dimanche 23 avril 2017

DELIRIUM de Lamberto Bava, 1987

DELIRIUM
De Lamberto Bava
1987
Italie
Avec Serena Grandi, Luigi Montefiori, Capucine, Daria Nicolodi, David Brandon, Sabrina Salerno, Katrine Michelsen, Vanni Corbellini,
Horreur/thriller
105 minutes
Musique de Simon Boswell
Aka Le foto di gioia
DVD édité chez Media Blasters
VHS éditée dans la collection Sergio Gobbi video
Blu ray édité chez 88 films
Synopsis :
Ville de Rome, Italie, milieu des années quatre-vingts…
Gloria, une plantureuse et superbe quadragénaire, est la directrice d’une revue de charme appelée « Pussycat », elle a hérité de la totalité de la fortune de son défunt époux, qui lui a légué la responsabilité de faire tourner le journal, qui est diffusé à plusieurs milliers d’exemplaires dans les kiosques de presse du pays…
Flora, la concurrente de Gloria, veut tout faire pour lui racheter la totalité des parts du journal et la jalouse de façon méchante et avide…
Kim, un des mannequins de Pussycat, se fait tuer alors qu’elle quittait la villa de Gloria après une séance de photos…
Quelques temps après, c’est Sabrina, célèbre modèle en qui Gloria avait mis tous ses espoirs, qui est retrouvée morte, tuée par des piqûres d’abeilles !
Gloria reçoit chez elle des clichés montrant les cadavres, rajoutés un par un sur un canapé avec comme image à l’arrière, un gigantesque poster de Gloria !
Alex, un des anciens amants de Gloria, la retrouve lors d’une séance pour les décors d’un film ; un soir ils font l’amour dans la baignoire de Gloria, Tony, le frère de Gloria, les surprend !
Les meurtres s’accumulent et c’est bientôt Gloria qui finit par être visée, elle est menacée par une voix de microphone déformée qui s’introduit chez elle !
Mais qui est donc le coupable, meurtrier sadique qui accumule les atrocités et qui terrorise Gloria ?
Mon avis :
Après avoir achevé la bilogie légendaire des « Demons », produite par Argento himself via sa société DACfilms, Lamberto Bava signe avec « Delirium » un film bis bourré de charme et hyper habile dans son déroulement scénaristique…
Bava nous ballade complètement dans un jeu de cache-cache où il parvient à donner l’impression au spectateur que tout le monde est suspecté, que tous ou toutes peuvent être potentiellement le meurtrier, du coup tout est possible dans ce jeu de massacre jubilatoire où les victimes en prennent pour leur grade, dans des crimes à l’originalité appuyée, empruntée à la crème des gialli ou des films de genre italiens…
Sabrina, chanteuse en pleine gloire avec son « Boys, boys, boys » en fait les frais dans une séquence particulièrement efficace et les visages d’insectes sur les victimes semblent vouloir montrer que le tueur souffre de delirium tremens, d’où le titre du film, la boucle est bouclée !
On retrouve l’inénarrable Luigi Montefiori, légende vivante bisseuse vue dans les films de D’amato, comme second rôle et le passage avec Serena Grandi/Gloria dans la baignoire est assez érotique, tout comme la plastique de la belle et sculpturale, véritable sex –symbol que Tinto Brass exploita à maxima dans son « Miranda », légende de luxure au corps superbe et avantageux…
Du coup, les meurtres bardent grave et la meilleure scène reste celle du centre commercial nocturne, pur moment de flippe et idéalement retranscrit par Lamberto Bava qui soigne tout particulièrement sa réalisation et diffuse une ambiance réellement anxiogène, surtout que cette scène servira de levier par la suite dans le film pour brouiller et rebrouiller une piste que le spectateur croyait entérinée, bref du grand art !
La musique de Simon Boswell est, de plus, excellente et très catchy, elle booste les passages du film (les meurtres notamment) de manière parfaite, mélange de Goblin et de musique pop/rock très estampillée années quatre-vingts, c’est exactement ce qui pouvait coller le mieux au métrage !
Bien réalisé, bien dirigé au niveau des acteurs, des décors somptueux (la villa de Gloria rappelle un peu celle de Cristiano Berti du « Ténèbres » de Dario Argento) et un rythme soutenu font de « Delirium » un pur must have qui ne pourra pas décevoir les fanatiques de bis italien…
Ceux qui ont apprécié des films comme « Bloody bird » de Soavi ou « La maison de la terreur » (précédent film de Lamberto Bava) et les amateurs érotomanes du corps sexy de Serena Grandi seront comblés, « Delirium » répertorie tous les ingrédients qui ont fait le succès du polar sexy teinté d’horreur pour les magnifier efficacement…
Une référence du genre…

