vendredi 27 décembre 2013

La Marque du Diable de Michael Armstrong, 1969


LA MARQUE DU DIABLE

Aka Mark of the devil

De Michael Armstrong

Grande Bretagne/Allemagne

1969

avec Udo Kier, Herbert Lom

93 minutes

Horreur/Chronique historique

Edité en DVD chez The Ecstasy of films

Synopsis :

Du temps révolu de l’inquisition, le dénommé Albino, un vieil homme balafré, sadique et libidineux, refoule ses pulsions psychopathiques en s’attaquant férocement à des jeunes femmes qu’il autoproclame, intempestivement et sans mobile apparent, sorcières ou possédées par le démon…

Il n’y va pas par quatre chemins et après moult tortures et plusieurs dizaines de coups de fouet, les fait brûler sur un bûcher en plein centre de la bourgade devant des villageois médusés!

Christian, un jeune homme brun qui appartient à une classe aisée, tombe amoureux de Vanessa, une superbe serveuse peu avare de ses attributs qui officie dans une taverne…

Dès qu’Albino s’en prend à elle, Christian a la fièvre dans le sang !

Arrive le Lord, celui qui décide de la justice suprême dans cette contrée…

Et si celui-ci, censé représenter l’élite de la morale, était du même acabit voire pire qu’Albino ?

Mon avis :

Métrage mythique et extrêmement osé dans sa texture et dans le thème (tabou au cinéma) qu’il aborde, « La marque du diable » frappe d’abord pour la classe de sa mise en images, particulièrement soignée et pour le culot du sadisme qu’il met en exergue tout son long…

Attention, car là ça ne rigole pas et quasiment rien n’est épargné au spectateur qui a intérêt à avoir les burnes bien accrochées et évité d’avoir trop mangé avant le visionnage !

Coups de fouet jusqu’au sang, écartèlements, cramages hypra réalistes, ventre transpercé avec un stylet à pointe, voûte plantaire brûlée, langue arrachée (la pauvre Diedre, qu’est ce qu’elle se prend !), éventrations avec cercle en métal clouté, postérieur posé sur un banc à piques ! Armstrong rivalise d’inventivité et d’imagination pour retranscrire les joyeusetés de l’époque, toujours avec un souci de réalisme parvenant aisément à provoquer la nausée chez le moins aguerri des spectateurs, qui risque d’en prendre pour son grade !

Le passage du spectacle des marionnettes est parfaitement décadent et presque surréaliste, mettant même des enfants en scène, emprisonnés ou essayant de défendre et de sauver leur mère !)…

Tous les hommes (excepté Christian incarné par Udo Kier) sont d’immondes salopards et se rapprochent des pires tyrans que l’histoire ait connus (un mélange d’Hitler et de Raspoutine à la sauce moyenâgeuse) et le Lord, qui devait paraître comme bon, sera diffusé ici comme la pire des crapules !

Ponctué de scènes naturalistes un peu nunuches (les escapades de Vanessa et Christian le long de la rivière) mais toujours empli de paysages magnifiques très bien mis en valeur (le DVD de Ecstasy of films est une pure merveille !), « La marque du diable » obtient enfin le format qu’il méritait et que le public attendait depuis des lustres !

Témoignage filmique d’une rareté aussi égale au thème qu’il aborde, nul doute que les cinéphages friands de cinéma de genre vont se ruer à fond les gamelles sur le DVD, véritable aubaine pour eux !

A (re)découvrir, le résultat est sidérant et sans appel, et même le métrage en lui-même reste un régal !

Note : 10/10

Dédié à Bruno, Christophe, Sébastien et Pierre






MEMORY OF THE DEAD de Pascal Frezzato, 2013


MEMORY OF THE DEAD

De Pascal Frezzato

France

2013

Court métrage

Avec Isabelle Rocton, Bruno Dussart, Caroline Masson, Christophe Krust Masson, Adrien Erault, David Hamon, Camille Houlbert, Maxime Loiseau, Marina Poulet, Matthieu Lemercier, Eugene Rocton et Jean Bastien Erault
produit par FrenezaProductions
Scénario d’Isabelle Rocton

Film de zombies atypique

Synopsis :

La terre…

Suite à un cataclysme à l’échelle mondiale, toute vie humaine connue a été éradiquée…

Seuls survivent les « Z » (les zombies) qui traînent leurs carcasses, hagards et désorganisés…

A la recherche de chair humaine pour s’alimenter, il leur arrive de s’entre dévorer…

Une Z femelle s’éloigne de la horde avec qui elle se trouvait…

Elle entre dans une maison vide et abandonnée…

Et si les « Z » avaient une âme ?

