de l'horreur et certains de ses acteurs dirigés de main de maître font vraiment peur (Giovanni Lombardo Radice a une véritable tête de psychopathe et le regard fixe du prêtre est indélébile et file une trouille bleue !)...

Très excessif à certains moments, "Frayeurs" bénéficie d'un solide scénario et tient en haleine jusqu'à un final atypique qui laisse songeur et sur les rotules !

L'aspect nocturne est déterminant dans la combinaison graphique élaborée par Fulci, d'ailleurs les vingt dernières minutes se situent de nuit, amplifiant ainsi le malaise jusque là dissimulé, pour faire éclater un catharsis à la cadence infernale...

Film culte pour bon nombre de cinéphiles (Tarantino reprendra la scène du cercueil dans son "Kill Bill 2"), "Frayeurs", de par son originalité et sa singularité en matière d'horreur, reste considéré encore de nos jours comme l'un des meilleurs Fulci et obtint un immense succès lors de sa sortie, parachevant les prémices d'un certain côté auteurisant dans la carrière du Maestro...

A visionner sans modération !

Note : 10/10








samedi 12 octobre 2013

Le retour du roi de Peter Jackson, 2003


LE RETOUR DU ROI

LE SEIGNEUR DES ANNEAUX, LE RETOUR DU ROI

de Peter Jackson

2003

Etats Unis/Australie/Grande Bretagne/Nouvelle Zélande

193 minutes

avec Elijah Wood, Liv Tyler, Sean Astin

Aventures fantastiques épiques

d'après l'oeuvre de J.R.R. Tolkien

Synopsis :

Frodon de Saquet et Sam sont toujours en recherche du pays du Mordor afin d'éradiquer le pouvoir de l'anneau en le détruisant définitivement, Gollum dévoile alors son vrai visage maléfique et les piège (on apprend l'origine de Gollum et comment il s'est emparé de l'anneau dès l'entame du film)...

Parallèlement à tout celà, Gandalf et son armée composée des elfes, des nains et des hommes livrent une ultime bataille face aux Orcs et déploient une nouvelle fois leurs forces face à un combat inégal mais qui peut faire changer la donne si l'oeil de Sauron se désintègre...

Ces deux situations sont liées car si l'anneau parvient à être annihilé, tout pouvoir de Sauron sera jugulé, faisant ainsi triompher les guerriers de la communauté !

Réussiront-ils dans leur ouvrage ?

La malédiction ancestrale et l'emprise qu'a l'anneau sur celui qui le porte arriveront elles à un issue favorable ?

Mon avis :

Ultime segment de cette trilogie orchestrée de main de maître par un Peter Jackson en état de grâce, "Le retour du roi" est certainement le meilleur opus de la saga, incluant toutes les thématiques explorées précédemment et les condensant sur trois heures, mêlant un suspense et un découpage des plans très astucieux, donnant ainsi encore plus de relief à l'histoire et aux personnages qui la composent...

Sam joue un rôle crucial et l'émotion est palpable lors de séquences d'une beauté déconcertante et fidèles à la loyauté de ce dernier face à Frodon, malgré la perfidie de Gollum qui sera rebaptisé le "Sournois"...

Lors du passage de Frodon dans le tunnel ténébreux du Mordor, on a droit à un monstre effrayant que je ne vous dévoilerai pas mais attention si vous êtes arachnophobe !

Saroumane est absent cette fois ci mais "Le retour du roi" regorge de morceaux de bravoure agrémentés comme à l'accoutumée de mouvements de caméras amples et très précis techniquement parlant, et l'oeil de Sauron se personnifie comme une "vigie" visible de loin aux confins d'une "montagne de feu"...

Toute l'ingéniosité du métrage réside dans une course contre la montre où sont liés les deux paramètres, à savoir Frodon dans le territoire du Mordor et l'assaut des combattants luttant contre l'armée gigantesque des Orcs, cette fois ci relayée par des éléphants mastodontes et des dragons volants poussant des cris stridents et détruisant tout sur leur passage...

Peter Jackson fait la part belle tout le long du film à l'idée de "ralliement", de "rassemblement" des forces restantes pour détruire l'oppresseur et lors d'une séquence incroyable, lorsque le commandant demande aux guerriers de se replier face à la férocité des Orcs, Gandalf les sommera au contraire de poursuivre la lutte !

Ce qui sera payant !