Note : 8/10





Les diamants sont éternels de Guy Hamilton, 1971

LES DIAMANTS SONT ETERNELS
De Guy Hamilton
1971
Grande Bretagne
Avec Sean Connery, Jill St John, Lana Wood, Charles Gray, Bruce Glover
Espionnage/action
120 minutes
Collection James Bond
Chanson du générique interprétée par Shirley Bassey
Aka Diamonds are forever
Budget : 7 200 000 dollars
Synopsis :
Japon, début des années soixante-dix…
James Bond combat des assaillants avec pour seul but de retrouver la trace de Blofeld, le chef présumé du SPECTRE, qu’il avait quitté à la fin de « Au service secret de sa majesté », que tous croyaient morts mais qui s’avère être toujours en vie…
Bond doit retrouver des diamants que Blofeld convoite car ce dernier peut s’en servir comme matières premières pour concevoir un rayon laser surpuissant qui pourrait détruire la ville de Washington, Blofeld ayant, au préalable, détourné un satellite dans l’espace…
Las Vegas, Bond séduit la belle Tiffany Case lors d’une partie au casino, mais c’est, Plenty O’ Toole, une jeune femme au décolleté avantageux qui va le piéger, elle l’allume et l’emmène dans une chambre de l’hôtel du casino où l’attendent des hommes armés…
Bond s’en sort une nouvelle fois et parvient à remonter ses pistes pour en déduire que Blofeld a élu domicile au dernier étage d’une tour de Las Vegas qui appartient au responsable des casinos… Bond escalade la tour en passant par l’ascenseur !
Il est capturé et Tiffany Case, allié de Blofeld au début, l’aide en lui fournissant la cassette audio qui doit servir à Blofeld pour détourner le satellite…
Envoyés sur une plate-forme en pleine mer, Bond et Tiffany ont peu de temps pour empêcher la catastrophe…
Mon avis :
Suite directe de son prédécesseur tourné deux ans plus tôt (« Au service secret de sa majesté » en 1969) puisqu’on retrouve de nouveau sous les traits du « méchant » Blofeld, ennemi juré de James Bond, « Les diamants sont éternels » est un segment très important de la saga qui figure comme clef de voûte de toute la série, avec un Sean Connery en très grande forme, le film multiplie les scènes d’action et de bagarre et bénéficie d’une recherche dans les effets spéciaux, certes kitsch, mais qui culminent dans la dernière demie heure…
Les personnages féminins ne sont pas du tout potiches et donnent du relief à l’intrigue, prenant partie intégrante dans la continuité de l’histoire (le passage de la station-service, les combats acrobatiques avec les deux donzelles sbires de Blofeld, le décolleté affriolant de Plenty, piège libidineux pour Bond), ça n’arrête pas une minute et ce, pour le plus grand bonheur du spectateur !
L’enjeu avec le satellite dans l’espace sera repris dans « Moonraker » et les scénaristes nous ont pondu une histoire délirante qui n’a pour seul prétexte que celui de divertir…
Le début se fait à fond les bananes et l’astuce du réalisateur fait que nous ne voyons pas le visage de James Bond même si on se doute instantanément qu’il s’agit de lui !
Les bagarres sont inhabituellement très violentes et bien réglées, la chorégraphie des bourre pifs est efficace, surtout lors de la séquence sur le bateau et lors de la rixe anthologique dans l’ascenseur (modèle de timing qui prouve vraiment la qualité de la série des James Bond, qui n’a rien à envier aux films dits « traditionnels »)…
Bref, ça déménage et cette fois, Bond a bien pris ses marques via Sean Connery, son charme et la classe qu’il dégage en font l’incarnation absolue de 007…
Connery cèdera sa place à Roger Moore pour l’opus suivant « Vivre et laisser mourir » mais lui donne déjà un sacré pédigrée avec une gageure certaine qu’il aura pour endosser le personnage de l’agent secret…
Quoiqu’il en soit « Les diamants sont éternels » est un monument et figure dans le peloton de tête des meilleurs films de la saga !
Immanquable !
Note : 9.5/10






