mercredi 31 décembre 2014

HAVOK, Heavy Thrash moderne

HAVOK
Heavy Thrash metal moderne
Havok n'est ni plus ni moins que l'héritier du Slayer période 1986 avec son "Reign in blood", on note d'énormes similitudes sonores entre Slayer et Havok, qui semble en être une version moderne et un avatar standard de son illustre prédécesseur...
Musicalement, tout est calibré pour bombarder sans arrêt pour ce groupe de Denver (Colorado) formé en 2004 avec son leader au chant arayesque David Sanchez, également guitariste, Pete Webber le batteur, Mike Leon le bassiste et Reece Scruggs le second gratteux...
Tous les albums sont sortis chez la même maison de disques, Candlelight records, avec une rigueur métronomique, chaque offrande est rigoureusement calculée et le succès vient instantanément que ce soit au niveau du public que pour les médias métal, personne ne peut être insensible au talent d'Havok...
Déployant une énergie hors du commun et un panel de riffs multiples, Havok fait immédiatement headbanger et taper du pied son auditeur, acquis dès les premières secondes d'écoute à sa cause !
Des morceaux comme "Covering fire", "Give me liberty or give me death" ou "Chasing the edge" intègrent à la perfection le panorama du thrash metal, pourtant codifié et réservé à une élite sure de ses ressources, Havok en fait partie et s'en donne à coeur joie pour prendre à rebrousse poil le genre et créer lui même ses propres conditions, en l'espace de trois albums ils sont devenus des cadors du genre !
Double grosse caisse à vitesse supersonique, riffs taillés dans du béton, solis vrombissants et hypra maîtrisés, basse "mosh" qui arrache et intros de tueurs, Havok c'est d'abord une expérience, le rêve pour tout thrasheur passionné et ce qui se fait de mieux dans le style, à écouter sans discontinuer, d'ailleurs l'addiction se fait avec facilité...
On attend le nouvel album et espérons qu'il sortira cette année, en 2015 !
D'ici là on se régale avec ces pièces maîtresses qui ont su insuffler un renouveau au genre, tout en respectant à la lettre les conventions instaurées par celui ci...
Discographie express :
Burn (2009)
Time is up (2011)
Point of no return (EP) (2012)

Unnatural selection (2013)






mardi 30 décembre 2014

Bikini Bandits Experience de Steve Grasse, 2002

BIKINI BANDITS EXPERIENCE
de Steve Grasse
Etats Unis
2002
avec Heather Victoria Ray, Heather Mc Donnell, Maynard James Keenan, Dee Dee  Ramone, Jello Biafra, Corey Feldman
60 minutes
Portnawak underground
sorti direct to DVD
Synopsis :
Sorties de nulle part et sillonnant les multiples routes d'outre Atlantique, celles que l'on appellent les "Bikini Bandits", une demie douzaine de jolies filles d'une vingtaine d'années, surarmées et vêtues (très) légèrement, font un périple en enfer, où le diable en personne leur ordonne de profaner la statue de la vierge...
Grâce à une machine à remonter le temps, elles se retrouvent au 18ème siècle puis à Bethléem afin d'accomplir la mission qui leur a été confiée...
Elles rencontreront également des amish vivant dans un village perdu, mais une question nous préoccupe : pourquoi la police veut absolument les arrêter ?
Trafiquent elles des armes ?
S'agit il d'attentats à la pudeur ?
Explorant leurs personnalités, le film tente de répondre à toutes ces interrogations...
Mon avis :
Vendu comme un polar/road movie si l'on en juge sur le packaging de la jaquette, "Bikini Bandits" est une arnaque gigantesque à la réalisation flemmarde et répétitive, se contentant de ressasser plusieurs dizaines de fois les mêmes plans, dans un imbroglio filmique qui colle vite la nausée !
Succession de saynètes clipesques illisibles par le biais de montages vidéos ni faits ni à faire, "Bikini Bandits" accumule le mauvais goût et le manque évident de talent tend tangiblement à discréditer le métrage qui devient instantanément rasoir et fatigant pour la rétine !
Migraine ophtalmique et peau de renard garanties !
Steve Grasse ne s'est vraiment pas foulé pour torcher sa "mise en scène", on a l'impression d'assister à du remplissage, le tout dans un amateurisme flagrant malgré un côté décomplexé certes assumé, mais qui ne suffira pas à susciter l'intérêt d'une intrigue famélique au propos stérile et débilitant...
Vision dégradante pour les femmes, véritables "objets", "Bikini bandits" s'enfonce tout seul dans un précipice de connerie dès les dix premières minutes et ne remontera plus la pente jusqu'à l'issue, salvateur pour le spectateur obligé de s'infliger une telle flagellation visuelle !
Volontairement provocateur mais sans se donner les moyens de la provocation, "Bikini Bandits" est un spectacle lassant qui ne parvient même pas à exploiter le potentiel érotique de ses actrices, un comble ! Même les érotomanes en seront pour leurs frais et seront déçus !
Ce qui aurait pu être un pré "Spring breakers" n'est juste qu'un étron faisandé à la sauce MTV époque milieu années 80, qui dure pendant une heure ! Victime des limites qu'il s'est porté, "Bikini Bandits" se met dedans tout seul, s'amputant ses possibilités avec en plus un script et un scénar absents, ce qui n'arrange rien à la tâche...
Au final, un long calvaire et une fois le dvd remis dans son boîtier, c'est un soulagement pour celui qui vient de visionner cette bouse et pour le cinéma en général !
A fuir comme la peste !