Mon avis :

Après son très réussi « Règne des insectes », le talentueux et passionné Pascal Frezzato récidive dans le court en s’appropriant un thème maintes fois ressassé auparavant : le film de zombies…

Sauf que là, il a choisi le parti pris d’adopter un ton totalement différent et aux antipodes des films d’horreur contemporains en incluant à son œuvre une dimension métaphorique voire cristalline par le biais du personnage de la zombie femelle  qui revoit son passé d’humaine après s’être vue dans un miroir…

Et la donne change radicalement !

Inspiré à l’extrême, Frezzato, outre une technique et un sens du cadrage très intéressants prend la symbolique de l’escalier, cet escalier où la « Z » gravite et monte comme une ASCENSION du mort vers son âme dans le ciel…

Et d’un coup, tout son passé, toute sa vie ressurgit ! sa fille enfant, le lit, la chambre, l’ours en peluche, autant d’allégories qui jaillissent du subconscient de cette zombie, frêle et mélancolique…

Les maquillages sont efficaces et les décors très soignés et « Memory of the dead » prend son essor véritablement dès l’entrée dans la maison, parvenant à démarquer le début gore à l’outrance pour partir dans une recherche à la démarche intelligente, cassant les hypothétiques redondances qui auraient pu foisonner si Frezzato n’avait pas exulté son imagination dès lors…

Habilement réalisé et au timing soutenu, « Memory of the dead » plonge le spectateur en immersion vers un voyage sans retour au sein de l’inconscient, dans le creux d’une vague ou d’un tremblement sismique et finalement parvient à apporter un réconfort et un apaisement à une situation douloureuse et énigmatique…

Nul doute que le parcours de « Memory of the dead » sera jalonné du plus grand intérêt des aficionados de films de zombies qui y verront là une approche et une thématique parfaitement novatrice, revigorante et très rigoureuse dans son traitement…

Note : 9/10




samedi 21 décembre 2013

Le continent des hommes poissons de Sergio Martino, 1979


LE CONTINENT DES HOMMES POISSONS

de Sergio Martino

Italie

1979

aka Island of the fishmen

avec Claudio Cassinelli, Richard Johnson, Barbara Bach, Beryl Cunninghman, Joseph Cotten

100 minutes

Aventures fantastiques

Synopsis :

A la fin du dix-neuvième siècle, un navire de forçats condamnés au bagne échoue de nuit sur une île hostile après avoir été attaqué par un mystérieux monstre marin...

Ils sont recueillis par un couple de riches personnes qui dominent les rares autochtones de l'archipel...

Bientôt la jeune femme s'éprend du docteur rescapé et lui explique que son mari la manipule, car son père est un chercheur qui étudie la génétique amphibie...

De plus, il semblerait qu'un trésor soit enfoui à des kilomètres sous l'eau, l'île est une porte ouverte sur l'Atlantide !

Le volcan se déclenche ! Il va falloir fuir cette île !

Sur fonds d'aventures, les protagonistes devront combattre tous les dangers pour survivre, qu'ils soient humains ou surnaturels !

Mon avis :

Sacrément sympathique et aux rebondissements multiples ce délirant mais attachant "Continent des hommes poissons" se suit avec le plus grand plaisir, apportant une certaine fraîcheur dans le panorama du bis italien de la fin des années 70...

Ne cherchez pas quelconque logique ou explication rationnelle, ici on est là pour passer un bon moment de détente sans aucune connotation intellectuelle ou sans la moindre prétention...

Quel plaisir de retrouver Richard Johnson (le médecin fou du "Zombi 2" de Fulci) ou la belle Barbara Bach en égérie centrale d'un métrage naïf mais qui tient la route au niveau du timing et de l'action...

Ponctué par de nombreuses séquences nocturnes et sous marines, "Le continent des hommes poissons" vaut aussi son pesant de cacahuètes pour ses monstres croquignolets et rafistolés rudimentairement et sa candeur bon marché...

A mille lieux de ses homologues d'outre Atlantique, Martino prend le parti pris volontaire d'en mettre plein la vue via des systèmes D habiles (la plongée dans le scaphandre filmée dans une piscine, le stock shot de l'éruption, un montage rapide pour pallier aux incohérences lors des attaques des hommes poissons)...