Tuer n'est pas jouer de John Glen, 1987

TUER N’EST PAS JOUER
De John Glen
1987
Grande Bretagne
Avec Timothy Dalton, Maryam d’Abo, Joe Don Baker, Jeroen Krabbé, Desmond Llewelyn, Art Malik
Espionnage/action
131 minutes
Collection James Bond
Chanson du générique interprétée par A-Ha
Aka The living daylights
Budget :  40 000 000 dollars
Recettes mondiales : 191 185 897 dollars
Synopsis :
Gibraltar, fin des années quatre vingts…
En mission à bord d’un avion militaire, Bond et deux autres agents du MI6 sautent en parachute pour une mission test, les deux autres agents sont tués mais Bond parvient à s’en sortir in extremis…
Bratislava, Bond doit surveiller un officier menacé de mort ; durant un concert de musique classique, Bond flashe sur la violoncelliste, Kara Milovy ; l’officier échappe à un attentat, mais en fait son assaillante n’est autre que la violoncelliste, Bond a volontairement refusé de la tuer lors de l’embuscade pendant qu’il la surveillait !
Bond fait passer l’officier de l’autre côté du rideau de fer par le biais d’une soute dans un pipe-line à vitesse rapide…
Bond veut démasquer Kara mais il se rend compte qu’elle est innocente et que son mari, le général Georgi Koskov, l’a manipulée…
Bond et Kara sortent ensemble et s’enfuient ; après une poursuite, ils se retrouvent en Afghanistan, ils seront capturés et devront éviter que le trafic d’armes s’amplifie…
Emprisonnés, ils parviennent à s’échapper et délivrent, dans leur fuite, un responsable des moudjahidines…
Ce dernier va bien les aider pour combattre Koskov, bien déterminé à éliminer Bond et Kara !
Mon avis :
Premier James Bond avec Timothy Dalton, ce « Tuer n’est pas jouer » est un pur régal, ça déménage dès l’entame et les moyens mis à disposition sont colossaux, les scènes aériennes (celle du début et celle, finale) sont à couper le souffle, on se demande encore comment elles ont pu être mises en scène, les cascadeurs sont vraiment expérimentés car cela n’a pas dû être facile !
Et puis il y a la magnifique Maryam d’Abo (vue dans « X Tro »), elle est superbe et donne une touche de féminité en tant que James Bond girl, c’est sans doute une des plus belles et les plus classes de toute la saga ; des séquences particulièrement inventives ponctuent le film (la sacoche du violoncelle utilisée comme une luge, la voiture bourrée de gadgets, l’évasion de la prison en Afghanistan) et c’est un vrai régal, les deux heures dix minutes passent comme une flèche et à vitesse grand V, tout comme l’action, ininterrompue !
C’est John Glen qui est aux commandes et « Tuer n’est pas jouer » est le digne héritier de « Rien que pour vos yeux » il figure dans le top ten des meilleurs James Bond, je crois bien que le savoir-faire de John Glen fait de lui le meilleur réalisateur de tous les 007, il n’y a pas photo, c’est lui qui nous a délivré les meilleures perles de la saga du célèbre agent secret…
Toujours ces paysages magnifiques et variés, toujours ces passages dantesques, toujours ce rythme de folie et toujours l’exploitation des charmes des James Bond girls, juste comme il faut, il est indéniable que c’est John Glen qui maitrise le mieux pour réaliser les James Bond et pourtant ce n’était pas chose aisée, John Glen est aux James Bond ce que Spielberg est aux « Indiana Jones », il est là pour faire le bonheur du spectateur et ça fonctionne à 100 %.
Le plaisir est encore une fois au rendez-vous et « Tuer n’est pas jouer », outre un scénario lisible et captivant, donne une nouvelle fois une pierre à l’édifice du mythe de James Bond, rendant crédible et attachant Timothy Dalton, la chose n’était pas aisée de prendre la relève de l’illustre Roger Moore qui fut une figure incontournable de 007…
Impeccable à tous les niveaux, «Tuer n’est pas jouer » est un délice à visionner sans la moindre modération !
Note : 9.5/10






mercredi 19 avril 2017

Un français de Diastème, 2015

UN FRANÇAIS
De Diastème
2015
France
Avec Alban Lenoir, Samuel Jouy, Paul Hamy, Lucie Debay, Patrick Pineau
98 minutes
Chronique sociale
Synopsis :
France, villes de banlieue parisienne…
Le parcours et la tranche de vie du jeune Marco Lopez, skinhead de son état…
Le film suit les bagarres avec lui contre les maghrébins ou les redskins, il montre la déchéance de ce jeune homme, les plans de soirées qui tournent mal, sa liaison avec une jeune femme issue du mouvement lepéniste, de manière frontale, le réalisateur dresse un portrait sans complaisance et d’un réalisme saisissant de la vie de ce jeune skinhead sur une période d’une trentaine d’années (de 1987 à 2015)…
Mon avis :
« Un français » est une peinture extrêmement réaliste et sans compromis du milieu des skinheads en France, le réalisateur Diastème ne ménage rien ni personne dans son film et dresse un constat très dur de la dérive sociétale issue des mouvements radicaux d’extrême-droite qui pullulaient au milieu des années quatre-vingts dans l’hexagone…
Certaines séquences sont vraiment atroces (la mort du monsieur noir qui ingurgite un détergent, les bagarres ultra-violentes avec effets d’hémoglobine à l’appui), bref tout est passé en revue et le film fait parfois froid dans le dos…
Par le biais de soirées sordides, la musique skinhead est un vecteur qui « booste » la sensation de force chez ces délinquants et rien ne semble pouvoir les arrêter dans leur folie et dans leur barbarie…
Diastème filme caméra sur l’épaule, il est souvent derrière la carrure de Lopez lors de ses démarches imposantes et permet au spectateur de le suivre frontalement dans ses pérégrinations…
La reconstitution des années quatre-vingts est, à ce titre, exceptionnelle de justesse ; Diastème a repris le mobilier, les affiches politiques, l’architecture des commerces qui étaient inhérents à cette période, c’est un vrai travail d’orfèvre…
Distribué dans très peu de salles et ignoré des médias traditionnels, « Un français » est pourtant un très grand film qui a le double mérite d’interpeler le spectateur sur une époque générationnelle et d’appuyer là où ça fait mal par le biais d’une histoire riche en rebondissements et très axée sur le réalisme du cinéma-vérité…
Le personnage du pharmacien lors de la crise de panique de Marco donne un peu d’humanité dans « Un français » mais Diastème ne prend jamais parti pour qui que ce soit, son film est fait en free-lance, en détachement, il créée l’atmosphère mais ne cherche jamais à influencer le spectateur et c’est ça qui distingue le film des autres déjà réalisés sur la même trame…
« Un français » est un film « uppercut » à ne pas faire visionner aux personnes sensibles, il comporte des moments difficiles mais on ne peut nier la sincérité de Diastème et de son équipe, le fait divers de la mort de Clément Méric (un militant d’extrême gauche qui fut tué par des skinheads lors d’une manifestation)  a été le déclencheur pour qu’il réalise ce film…
Tentative originale et très réussie, « Un français » est un bel exemple pour le cinéma français, loin des « Camping » et autres « Cœur des hommes » et, disons-le clairement, ça fait un bien fou de voir des réalisateurs comme Diastème qui osent et risquent de la sorte !
A encourager massivement et fortement…