Note : 2/10





lundi 29 décembre 2014

Jason le mort vivant de Tom Mac Loughlin, 1986

JASON LE MORT VIVANT
aka Jason lives
Vendredi 13, 6ème partie
de Tom Mac Loughlin
Etats Unis
1986
avec Thom Matthews, CJ Graham, Jennifer Cooke, David Kagen, Darcy deMoss
Slasher franchisé
88 minutes
Budget : 3 millions de dollars
Synopsis :
Etats Unis, milieu des années 80...
Après avoir occis en bonne et due forme et définitivement le monstrueux Jason Voorhees, Tommy Jarvis et son ami Oz, sortent d'un long séjour en hôpital psychiatrique justifié par le trauma irréversible engendré par le meurtre de cet infâme tueur en séries...
Comme première chose à faire le jour de sa sortie, Tommy ne trouve rien de mieux que de foncer au cimetière où Voorhees est enterré avec pour but d'exhumer son corps et de le brûler !
Tout va capoter et un éclair de la foudre ramène Jason à la vie !
Ce dernier tue Oz et s'enfuit dans la forêt des alentours !
Tommy fonce avertir le shériff Garris qui ne croit aucun mot de ses dires...
Sa fille Megan avec des collègues moniteurs Cort, Paula et Sissy, commencent à installer un refuge pour accueillir des enfants en vue d'un séjour forestier de colonies de vacances...
Après avoir décimé plusieurs personnes dont des joueurs de paint ball, Jason surgit de nouveau !
Plus déterminé, plus implacable, plus invincible (il est résistant aux balles de revolver !), Jason va semer une terreur absolue et tous ceux qui auront le malheur de croiser son passage périront dans d'atroces souffrances !
Mon avis :
Sixième opus d'une franchise qui se pérennise à chaque nouveau segment, "Jason, le mort vivant" est considéré par beaucoup de spécialistes ès slashers comme le meilleur film de la saga prolixe et inextinguible des "Vendredi 13"...
Initiée en 1980 par Sean S. Cunningham, la série n'a pour ainsi dire jamais failli à sa tâche et a toujours débordé de trouvailles pour rehausser voire revigorer son propos initial, donnant à SON public ce qu'il demande : des meurtres, du gore et des paysages forestiers...
Ici on notera que Jason est devenu de plus en plus bourrin et qu'il tranche dans le lard comme un sauvage, s'en donnant et NOUS en donnant à coeur joie !
C'est l'euphorie ! et plus les victimes sont cons, plus on prend son pied !
Jason semble bien le personnage le plus intelligent face à tous ces mongolos d'une crétinerie consternante qui peuplent le métrage, cet aspect justifie le plaisir que nous prenons à les voir se faire massacrer !
Techniquement, "Jason le mort vivant" tient aisément la route et Mac Loughlin nous gratifie de plans filmés au plafond ou de contrechamps visuels bien amenés ; la scène du camping car est très réussi et la cascade parfaitement réalisée !
Le final avec la barque en feu rappelle étrangement le "Phenomena" d'Argento mais la comparaison s'arrête là, avec des scènes sous marines intéressantes sur le plan graphique...
Le personnage de la petite Nancy (qui dit avoir rêvé du "monstre") est un clin d'oeil aux Freddy, les griffes de la nuit, sortis en simultané pratiquement à la même époque...
Digne représentant du bestiaire des slashers, Jason trouve ici un terrain de jeu idéal pour accomplir ses forfaits, et même si l'argumentaire est schématisé à outrance, c'est toujours un régal de le voir massacrer à tout va, bourrinnant comme un sagouin avec son indéboulonnable machette et son masque de hockey !
Dans l'ensemble une grande réussite et un spectacle à voir et revoir !
Note : 7/10