Bref, vous l'aurez aisément compris on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer et aucune baisse de rythme n'est à déplorer !

Pour s'en convaincre il suffit de se laisser porter dans un postulat abracadabrant mais enjoué et vigoureux !

On est en présence de la crème du cinéma bis et d'une époque aujourd'hui bien révolue qui mérite toute votre attention afin de comprendre les démarches des réalisateurs de l'époque, pompant allègrement les américains et dépassant les codes du cinéma traditionnel...

Un petit régal qui, malgré sa ringardise affichée, a plutôt bien passé le cap des années (35 ans quand même !)...

Note : 8/10





jeudi 19 décembre 2013

La Clepsydre de Wojciech Has, 1973


LA CLEPSYDRE

de Wojciech Has

Pologne

1973

avec Jan Nowicki, Tadeusz Kondrat

119 minutes

Fantastique

Prix du jury au Festival de Cannes 1973

Synopsis :

Josef, un homme d'une quarantaine d'années, doit rendre visite à son père, Jacob qui se trouve dans un sanatorium...

L'endroit est perdu, délabré et à la limite de l'insalubrité...

A son arrivée, Josef est accueilli par une superbe infirmière qui donne son corps au médecin chef...

Le même médecin chef tient un discours pour le moins ambigu à Josef lui expliquant que son père est mort mais pas tout à fait...

Comme pour le principe de la clepsydre, le temps peut changer, modifier les événements que l'on rencontre tout le long de notre vie, et c'est ce qui se passe avec le père de Josef !

Josef va se retrouver embringué dans un long et périlleux voyage, un peu comme une quête initiatique, où il sera mêlé à diverses situations, passant par des moyens parallèles, d'un point à un autre...

Il revoit par visions intermittentes son père ou d'autres personnes et passe d'un endroit au suivant par l'intermédiaire du dessous d'un lit ou d'une galerie de pantins automates...

Il se retrouvera à l'issue du périple de nouveau dans le sanatorium et rendra compte de tout ce qui lui est arrivé au médecin chef et à Jacob...

Mon avis :

Ovni phare du cinéma polonais peu prolixe quand il s'agit de cinéma fantastique, "La clepsydre" est un long dédale filmique, très hermétique, qui pourra rebuter le spectateur lambda par sa lenteur contemplative et ses effets extrêmement singuliers et rébarbatifs...

A mi chemin entre le cauchemar sur pellicule et l'onirisme pur, le métrage déploie un esthétisme très travaillé via des mouvements de caméra fluides et toniques...

On ne comprend pas bien ce en face de quoi nous sommes...

Il faut se laisser transporter (tout comme le personnage principal) dans un long portnawak subconscient et sacrément glauque...

Une touche d'érotisme bizarre apporte encore plus au côté insolite de l'oeuvre et les couleurs mises en exergue tout le long ne sont pas sans rappeler un Mario Bava ou un Fellini...

Ces connaissances narratives peuvent être parfois victimes de leurs limites car elles sont très denses et peu faciles à identifier et assimiler, reste un jeu d'acteurs un peu théâtral mais honnête et des sursauts scénaristiques foudroyants (la scène des chevaux, l'introduction dans la taverne, la prostituée rousse hystérique et le tout début du film avec l'hirondelle qui vole en surplace)...

"La clepsydre" c'est tout un univers, tout un rêve retranscrit en deux heures et qui a le mérite de son originalité et de la façon dont sa perception s'établit et se connecte avec le spectateur et son inconscient, c'est du cinéma d'auteur à 100 % et du jamais vu pour l'époque !

Le jury cannois ne s'y est d'ailleurs pas trompé puisqu'il a accordé son prix à Has en 1973, tout à fait mérité eu égard au talent certain de ce réalisateur hors normes et loin des conventions établies dans les codes du septième art...

"La clepsydre" a une approche si ésotérique qu'il pourra déconcerter...

Les cinéphiles les plus sur ouverts, quant à eux, se régaleront devant une maestria de couleurs et sur une histoire insolite peut être mais jamais sotte...

A découvrir !