Note : 8/10




La bonne année de Claude Lelouch, 1973

LA BONNE ANNEE
De Claude Lelouch
1973
France
Avec Lino Ventura, Françoise Fabian, Charles Gérard
Comédie policière
Synopsis :
Cannes, début des années soixante dix…
Un casse a lieu chez le bijoutier Van Cleef et Arpels, Simon et Charlot, les deux complices ont élaboré un plan très bien ciselé, hélas l’un deux est pris par la police…
Il purge une peine à la prison de la santé à Paris…
A l’approche du réveillon de fin d’année et cinq ans plus tard, le gangster est libéré pour bonne conduite, il bénéficie d’une remise de peine…
Il s’agit en fait d’un plan de la police pour le suivre dès sa sortie et remonter à son complice (jamais retrouvé) ainsi que pour restituer le butin…
A peine sorti, Simon va chez le club de Michou, il remarque que deux policiers sont à ses trousses…
Mon avis :
Doté d’une surpuissance graphique et scénaristique, « La bonne année » est sans aucun doute le meilleur film de Claude Lelouch, ce chef d’œuvre se savoure avec une délectation indéniable et se suit avec le plus grand des plaisirs…
Ponctué de multiples flashbacks, le film possède une écriture à la Lelouch et la mosaïque devient limpide à la fin, tout devient clair et Lelouch en profite pour glisser un thème récurrent de son cinéma : une magnifique histoire d’amour…
Tout est à l’apothéose dans « La bonne année », le timing des scènes, les décors et les petits détails qui opèrent pour que l’on s’intéresse à l’histoire, c’est presque de la magie, en tout cas certains plans semblent sortis d’une féérie…
Lelouch invente SON cinéma et réinvente LE cinéma avec « La bonne année », il donne un coup de balai sur les clichés et revigore le septième art par son talent, il développe une multiplicité dans la richesse de ses plans séquences, il filme les visages comme rarement un réalisateur peut le faire, Lino Ventura est impérial et excellemment dirigé et Françoise Fabian irradie la pellicule par la beauté qu’elle dégage, en un mot : un MUST…
Le début est un clin d’œil à « Un homme et une femme » et dès que le noir et blanc s’estompe pour laisser place à la couleur, c’est là que le spectateur commence à s’immerger et s’imprégner dans le film, là que l’idée de départ prend corps et dès ce moment fatidique, on se retrouve happés par le film et par son intrigue, c’est en ce sens que « La bonne année » est réellement un film révolutionnaire pour le septième art…
Lelouch ne doute de rien et ose en permanence, il se permet des raccourcis scénaristiques qui ne nuisent pas au film mais, au contraire, qui le bonifient…
C’est là que ça devient intéressant d’étudier son style de cinéma, qui ne ressemble à nul autre…
« La bonne année » est son chef d’œuvre ultime !