Dédié à Fabrice "Movie" Colson







dimanche 21 décembre 2014

KILLER JOE de William Friedkin, 2011

KILLER JOE
de William Friedkin
Etats Unis
2011
avec Matthew Mac Conaughey, Emile Hirsch, Juno Temple, Gina Gershon, Thomas Haden Church
103 minutes
Polar hors normes
Budget : 10 millions de dollars
Synopsis :
Etats Unis, Texas, de nos jours...
Chris Smith, un jeune dealer looser de 22 ans est menacé de mort par Digger Soames, un truand local, si celui ci ne lui verse pas la somme de 6000 dollars dans les plus brefs délais...
Acculé et n'ayant aucune solution concrète pour trouver cette somme, Chris, avec l'aide et l'appui de son père, Ansel, décide de faire appel à un tueur à gages, un flic nommé Cooper et surnommé "Killer Joe"...
Arrivé chez Chris, Killer Joe flashe complètement sur sa jeune soeur, Dottie, une blonde juvénile encore vierge...
La belle mère de Chris, Sharla, trompe Ansel mais celui ci ne s'en doute pas...
L'idée de Chris est de faire liquider sa propre mère pour toucher l'assurance vie de 50 000 dollars que celle ci a contractée en faveur de Dottie, le but serait de rembourser Digger Soames, de partager le reste avec sa famille et payer Killer Joe...
Rien ne va se passer comme prévu !
Mon avis :
Illustre réalisateur que l'on ne présente plus aux cinéphiles, William Friedkin a presque 80 piges quand il signe ce "Killer Joe" et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il témoigne d'une forme et d'une tonicité hors du commun !
Film de trognes, film sans le moindre complexe et empruntant les codes du cinéma des frères Coen en les transcendant à maxima, "Killer Joe", outre son côté fun et jubilatoire, dresse une peinture dépravée d'une certaine Amérique, à la fois miséreuse, misérable et misérabiliste où l'argent et le sexe dominent avant tout...
Vivant dans un mobil home, la famille Smith carbure à la bière, avachie devant sa télé (qui joue une grande place dans le film et dans leur quotidien) et semble ne posséder aucun idéal dans la vie, vie faite de trafics et de combines, dans une loose totale...
Ponctué d'éclairs de brutalité ou de passages érotiques tangents, "Killer Joe" parvient néanmoins à éviter le voyeurisme, la nudité servant de tremplin pour accentuer la pathologie comportementale des protagonistes...
Survivant à des tabassages et ne se sortant jamais de la mouise dans laquelle il s'est plongé, le personnage de Chris paye cher pour ses forfaits et ses idées tordues, ne reculant devant aucun stratagème machiavélique pour arriver à ses fins et concrétiser ses noirs desseins...
La majorité des comédiens sont des faux culs et cette bande de crétins ne gère pas du tout le deal, ne réfléchissant à aucun moment à la possibilité d'une entourloupe, tout le monde se fait confiance et en même temps tout le monde se trahit, revers de la médaille d'un manque d'intelligence flagrant...
Seul Killer Joe tirera son épingle du jeu et obtiendra, en partie, ce qu'il souhaitait...
Techniquement bien rodé, servi par un jeu d'acteurs impressionnant de maîtrise et à l'histoire prenante du début à la fin, "Killer Joe" est une immense réussite, revigorant le film noir hollywoodien avec un côté un peu underground pas du tout déplacé...
Une grande réussite dans le genre du polar crépusculaire !