Note : 9/10






dimanche 15 décembre 2013

CUBE de Vincenzo Natali, 1997

CUBE
de Vincenzo Natali
Canada
1997
avec Maurice Dean Wint, Nicole de Boer, David Hewlett, Andrew Miller
Fantastique
86 minutes
Synopsis :
De nos jours, dans un pays inconnu...
Sans que l'on en sache la raison exacte, quelques hommes et femmes se retrouvent enfermés et pris au piège dans une sorte de gigantesque prison cubique...
Quentin, un policier de profession, Worth, un homme peu bavard et mystérieux, Kazan, un jeune autiste lourdement atteint et deux autres femmes dont une médecin devront lutter, comprendre et lutter pour comprendre la situation dont ils sont victimes...
Cherchant avant tout et par réflexe de survie à sortir du bourbier dans lequel ils se trouvent, ils décident d'aller de "cubes en cubes" mais ceux ci s'avèrent parfois dangereux voire mortels car piégés !
L'une des femmes, douée en mathématiques et en calculs algébriques, croit détenir la clef de tout ce marasme, les cubes codifiés par des nombres premiers semblent être ceux où l'on peut passer pour s'évader !
Très vite, la tension devient palpable et commence à monter entre les protagonistes, notamment Quentin qui commence à s'impatienter, la claustrophobie aidant...
Quelle sera donc l'issue de ce cauchemar, s'il en existe une ?
Mon avis :
Partant d'un postulat très ambitieux et qui aurait pu être véritablement casse gueule, Vincenzo Natali s'en sort à merveille avec "Cube", mêlant avec brio et intelligence plusieurs thématiques comme l'enfermement, les relations entre humains face au danger, la claustrophobie et les capacités insoupçonnées chez les personnes méprisées (le personnage de Kazan, l'autiste, est par ailleurs, le vecteur du film, faisant partie intégrante de ses fondations)...
Film paradoxalement à petit budget où rien n'est laissé au hasard, "Cube" se suit à la fois comme une incursion dans un dédale géométrique mais aussi, et c'est là que ça devient intéressant, comme une parabole sur notre société, où les cubes s'imbriquent comme des situations que l'on rencontre dans la vie de tous les jours...
Une angoisse ponctuée de rebondissements et d'esquisses d'espoirs souvent déchus avec quelques scènes chocs assez gore, une interprétation sans faille, un rythme soutenu et un final en apothéose (qui n'est pas sans rappeler celui de "2001, odyssée de l'espace") confèrent à donner une amplification des schémas développés tout le long du film...
Avec un sens artistique très détaillé et des décors à la fois étouffants et sophistiqués, Natali pousse très loin dans le fantastique allégorique avec "Cube" et renvoie le spectateur à une peur inédite, car aucun métrage auparavant n'a eu cette idée brillante intégrée au film...
Il est fort possible que le "Saw" ait repris en partie cette idée dans le premier opus de la saga...
"Cube" est à la fois un film sur la confrontation d'antagonismes, sur la quête de liberté et sur l'impulsion des capacités humaines de chacun...
Magnifiquement réalisé, il a l'immense mérite de revigorer voire révolutionner le genre fantastique...
A voir impérativement...

Note : 9.5/10





samedi 14 décembre 2013

TRAUMA, Death Metal Technique Polonais

TRAUMA
Death metal technique polonais de haute volée
Album "Imperfect like a god"
Retour sur un album qui révolutionna le genre

Formé en 1992, les Polonais de Trauma ont acquis leur notoriété depuis leurs débuts dans leur pays d'origine mais se sont dévoilés au public hexagonal par le biais du label bressois Adipocère records qui produisit le mythique "Imperfect like a god" en 2003...
Nous nous intéresserons à cet album, par lequel j'ai découvert leur musique et qui constitue une pièce maîtresse dans le genre du death metal technique...
Beaucoup moins notoires que ses comparses Vader, Decapitated et Yattering, le style de Trauma conjugue technicité, brutalité et cérébralité via pléthore de samples au son étouffé souvent utilisés pour les intros des compositions...
Particulièrement inspirés, les bougres n'y sont pas allés par quatre chemins et ont (sur)produit ce que l'on peut considérer comme le plus grand album de death metal des années 2000, dotant d'une force conséquente des riffs magistraux et des blasts de batterie surhumains, le tout avec une énergie coriace et détonante !
Précision chirurgicale aussi bien pour le chant que pour les instruments, Trauma pousse le niveau à maxima et parvient avec une facilité déconcertante à développer les codes inhérents au death pour y apposer son effigie et sa dextérité hors du commun, avec une méthodologie géniale et un sens de l'assimilation auditive identifiable entre mille !
Des titres comme "The hidden seed", "The madness is here" ou "Perplexity of truths" parviennent au bout de quelques écoutes à créer une addiction et alimenter le besoin de transmission d'énergie au métalleux exigeant et fan du genre !
Dès lors ils confirmeront leur essor pour réattaquer soniquement en 2005 avec "Determination", obtenant le statut de groupe culte, à force d'efforts et de persévérance et arrivant une nouvelle fois à revitaliser un style, LEUR style, par le biais d'un travail talentueux, organisé, développant de manière très riche des thématiques du metal empruntées en partie par les autres groupes mais jamais autant à ce niveau...
Très réussis et diversifiés par une complexité jamais ennuyeuse, ces deux albums restent des exemples pour la scène du death de l'Est et constituent un trésor pour le métal mondial, même si Trauma n'est pas très connu, il demeure un des groupes phares de sa catégorie, formant l'intérêt et une mixité musicale qui peut aussi bien ravir les fans de thrash comme les grinders ou les death métalleux, Trauma ratisse large et peut rassembler de nombreux horizons car ils ont su intégrer leur musique sur plusieurs registres et gammes, pour convenir à tout public aguerri au métal...
Une décennie plus tard, "Imperfect like a god" n'a pas pris une ride et s'avère encore de nos jours, un des meilleurs témoignages de ce qui se faisait de mieux à l'époque...
Une vraie bombe !