Note : 10/10




dimanche 16 avril 2017

Le cavalier électrique de Sydney Pollack, 1979

LE CAVALIER ELECTRIQUE
De Sydney Pollack
1979
Etats Unis
Avec Robert Redford, Jane Fonda, John Saxon, Wilford Brimley, Valérie Perrine, Willie Nelson
Comédie de mœurs
122 minutes
Aka The electric horseman
Synopsis :
Etats-Unis, fin des années soixante-dix…
Sonny Steele est un champion de rodéo, il a conquis cinq fois le titre national et se porte assez souvent sur la boisson ; passé son cinquième trophée, il arrive souvent ivre pour effectuer ses prestations et ses amis et producteurs commencent sérieusement à s’inquiéter…
Sonny se reconvertit dans la publicité et devient l’emblème d’une marque de céréales pour le petit déjeuner, il accumule les sorties pour faire vendre la marque de son produit et devient connu de tous par les publicités dans les médias où on le voit en première ligne…
Alice Martin, surnommée Hallie, une journaliste, suit les pérégrinations de Sonny ; un jour, à Las Vegas, Steele doit effectuer un show avec le cheval Rising Star, il s’aperçoit que le cheval a été drogué pour augmenter ses performances…
Très en colère, Sonny part avec le cheval et quitte Las Vegas sans prévenir personne !
Il n’a qu’un objectif : ramener Rising star à la liberté, dans les canyons de son origine, avec d’autres chevaux…
Hallie suit Sonny et parvient à le retrouver…
Les forces de police sont à leurs trousses car selon les producteurs, Sonny a commis un vol…
Une poursuite s’engage alors…
Mon avis :
A la lisière entre road movie, fable humaniste, pamphlet contre l’argent et le monde des médias et conte naturaliste, « Le cavalier électrique » est surtout une formidable leçon de vie portée par des acteurs fabuleux (Redford en état de grâce et Jane Fonda parfaite), cette histoire iconoclaste nous transmet sa sympathie dès le début et on s’attache instantanément au personnage de Sonny Steele, mi-loser mi-héros de la cause animale, le film respire la bonne humeur et l’empathie, il n’y a aucune violence et un humour prégnant tout le long…
Pollack a repris sans le savoir (quoique…) la thématique du « Heureux qui comme Ulysse » de Henri Colpi avec Fernandel, tourné quasiment une décennie avant, c’est exactement la même histoire, avec ce retour à la nature voulu par un homme entêté pour son cheval qu’il veut rendre heureux et faire retrouver la LIBERTE…
Et ça fonctionne au-delà de toutes les espérances ! Il se greffe une belle histoire d’amour pour un beau récit plein d’émotion et de tendresse, Pollack, très grand réalisateur, a une nouvelle fois tapé dans le mille avec une réalisation efficace, des comédiens impeccables et un scénario limpide comme de l’eau de roche…
Il n’oublie pas d’agrémenter son métrage d’une course poursuite jubilatoire avec des voitures de police et « Le cavalier électrique » démarre en trombe (dès le générique, en cinq minutes, tout est dit et exposé sur le personnage de Sonny Steele, le postulat est déjà placé !)…
« Le cavalier électrique » est un film jovial et bon enfant, du pur bonheur cinématographique et l’histoire est amenée juste comme il le faut, avec grand talent et une profonde humanité…
Devenu un classique depuis, c’est deux heures de plaisir et d’affection qui font du bien au moral, toujours avec cette dérision et ce sens de la mise en forme sans prise de tête…
Sur le thème de la cause animale, c’est l’un des meilleurs films existant outre Atlantique…
A visionner absolument !

Note : 9/10





L'homme au pistolet d'or de Guy Hamilton, 1974

L’HOMME AU PISTOLET D’OR
De Guy Hamilton
1974
Grande-Bretagne
Avec Roger Moore, Christopher Lee, Britt Ekland, Maud Adams, Hervé Villechaize, Clifton James
Aventures/espionnage
125 minutes
Collection James Bond
Budget : 13 000 000 dollars
Recettes mondiales : 97 600 000 dollars
Aka The man with a golden gun
Synopsis :
James Bond reçoit au MI6 un mystérieux courrier où se trouve une balle en or avec son nom de code 007 gravé dessus ; ses supérieurs pensent que l’origine de cette balle vient de  Francisco Scaramanga, un riche milliardaire qui vit sur une ile asiatique et dont la particularité physique est d’avoir un troisième téton sur le torse…
James Bond se rend à Beyrouth et parvient à dérober une autre balle en or, cachée dans le nombril de Saïda, une danseuse du ventre dans un restaurant, une bagarre s’ensuit mais Bond parvient à s’échapper…
Bond séduit Andrea Anders, la femme de Scaramanga ; avec Mary Goodnight, une de ses assistantes qui travaille aussi pour le MI6, Bond est pourchassé par des tueurs qui sont sous les ordres de Scaramanga…
Andrea Anders est tuée lors d’un match de boxe thaïlandaise et Scaramanga kidnappe Bond et Goodnight ; il les emmène dans son repaire, au large des côtes, sur une ile perdue…
Tric-Trac, le nain valet de Scaramanga les invite à passer à table…
Scaramanga explique à Bond qu’il a volé l’idée du scientifique Gibson, qui a créé une immense machine qui ressemble à un téléscope géant et qui lui permet de capter l’énergie solaire ; Scaramanga pense que son « invention » pourra supprimer l’utilisation et la consommation du pétrole…
Scaramanga propose à Bond de combattre en duel sur la plage, chacun avec son arme de prédilection…
Mon avis :
« L’homme au pistolet d’or » est un segment très singulier si on le compare aux autres James Bond, il y a moins de péripéties et pourtant le rythme est assez tonique, parfois le film patine, puis se remet en selle pour nous faire apprécier des séquences mémorables ; il est assez inégal dans son ensemble mais n’est pas dénué d’un certain charme, il y a juste deux pays qui sont mis en relief, Beyrouth et le Liban (le début assez court) puis Manaos et la Thaïlande, pas trop de poursuites (une en canoë motorisé, l’autre en voiture), bref, l’action est somme toute très simpliste et Guy Hamilton (dont ce sera la dernière réalisation d’un James Bond) semble s’être plus attardé sur les décors (magnifiques) et les seconds rôles (impeccable Christopher Lee, ce n’est pas rien !)…
Britt Ekland est charmante, tout comme Maud Adams, et le personnage de Tric-Trac, Hervé Villechaize, en nain (il mesure seulement un mètre dix) donne un côté insolite au film, qui, ma foi, se suit sans déplaisir…
Le personnage du gros shérif de Louisiane, touriste en villégiature en Thaïlande est, par contre, débile et insupportable, indigne d’un James Bond, avec ses répliques lourdingues et déplacées…
Dès le début, on comprend que « L’homme au pistolet d’or » ne sera pas un James Bond comme les autres, avec ces mannequins et ce palais des glaces, tous droits sortis d’une fête foraine, on est loin de « Moonraker » ou de « For your eyes only », même Roger Moore semble ne pas s’être trop foulé et parvient difficilement à donner la même impression que dans ses autres films…
Bref, « L’homme au pistolet d’or » est un James Bond en demie teinte qui pourra décevoir… ou pas !
Même si le spectacle est honnête, cela reste un des Bond que je préfère le moins, il manque ce petit quelque chose, cette étincelle que l’on retrouve dans les autres opus…
Il faut tout de même et évidemment le visionner, c’est un peu une mise en bouche des suivants, où là, on allait prendre beaucoup plus de plaisir…
« L’homme au pistolet d’or », de par son originalité et son atypisme, décevra les fans des actioners 007 mais contentera les puristes de la saga…
Note : 8/10