Note : 9/10






samedi 20 décembre 2014

SINGAPORE SLING de Nikos Nikolaidis, 1990

SINGAPORE SLING
de Nikos Nikolaidis
Grèce
1990
avec Michèle Valley, Meredyth Herold, Panos Thanassoulis
106 minutes
Musique de Serguei Rachmaninov et Glenn Miller
Fantastique glauque/film d'auteur expérimental
Film en noir et blanc
Synopsis :
Un homme d'une trentaine d'années surnommé "Singapore Sling" à cause de sa consommation du cocktail éponyme est à la recherche de sa femme, Laura...
Blessé à l'épaule et végétant en pleine nuit, sous une pluie torrentielle, l'homme atterrit dans la demeure de deux femmes, une mère et sa fille...
Ces dernières vont l'affamer, le déshydrater et le torturer sexuellement et mentalement, de la façon la plus atroce qui soit...
Mon avis :
Si vous êtes à la recherche de films décalés, d'"OFNI" (objet filmique non identifié) ou de films dans la plus pure tradition "extrême", nul doute que "Singapore Sling" vous est (pré)destiné...
Simpliste et en même temps d'une richesse graphique rare et malgré une dimension minimaliste (le film se passe uniquement dans une maison et dans un jardin), "Singapore Sling" est sublimé par un noir et blanc qui atténue la violence inouïe qui l'habite et ce, dès les premières minutes...
Réservé à une poignée de cinéphages avertis, "Singapore Sling" met en exergue des séquences sexuelles (onanisme, urophilie, inceste, sadomasochisme, émetophilie) avec un penchant hypnotique qui transcende et "métaphorise" des passages impressionnants de maîtrise (l'urine symbolise la pluie, la fille souhaite la mort de sa mère pour "pouvoir fumer tranquille", le sexe de l'homme symbolise "l'arme" sous la forme d'un long couteau...)...
Nikolaidis pousse à maxima dans l'extrême mais avec une dose expérimentale jusqu'ici inédite au cinéma d'auteur, il intègre des plans chocs qui font mouche et bluffe les esprits, qu'ils soient puritains ou politiquement corrects (le passage de la copulation entre la mère et sa fille est accompagné d'un chant ecclésiastique !)...
Doté d'un onirisme à couper au couteau, "Singapore Sling" rappelle la pornographie des années 30 et pourra diviser nombre de spectateurs car il possède un culot incroyable via des idées totalement décalées dans l'obscénité (la masturbation avec un kiwi, le père devenu une sorte de momie pédophile qui sodomise sa fille préadolescente, le sex toy de la mère qui humilie sa progéniture)...
Même si le métrage est à prendre avec des pincettes, nul ne peut nier sa qualité cinématographique et le travail considérable qui a été mis en oeuvre par son réalisateur...
A contre courant et prenant le contre-pied absolu du cinéma traditionnel, "Singapore Sling" dégage un parfum d'opprobre mêlant scènes de boulimie et d'éviscérations avec un réalisme peu commun et une acuité à la transgression qui feront date !
Malgré une atmosphère peu ragoûtante et qui choquera volontairement ou involontairement, "Singapore Sling" se catalogue bien et se place en tête des dix films les plus extrêmes jamais réalisés...
LE film déviant par excellence !