mercredi 11 décembre 2013

EVIL DEAD de Fede Alvarez, 2013


EVIL DEAD

De Fede Alvarez

Etats-Unis/Québec

2013

avec Jane Levy, Shiloh Fernandez, Lou Taylor Pucci, Elizabeth Blackmore, Jessica Lucas

95 minutes

Horreur

Synopsis :

Mia une jeune toxicomane qui a perdu sa mère dans des circonstances bizarres vit dans la petite maison familiale au fond d’un bois…

Son frère, accompagné de sa copine et de deux amis dont une qui est infirmière de profession, lui rend visite et essaie de l’aider à décrocher définitivement de son addiction aux drogues dures…

Lorsque l’un des hôtes découvre un livre parchemin aux allures sataniques dans le sous sol et qu’il récite les incantations écrites sur le manuscrit, des forces occultes se déchaînent et déciment toute la maisonnée…

Seule Mia et son frère arrivent à s’en sortir jusqu’à ce que…

Mon avis :

Remake blindé de thunes au budget inversement proportionnel à sa qualité et à la poésie inhérente à l’original, « Evil dead » millésime 2013 souffre d’effets scénaristiques balourds et de dialogues ultra (re)vus et ne se distingue guère par son originalité si ce n’est le levier (intéressant il faut bien l’admettre) de la toxicomanie de Mia, l’héroïne, qui rehausse l’intérêt pour son personnage et la couvre d'une crédibilité via sa pathologie…

Les autres personnages ne sont guère captivants et semblent être là pour faire de la figuration (la blondasse de service est d’une fadeur et d’une inconsistance proche du néant) et les répliques lourdingues (« hey, beau gosse » ou les « putain ! » déclinés ad repetitam et ad nauseam) desservent gravement un film qui, pourtant, se dotait d’un fort potentiel…

 Par contre (et c’est bien là l’aspect qualitatif du métrage) au niveau du gore, on est largement servis et la production n’a guère lésiné sur les effets dégueux voire vomitifs !

Par conséquent, les aficionados de scènes chocs auront quelque chose à se mettre sous la dent…

Les supports utilisés rivalisent d’ingéniosité comme, bien sûr, la tronçonneuse, le couteau électrique et même une fixeuse à clous !

Piochant à droite à gauche dans les standards du cinéma d’horreur (un clin d’œil manifeste à « Ring » traverse le film de tout son  long) et sincère dans son approche, malgré des défauts flagrants (la scène des toilettes où le frère apparaît pour sauver sa soeur dix minutes après l'agression, alors qu'il se trouvait dans la pièce à côté !!!), « Evil dead » se suit tout de même avec délectation et évite heureusement de sombrer dans l’ennuyant…

En somme, le métrage n’est ni excellent ni médiocre mais garde un côté efficient grâce à sa modernité et aux moyens actuels, même s’il se démarque de son prédécesseur par un aspect trop « djeun’z » et pas assez envoûtant ou crépusculaire comme l’était son avatar de 1982…

Ceci étant, il reste à voir et se rapproche plus d’autres remakes de films phares comme « I spit on your grave » ou « Last house on the left » avec un petit côté « The woman » de Lucky Mac Kee…