jeudi 13 avril 2017

James Bond contre Dr. No de Terence Young, 1962

JAMES BOND CONTRE DR. NO
De Terence Young
1962
Grande-Bretagne
Avec Sean Connery, Ursula Andress, Joseph Wiseman, Bernard Lee, Jack Lord
110 minutes
Collection James Bond
Budget : 1 000 000 dollars
Recettes mondiales : 59 567 035 dollars
Synopsis :
Deux agents secrets britanniques sont exécutés en Jamaïque, à Kingston, James Bond, qui était en galante compagnie, s’envole pour la ville, il a pour consigne de ses supérieurs d’enquêter sur ces morts mystérieuses ; arrivé à l‘aéroport, il remarque des personnes aux attitudes curieuses, notamment Annabel Chung, une photographe…
Il rencontre Quarrel sur le port, celui-ci teste Bond et une bagarre éclate, finalement il sera son allié et lui explique qu’un « dragon » terrifie la population ; il se situe sur une ile dirigée par le docteur Julius No…
Le docteur No est en fait le huitième membre de l’organisation SPECTRE, ennemi juré de James Bond, il a pour desseins de détourner la fusée spatiale qui décollera de Cap Canaveral dans quelques jours et a créé une base scientifique sur son ile avec des employés sous ses ordres…
Bond arrive sur l’ile avec Quarrel, il tombe nez à nez avec une superbe femme blonde en bikini qui pêchait des coquillages, il s’agit de Honey Rider, la jeune femme d’abord hostile et réticente, acceptera d’aider Bond…
De nuit, Honey et James Bond se font capturer par les hommes du docteur No, Quarrel est tué…
Bond parviendra t-il à détruire la base du docteur No et éradiquera t-il ses projets ?
Mon avis :
Historique car c’est le tout premier film de la saga des « James Bond », ce « Docteur No » tient déjà toutes ses promesses et permet de faire découvrir au public le personnage de 007, agent secret doté d’une grande classe et habitué d’être en galante compagnie…
L’histoire tient la route, l’action ne faiblit jamais et le soin sur les décors est déjà bel et bien présent (pourtant le budget était serré, un million de dollars !), c’est aussi l’occasion de se confronter à un nouvel « héros » du cinéma, incarné impeccablement par Sean Connery, qui montre une fois encore l’étendue de son talent d’acteur ; quant aux seconds rôles ils sont épatants, à commencer par Ursula Andress, dont ce fut la première apparition au cinéma, et qui s’érigea instantanément, eu égard à sa plastique magnifique, en sex- symbol !
Les décors de la Jamaïque ne font pas trop « carte postale » et servent bien l’intrigue, la scène de la tarentule est terrifiante (attention si vous êtes arachnophobe !), Connery avait une trouille bleue de ces bestioles et le film fut tourné avec une vitre entre lui et la vilaine bête (un tour de force, mais le spectateur n’y voit que du feu !)….
Le personnage du docteur No préfigure l’archétype de tous les « méchants » que Bond rencontrera par la suite de ses aventures (l’organisation du SPECTRE) et celui-ci porte déjà la marque de fabrique de la mégalomanie et de la pathologie de tous les autres, ennemis de Bond dans tout opus de la série…
A peine le film entamé, le père Bond se trouve déjà devant une charmante demoiselle, ce qui nous vaudra une scène de cuissage, courte mais efficace, que tout érotomane n’est pas prêt d’oublier et plutôt osée pour l’époque (on est quand même au début des années soixante !)…
Puis l’intrigue démarre et le plaisir est présent tout le temps, je ne vois pas ce que l’on pourrait redire à cette histoire, rondement menée, c’est une succession de péripéties, à mi- chemin entre le film d’aventures et l’espionnage, dotée d’un exotisme qui fait presque bande dessinée…
« James Bond contre Dr. No » entame parfaitement ce qui allait être par la suite une saga au succès planétaire, qui devint culte rapidement et que les fans attendaient comme le saint Graal à chaque nouvelle sortie !
Un géant est né et il n’est pas prêt de s’arrêter en si bon chemin, gloire à James Bond !  