Note : 10/10






dimanche 14 décembre 2014

THE RAID 2 de Gareth Evans, 2014

THE RAID 2
de Gareth Evans
Etats Unis/Indonésie
2014
avec Iko Uwais, Julie Estelle, Yayan Ruhian, Arifn Putra, Tio Pakusodewo
Polar actioner qui bastonne
150 minutes
Synopsis :
Jakarta, 2014...
Lors d'un règlement de comptes sordide dans un endroit champêtre, Rama, un jeune dur à cuire est le seul à être épargné...
En contrepartie, il doit infiltrer un réseau interne de flics ripoux, dirigé par un malfrat impitoyable et sans scrupules, responsable de moult hécatombes...
Son fils, Uco, est emprisonné ; Rama rentre dans l'univers carcéral fictivement mais bien présent pour deux années, afin de se rendre crédible auprès des gangsters...
A sa sortie, il est immédiatement briefé et fliqué, et manque de se faire abattre...
Ses investigations peuvent dès lors commencer et prendre leur essor, il intègre la pègre locale !
Des tensions extrêmes entre Uco et son père, de tierces personnes issues de la mafia et voulant leur part du gâteau vont faire capoter les plans de Rama, qui se retrouve pris entre deux feux...
L'urgence devient réelle alors qu'Alicia, une tueuse à gages, commet un massacre dans un train et que les parrains se déchirent dans une guerre des gangs sans pitié...
Mon avis :
Digne héritier de tout un pan du cinéma actioner indonésien voire asiatique, "The raid 2" se situe entre un post film de yakusas et une frange du blockbuster américain (ce n'est pas pour rien au niveau de l'influence que le film a été coproduit par des fonds d'outre Atlantique, les producteurs savaient où ils mettaient les pieds, suite au succès de "Merantau" et du premier opus du métrage précité, qui nous intéresse aujourd'hui)...
Ultime dans sa réalisation et imparable au niveau de la technicité des cadrages, "The raid 2" est au film de baston ce que "A toute épreuve" aka "Hard boiled" de John Woo est au film de gunfights !
Le spectateur est propulsé dans une spirale de combats non stop (on en dénombre une quinzaine !) magnifiée par une précision hors normes et une application dans le détail qui atteint la perfection, déclinant les morceaux de bravoure pour le plus grand régal de l'aficionado friand d'arts martiaux et de bastons testostéronées !
Aussi bien entier sur le fond que dans la forme, "The raid 2" s'appuie sur une trame scénaristique solide pour amplifier le propos actionnel et se sert des codes inhérents au cinéma d'action pour créditer des trouvailles inédites...
Ces personnages sortis de nulle part, comme dans un gigantesque jeu vidéo en direct live, poussent à maxima la bastonnade (Hammer girl, le SDF à la machette, l'homme à la batte...) et les intègrent dans le bestiaire des icônes du genre, gravées à jamais dans la rétine du spectateur...
Il faut être particulièrement solide et aguerri pour suivre le film, ce dernier allant très vite et ne ménageant pas une surenchère dans le gore et la violence (la scène des égorgements est insoutenable !) et la poursuite en voitures est incontestablement l'une des plus balaises jamais tournées au septième art  !
Gareth Evans s'est surpassé avec "The raid 2" et n'a rien à envier aux autres metteurs en scène de films d'action, il mène la dragée haute et s'envole littéralement pour accoucher d'une pièce maîtresse qui fera date, stylée, stylisée et authentiquement bluffante !
Note : 10/10

à Daniel Aprin








dimanche 7 décembre 2014

24, la saison 9

24 SAISON 9
Live another day
Série
Etats Unis
2014
avec Kiefer Sutherland, Kim Raver, Mary Lynn Rajskub, William Devane, Yvonne Strahovski
540 minutes en 12 épisodes de 45 minutes environ
Produit par la Twentieth Century Fox
Synopsis :
Quatre années se sont écoulées depuis 2010...
Londres, 2014...
Jack Bauer, en exil dans la ville britannique est sommé de collaborer, après avoir été retrouvé de manière fortuite par les services de Kate Morgan, brillante agente anti terroriste...
Chloe O'Brian, sous l'égide d'Adrian Cross, son amant, par le biais d'un hacker, Yates, va aider Jack, lors d'une conspiration contre les Etats Unis de détournement du système de sécurité de drones piratés par Margot Al Harazi et ses hommes...
La fille de Margot, Simone, charme puis tue le hacker pour préparer un attentat sur le sol londonien visant le président James Heller, de passage en Grande Bretagne !
Mark Boudreau, conseiller en charge de Heller est l'époux de Audrey Boudreau, qui ne se remet pas de sa rupture avec Jack, elle a un choc lorsqu'elle apprend que ce dernier est en vie...
Par une ruse, Bauer fait croire à Al Harazi que James Heller se suicide en acceptant le deal de se positionner en plein centre du stade de Wembley lors de l'écrasement d'un drone, une guerre est déclenchée lors du détournement d'un ordre donné avec tir de torpille d'un sous marin américain sur un porte avions chinois...
Pour ne rien arranger, le chef de la cellule anti terroriste, Navarro (rien à voir avec Roger Hanin) est en lien avec les russes, qui veulent la peau de Jack...
Un événement dramatique va tout bouleverser et rendre Jack furieux, presque bestial...
Tout va partir en live !
Mon avis :
Attendue avec impatience par tous les fans de la série culte, cette saison 9 de "24" se situe donc quatre années après l'épilogue de la saison 8 et on constate, à peine quelques minutes après un démarrage vrombissant, que tous les ingrédients sont de nouveau réunis pour accrocher le spectateur, pris dans un maelström d'intrigues et de situations barrées comme seule cette série sait produire...
Jack, plus déterminé que jamais, est en très grande forme et le côté émotionnel est porté au firmament avec la relation entre Jack et Audrey, personnage clef de voûte...
Les "méchants" ne sont pas en reste et restent des pourritures, fanatisés et déments, que ce soit les russes, les chinois (de vrais barbares) ou les "traîtres" (brebis galeuses infiltrées comme à l'accoutumée chez les scénaristes de la série)...
Simone Al Harazi et sa mère sont les pires garces, n'hésitant pas à briser la fratrie voire à se mutiler, élément scénaristique souvent propre à "24", le sens du sacrifice passe aussi par l'auto scarification et ce thème est récurrent et repris régulièrement...
Le charme de Kate Morgan et l'efficience dont elle fait preuve permet de bonifier son personnage et apporte un côté humain, suite aux antécédents de la jeune femme...
La maladie naissante de Heller le rend plus attachant et presque paternaliste aussi bien pour Audrey que pour le spectateur qui le considère comme "patriarche", à la fois d'une famille et d'une nation...
Avec des thématiques s'articulant sans arrêt sur l'urgence et sur des pressions de toutes sortes qui rende haletante l'action, "24 saison 9:live another day", le tandem fidèle avec Chloé fonctionne à plein régime et il y a pléthore de rebondissements et de fusillades !
Une saison 9 bon crû et de haute volée à regarder passionnément et avec avidité !  