Hollywood pond pléthore de remakes depuis quelques temps, celui-ci s’avère un des mieux réussis…

Note : 7/10






vendredi 6 décembre 2013

Les Visiteurs de Jean Marie Poiré, 1993


LES VISITEURS

de Jean Marie Poiré

France

1992 (tournage)

1993 (sortie en salles)

avec Christian Clavier, Jean Réno, Valérie Lemercier, Marie Anne Chazel, Isabelle Nanty

107 minutes

Comédie burlesque détonante teintée de fantastique

Synopsis :

An de grâce 1123, Godefroi de Montmirail souhaite se marier avec sa promise Frénégonde mais, drogué par la potion maléfique d’une sorcière, il tue par inadvertance son père qu’il a pris pour un ours…

Afin de réparer ce crime atroce, il se rend chez un magicien mais ce dernier omet de mettre des œufs de caille dans le breuvage qu’il inocule à Godefroi !

Au lieu de remonter le temps de quelques jours, il se retrouve propulsé en 1992, ainsi que son fidèle disciple Jacquouille !

Béatrice, la descendante de Frénégonde, croit voir en lui son cousin Hubert, disparu mystérieusement lors d’un rallye automobile, et accepte de l’héberger…

Mais alors qu’il faut regagner l’époque d’où ils viennent, Jacquouille refuse, ayant fait la rencontre d’une vagabonde dont il est devenu amoureux…

Il se débrouille pour envoyer Jacquard, un de ses descendants et aussi son sosie, à sa place !

Mon avis :

Enorme succès au box office hexagonal et véritable ode au one man show de ce pitre de Christian Clavier, « Les visiteurs » est un spectacle extrêmement réjouissant et doté d’une grande dynamique aussi bien via l’habileté d’un scénario sans failles et particulièrement bien rôdé que lors de répliques mémorables qui font irrémédiablement mouche !

Devenu culte en quelques mois, « Les visiteurs » a non seulement le mérite de faire passer au spectateur un agréable moment mais il déclenche les zygomatiques efficiemment et sans relâche avec moult rebondissements et des tournures qui partent dans l’hilarité la plus complète…

Le décalage entre le Moyen âge et le vingtième siècle est source de gags à gogo et provoque une multitude de situations toutes plus satiriques les unes que les autres, magnifiées par un Clavier en roue libre et déchaîné qui tient ici peut être le meilleur rôle de sa prolifique carrière…

Un vrai festival, ça n’arrête pour ainsi dire jamais, cette hystérie communicative gagne tout le monde et ce spectacle se savoure avec volupté et régal, que ce soit les seconds rôles, les gimmicks ou le côté fantastique, Jean Marie Poiré et Clavier (en co scénariste) passent en revue toutes les possibilités du burlesque décapant et mettent en relief une illustration revigorante de ce qu’est la comédie française au meilleur de sa forme…

Séquences cultes sur séquences cultissimes déclenchent l’hilarité et ces moments enjoués et savoureux pullulent à la pelle pendant plus d’une heure quarante…

Jean Réno en personnage rustre et  monolithique apporte une touche masculine et testostéronée affublé d’un Clavier/Jacquouille qui redonne ses lettres de noblesse au mot « poltron » et d’une Valérie Lemercier bourgeoise à l’outrance, complètement déconnectée, elle aussi, de la situation, incongrue et surréelle…

Poiré emploie à merveille tous ses comédiens pour accoucher de la meilleure comédie burlesque française des années 90 !

Note : 10/10







dimanche 1 décembre 2013

Classement Top Metal 2013


TOP METAL 2013

 

1/ ex aequo : SOILWORK The living infinite et IMMOLATION Kingdom of conspiracy

2/ CARCASS Surgical steel

3/ ANNIHILATOR Feast

4/ MISANTHROPE Aenigma Mystica

5/ CHILDREN OF BODOM Halo of blood

6/ AMORPHIS Circle

7/ HATESPHERE Murderlust

8/ CATHEDRAL The last spire

9/ SODOM Epitome of torture

10/ SUFFOCATION Pinnacle of Bedlam

11/ RUNNING WILD Resilient

12/ DREAM THEATER Live in Luna Park (BR)

13/ DREAM THEATER Dream Theater

14/ MINISTRY From beer to eternity

15/ MEGADETH Super Collider

 

Voeu pour 2014 : un nouvel album de Scar Symmetry