Note : 9/10




Fanny et Alexandre d'Ingmar Bergman, 1982

FANNY ET ALEXANDRE
D’Ingmar Bergman
1982
Suède
Avec Bertil Guve, Pernilla Allwin, Ewa Froling, Allan Edwall, Erland Josephson, Harriet Anderson, Anna Bergman
Drame/chronique familiale
188 minutes
César du meilleur film étranger en 1984
Oscar du meilleur film étranger en 1983
Aka Fanny och Alexander
Synopsis :
Une ville de Suède, au début du vingtième siècle, la famille Ekdahl s’apprête à fêter Noël, elle est issue d’une classe aisée et vit dans le monde du théâtre ; Alexandre, le fils est un garçonnet timide et sa petite sœur Fanny vit beaucoup attachée à sa mère ; les enfants profitent de cette fête de fin d’année pour être couverts de cadeaux et observer les pitreries des adultes, notamment les flatulences d’un de leurs oncles ; le repas est gigantesque et réunit tout le monde, Emilie la mère et tous les amis de la famille Ekdahl avec notamment des gens issus du théâtre…
C’est alors que le père de Fanny et Alexandre décède, il est retrouvé mort dans son lit, probablement d’un arrêt cardiaque, sa femme hurle en le découvrant sans vie et les deux enfants assistent à ce terrible spectacle, cela les traumatise…
Lors des obsèques de son père, Alexandre jure des mots obscènes, comme pour se détacher de la religion, le jeune garçon fait une fixation anticléricale !
Un évêque luthérien charme Emilie, la jeune veuve, finalement ils décident de vivre ensemble et de former une famille recomposée avec Alexandre et Fanny, ce qui n’est pas du goût de ces derniers…
L’évêque s’avère intransigeant sur les obligations de la religion et assène dix coups de fouet à Alexandre suite à un mensonge…
La mère, obnubilée par la religion et son pouvoir que l’évêque a sur elle, ne se rend plus compte du malheur de ses deux enfants, ces derniers sont terrorisés et Alexandre est enfermé dans une cave sans à boire ni à manger…
Isak Jacobi, un homme juif marchand d’une boutique d’antiquités, s’introduit chez l’évêque et parvient à kidnapper Fanny et Alexandre en les cachant dans un gros coffre, il pense pouvoir les sortir de leur torpeur et de l’enfer qu’ils vivent avec l’évêque…
A chaque fois qu’il se trouve en difficulté, Alexandre voit des apparitions spectrales de son père qui s’avance vers lui…
Mon avis :
« Fanny et Alexandre » est le tout dernier film d’Ingmar Bergman, ce dernier se consacrera à l’écriture de scénario par la suite, mais ce film est considéré un peu comme son « testament »…
C’est une œuvre magistrale à tous les niveaux, que ce soit la photographie, le jeu des acteurs (même les plus jeunes), les décors, la technique de réalisation, « Fanny et Alexandre » est du très haut niveau de cinéma et on y retrouve toutes les obsessions de Bergman qu’il mit en exergue depuis toujours, depuis ses premiers films, que ce soit « La source » ou « Le septième sceau », chacun de ses films est le reflet de ses habitudes et de ses idées scénaristiques, ici il met un point d’orgue sur le religion et sur l’anticlérical avec les ravages que ces deux thématiques peuvent produire lorsqu’elles sont liées, en particulier, sur deux enfants, Fanny et Alexandre, un frère et une sœur qui vont se retrouver sous le joug d’un évêque intégriste…
Le métrage se scinde en deux parties, l’avant mort du père et l’après…
Au début, on fête Noël, OK tout va bien, et on se demande ce que Bergman va nous faire découvrir (la première heure est longue, c’est quasiment un huis clos), puis PAF ! éclate la mort du père et là, Bergman a mis le paquet au niveau émotionnel, le passage des hurlements de la fille avec les visages hébétés des deux enfants ne pourra vous faire retenir vos larmes…
Vient alors le second pan du film, l’arrivée de la mère et de Fanny et Alexandre chez l’évêque et là Bergman se lâche totalement et nous pond une critique acerbe sur l’absurdité de la religion, sur la bêtise des dogmes instaurés par cette dernière…
On se croirait retourné sous le temps de l’Inquisition…
C’est filmé magistralement, les plans d’apparitions du père donnent presqu’un aspect fantastique au film, il baigne dans une ambiance très onirique, du jamais vu au septième art !
 Il n’est pas étonnant que ce film, même si très difficile d’accès,  ait raflé autant de récompenses, il y émane une atmosphère magique, insolite et l’austérité de certaines scènes est transcendée par le talent, le génie de Bergman qui rend sa perception hors du temps…
Il convient de faire plusieurs pauses lors du visionnage pour l’apprécier pleinement et pour capter l’aura et l’essence de chaque séquence, c’est un film très dense, foisonnant et remarquablement mis en scène, on en sort groggy et longtemps habités par ces passages intemporels et cette singularité comme pour chaque film de Bergman, en fait…
C’est peut-être le plus grand metteur en scène de tous les temps avec Kurosawa…
Pour la première heure, il faut s’armer de la plus grande patience, je le reconnais, mais ça valait le coup d’avoir attendu parce que la suite, franchement, est à la hauteur et nous plonge dans une histoire mélodramatique, dans un pamphlet sur la religion avec une vision sur l’influence de ce qu’elle peut donner sur le monde…
Finalement, « Fanny et Alexandre » est un film toujours d’actualité, il a traversé les décennies avec cette thématique du pouvoir de la religion et Bergman a vu juste depuis toujours, il a su capter l’éclatement d’une jeunesse (personnifiée par Alexandre) en cas de refus de soumission à ce diktat de la religion (symbolisée par l’évêque)…
« Fanny et Alexandre «  est une œuvre essentielle du cinéma et Bergman y signe un de ses plus beaux films, il convient de le visionner pour comprendre pleinement le cinéma d’auteur et l’intelligence du message qu’a voulu transmettre Bergman, même si c’est vrai que certains spectateurs risquent de décrocher en début de visionnage, alors un seul conseil, mettez le film sur pause et reprenez le tranquillement après, ça vaut vraiment la peine d’être vu !
Note : 10/10