Note : 10/10




mercredi 3 décembre 2014

TOP METAL 2014

TOP METAL 2014

1/ Decapitated : Blood Mantra
2/ Exodus : Blood in, blood out
3/ Scar Symmetry : The Singularity, Neohumanity volume 1
4/ Aborted : The Necrotic Manifesto
5/ Vader : Tibi et Igni
6/ Dream Theater : Live in Boston, Breaking the fourth wall
7/ Chaosis : The sun will never rise
8/ Overkill : White devil armory
9/ Cannibal Corpse : A skeletal domain
10/ Obituary : Inked in blood
11/ Machine Head : Bloodstones and diamonds
12/ Primal fear : delivering the black
13/ Revocation : Deathless
14/ Slipknot : -5 : The gray chapters
15/ Hammerfall : (r)evolution

16/ Arch enemy : War eternal

samedi 29 novembre 2014

ABORTED, Brutal death moderne from Belgium

ABORTED
Brutal death modern from Belgium
Formé en 1995 à Waregem par Sven de Caiuwé, fondateur du groupe, leader incontesté, seul membre du début à être resté présent aujourd'hui, Aborted est un combo qui hérite de groupes comme Carcass ou Dying Fetus, avec un côté très moderne à la Mnemic, visible sur leurs dernières productions (surtout la bombe "Necrotic Manifesto" alternant plusieurs types de vocaux mais toujours aussi brutale)...
40 minutes de passages à tabac en moyenne à chaque galette et toujours cet entrain dans les compositions, toujours ce même sens de la rythmique qui dézingue, depuis "Goremageddon" en 2003, Aborted a su se faire (re)connaitre au sein de la scène death metal et ses morceaux, identifiables entre mille, restent encore de nos jours des références dans le genre...
Ne se contentant pas de resservir la même recette, Aborted a su évoluer dans sa musique et sa recherche sonique et sonore et garde toujours son esprit "underground" via des textes axés sur la mort, la guerre ou les expérimentations chirurgicales (un peu comme sur les deux premiers Carcass)...
Leur meilleur opus reste sans conteste "Global Flatline", immense succès qui rallia aussi bien les critiques metal que le public avide de brutalité musicale, une référence à plus d'un titre, à la fois groovy et bestiale où Aborted explose complètement le genre en utilisant des samples lors d'intros coups de poing qui mettent dans l'ambiance instantanément !
Ayant acquis une renommée mondiale, Aborted sort en mai 2014, son "Necrotic Manifesto" qui ravit une fois de plus les cages à miel des métalleux friands de modern brutal death et assied désormais sa prestance sur un piédestal indétrôné et indétrônable, signant le meilleur album de l'année, sorti dans une édition limitée "must have" !
Leur garantissant désormais plus aucune limites dans leur jeu (que ce soit la guitare rapide et vrombissante, la basse très présente et la batterie supersonique), Aborted déploie de nouveau ses énormes capacités de rythmique pour asséner un bombardement sonique non stop !
(Pour)suivant ses efforts au fil du temps, Aborted est devenu leader du death moderne européen et semble ne plus s'arrêter !
De véritables tueurs !
Discographie express :
1999 : the Purity of perversion
2001 : Engineering the dead
2003 : Goremageddon
2005 : the Archaic abattoir
2007 : Slaughter and apparatus
2008 : Strychnine 213
2012 : Global flatline