Rempli de courage, de ténacité et d'abnégation face aux désillusions, ce "Retour du roi" s'inscrit à la fois dans le film de guerre et d'aventures humaines, réhaussé par le tremplin de l'imaginaire et de l'imaginatif, faisant ainsi se délecter un spectateur sidéré et bluffé...

Comme toujours, l'honneur est sauf et l'issue laisse un sentiment rassérénant et apaisant, comme sorti d'un rêve fou...

Magnifiquement réalisé et sans le moindre accroc, "Le retour du roi" clôt un univers qui commençait à nous être familier et restera à jamais gravé dans l'inconscient collectif et dans le cinéma fantastique contemporain, Peter Jackson ayant apposé sa patte et marqué d'une pierre blanche ce genre !

Note : 10/10







samedi 5 octobre 2013

Les deux tours de Peter Jackson, 2002


LE SEIGNEUR DES ANNEAUX

LES DEUX TOURS

de Peter Jackson

2002

Etats Unis/Australie/Grande Bretagne/Nouvelle Zélande

173 minutes

avec Elijah Wood, Viggo Mortensen, Liv Tyler, Christopher Lee, Sean Astin, Cate Blanchett

Aventures fantastiques épiques

Synopsis :

Durant leur quête du territoire Mordor, Frodon de Saquet et son fidèle acolyte Sam rencontrent les pires difficultés et Gollum semble les faire aller vers une fausse direction...

Ils se retrouvent prisonniers par des arbres ambulants qui s'avèreront guides et sous le contrôle du magicien Gandalf, que l'on croyait mort mais qui a fait l'objet d'une résurrection inopinée et salvatrice...

Sauron multiplie son emprise sur le maléfique Saroumane qui se déchaîne encore plus dans ses exactions, s'en prenant vilement et lâchement à des villages de paysans innocents, les forçant à l'exil vers le gouffre d'Helms...

Les elfes, les nains et les guerriers viennent prêter main forte à cette population décimée et meurtrie alors que Les Orcs, sous l'autorité de Saroumane, arrivent par dizaines de milliers pour en découdre et répandre la terreur et la mort...

L'oeil de Sauron leur sert de boosteur et la bataille qui s'annonce sera rude et inégale !

Parallèlement à tout celà, l'amour du guerrier pour la belle elfe Arwen se voit péricliter et les décès se multiplient...

Mon avis :

Deuxième opus de la trilogie épique et culte de Peter Jackson, "Les deux tours" remplit aisément son contrat et confirme la trajectoire prise précédemment vers l'aventure fantastique de haut niveau et aux moyens conséquents, avec toujours cet aspect mystique encore plus appuyé cette fois et empli d'un côté funeste inhabituel et omniprésent...

Il peut même arriver au spectateur de verser de chaudes larmes tant le côté dramaturgique et le jeu désespéré des acteurs blessés par la perte d'un être cher s'avère convaincant et réellement touchant...

Peter Jackson va très loin et aborde des thématiques très riches, mettant en articulation la mort, l'héroïsme, l'exil, la survie et la guerre totale...

Il n'est pas sot de faire un parallèle entre Sauron/Saroumane et Hitler, déployant une armée gigantesque composée de guerriers avides de sang, et s'en prenant à un peuple innocent, déchaînant sa haine mais qui sera sauvé par de valeureux combattants, un peu comme les "résistants" bravant l'oppresseur...

Comme à l'accoutumée, les travellings sont fabuleusement élaborés via des mouvements de caméra très amples et de longues envolées aériennes sur des paysages au panorama magnifique comme des cimes enneigées ou des gouffres sans fond nous entraînant vers des ténèbres synonymes de mort....

La beauté picturale du film est à la hauteur d'un scénario certes manichéen (l'affrontement entre le bien et le mal) mais enrichi par une multiplicité de personnages dotés d'une grande densité héroïque ou d'endroits comportant une dangerosité latente, amplifiée par un combat de David contre Goliath avec des séquences d'assaut phénoménales, presque irréelles tant elles paraissent impossibles mais qu'un Peter Jackson au firmament parvient à faire intégrer au spectateur comme une lettre à la Poste, du grand art !

"Les deux tours " est une nouvelle fois un vrai régal, préfigurant l'issue d'une aventure hors normes bien au delà de tout ce que l'on pouvait imaginer en matière de cinéma...

A suivre, "Le retour du roi" !

Note : 10/10