Demain ne meurt jamais de Roger Spottiswoode, 1997

DEMAIN NE MEURT JAMAIS
De Roger Spottiswoode
1997
Grande-Bretagne/Etats-Unis
Avec Pierce Brosnan, Michelle Yeoh, Teri Hatcher, Joe Don Baker, Jonathan Pryce, Samantha Bond
Espionnage/action
119 minutes
Collection James Bond
Aka Tomorrow never dies
Chanson du générique interprétée par Sheryl Crow
Budget : 110 000 000 dollars
Recettes mondiales : 339 267 833 dollars
Synopsis :
Elliot Carver, un magnat milliardaire qui gère les médias américains, est en fait un psychopathe mégalomane qui contrôle le CMGN et son journal « Tomorrow », il a pour objectif de créer une guerre mondiale avec pour point de départ un conflit armé entre le Royaume uni et la Chine…
James Bond est chargé par M et le MI-16, l’autorité qui l’emploie, de questionner Paris Carver, la femme d’Elliot, qui fut aussi une de ses précédentes conquêtes ; après l’avoir séduite, Bond obtient des renseignements cruciaux pouvant faire tomber et incriminer Carver, hélas celui-ci se rend compte que sa femme l’a trahi et la fait assassiner !
Wai Lin, une employée des renseignements chinois, s’allie avec Bond pour enquêter sur les activités de Carver en Chine, ils investissent une tour où se cachent les machines de presse de Carver, espérant saboter son entreprise et éviter ainsi que ses projets réussissent…
Leurs efforts ne seront pas vains car Carver est très coriace, il manipule n’importe qui par le biais de ses médias…
Mon avis :
Après l’immense succès obtenu par « Goldeneye » les producteurs avaient la pression et ne tardèrent pas pour mettre en chantier ce « Demain ne meurt jamais » qui marqua le décès d’Albert Broccoli, le « père » de James Bond, qui avait initié le mythe de 007 depuis 1962, puisque celui-ci décéda un an avant la sortie de ce deuxième opus avec Pierce Brosnan…
Soyons nets, « Tomorrow never dies » est du même acabit niveau qualité que « Goldeneye », le rythme est entrainant, l’histoire est inventive et le méchant particulièrement tordu (Jonathan Pryce immense acteur, le Sam Lowry de « Brazil »), les James Bond girls sont charmantes (Teri Hatcher, la brune incendiaire de « Lois et Clarke » qui quitte trop vite l’intrigue) et les scénaristes ont eu l’excellente d’incorporer Michelle Yeoh, la belle asiatique, pour des séquences de kung fu jubilatoires où la bougresse assène à ses adversaires des coups de kick que n’aurait pas renié Jean-Claude Van Damme, cette tonicité donne une plus-value indéniable au film, et l’action ne faiblit jamais…
Brosnan a autant la classe que d’habitude et cette fois, l’enjeu qu’il combat est très original (une guerre mondiale provoquée par des médias qui contrôlent tout, y compris les politiques et les moyens déployés par l’armement !), comme toujours pour 007 la tâche sera rude et les embûches nombreuses mais son sens de la pugnacité parviendront toujours à le faire triompher…
Un soin tout particulier est accordé aux décors et la poursuite à moto est tout à fait spectaculaire tout comme la chute du gratte-ciel avec la corde, une nouvelle fois cela parait impossible à tourner et bien non, les cascadeurs et le metteur en scène arrivent à donner vie à cette séquence !
Les scènes de foule lors de la poursuite en moto ont dû donner du fil à retordre au cadreur  avec les figurants qui se comptent par centaines et le rendu est exceptionnel, preuve d’une gageure impeccablement exécutée, et grâce à un timing parfaitement maitrisé…
Avec « Demain ne meurt jamais » à aucun moment on ne s’ennuie, on ressent une nouvelle fois le même plaisir de visionnage et l’ensemble relèverait presque de la magie tant l’aboutissement du travail est d’orfèvre, que ce soit le jeu des acteurs, le scénario ou les effets pyrotechniques, on s’en prend plein la tronche et on en redemande !
Un excellent segment de la saga à voir sans modération !

Note : 9/10