2014 : Necrotic Manifesto





vendredi 28 novembre 2014

Vampire lovers de Roy Ward Baker, 1970

VAMPIRE LOVERS
de Roy Ward Baker
Grande Bretagne
1970
avec Ingrid Pitt, Peter Cushing, Kate O'Mara, Ferdy Mayne, Madeline Smith, George Cole, Douglas Wilmer
Production Hammer Films
Fantastique vampirique
87 minutes
Synopsis :
La région de la Styrie, au sud de l'Autriche, proche de la frontière Slovène, au dix neuvième siècle...
Le baron Harlog, fou de rage d'avoir perdu sa soeur, tue une femme vampire qui le charmait par décapitation...
Un bal est donné dans la demeure cossue du général Von Spielsdorf, parmi les invités, la mère de la jeune Marcilla, elle doit s'absenter inopinément, apprenant qu'un de ses proches est gravement souffrant, elle confie sa fille au général qui accepte de l'héberger momentanément... Sous le nom de Carmilla, la mère simule un accident de diligence...
Marcilla quitte l'endroit où elle se trouvait et trouve refuge à la résidence Morton où vivent Emma Morton et Madame Perrodot, sa gouvernante...
Par sa beauté hypnotique, Marcilla entretient une relation saphique avec Emma, qui est victime d'horribles cauchemars où elle a la vision d'un gros chat gris qui la mord...
La personnalité de Marcilla semble se préciser et tous les habitants de la contrée sont en danger : Marcilla n'est autre que la descendante de la Comtesse Karnstein, femme vampire notoire qui a à son palmarès des dizaines de morts !
Mon avis :
Ayant eu maille à partir avec la prude censure britannique pour des dévoilements de poitrines dénudées, "Vampire lovers" est sans aucun doute l'un des Hammer films au scénario le plus fourni, tellement complexe qu'on a un peu de mal à retrouver ses petits si l'on perd son attention au visionnage...
La sublime Ingrid Pitt endosse trois rôles différents (la Comtesse Karnstein, Marcilla et Carmilla) et il faut être particulièrement attentif pour capter le déroulement de l'intrigue, riche en rebondissements et d'un érotisme inhabituel pour un film de vampires...
Quant à Peter Cushing, on le voit peu, il tient certes un second rôle mais prend toujours autant de plaisir à jouer les chasseurs de vampires, enfonçant des pieux dans les coeurs de frêles vampirettes voire les décapitant avec une vigueur et un aplomb que n'aurait pas renié le Witchfinder, revu quelques temps plus tard dans "Twins of evil", autre fleuron de la firme britannique...
Culte et excessif, "Vampire lovers" bénéficie comme toujours d'un soin tout particulier accordé aux décors et aux paysages (une forêt magnifiée par la nuit tombante, des intérieurs rupins et une crypte comme à l'accoutumée dans les films de la Hammer)...
Tout y est ! Les codifications de ce cinéma très particulier sont parfaitement respectées au mètre près, avec quelques innovations comme des séquences oniriques filmées avec des plans superposés et une musique efficace mais doté d'une partition furtive qui rappelle le score de Bernard Herrman pour le "Psychose" d'Hitchcock !
Dans l'ensemble, "Vampire lovers" est une déclinaison novatrice du genre qui commençait à s'essouffler et s'articule sur un érotisme affiché permettant de revigorer le style de la Hammer, ce qui prouve son implication bec et ongles à vouloir à tout prix se (dé)marquer comme pilier du mouvement qu'elle avait entamé à la fin des années cinquante...
Un must have, sorti en blu ray récemment, qui se savoure comme ultime témoignage d'un cinéma révolu...

Note : 9/10