dimanche 2 avril 2017

GOLDENEYE de Martin Campbell, 1995

GOLDENEYE
de Martin Campbell
1995
Grande Bretagne/Etats-Unis
avec Pierce Brosnan, Famke Janssen, Tcheky Karyo, Izabella Scorupco, Sean Bean, Judi Dench, Gottfried John, Joe Don Baker
130 minutes
Collection James Bond
Musique d’Eric Serra
Chanson du générique composée par Bono et The edge, chantée par Tina Turner
Cascades coordonnées par Rémy Julienne
Budget : 58 000 000 dollars
Box- office mondial : 356 429 941 dollars
Synopsis :
1986, En mission en Russie, James Bond retrouve l’agent 006, Alec Trevelyan, sur une base militaire, après une embuscade, Alec est tué et Bond parvient à s’enfuir par un avion lors d’une chute vertigineuse dans le vide, les russes ont installé un satellite appelé Goldeneye qui sert à armer des missiles à distance…
Neuf années plus tard à Monaco, Caroline est l’évaluatrice de Bond, ce dernier la charme et lui offre une course poursuite en voiture avec Natalya Simonova, une autre femme qui se révèle être une agent secret…
Le soir, dans le casino de la ville, pendant une partie de baccara, Bond fait connaissance avec Xenia Onatopp, une superbe femme qui est en fait particulièrement redoutable, elle est adepte des prises au corps d’arts martiaux et tue son compagnon de plaisir en l’étouffant avec ses jambes lors d’une partie fine ; le lendemain, Xenia détourne un hélicoptère Tigre en neutralisant ses pilotes lors d’une parade, Bond fait tout pour l’en empêcher… en vain !
Xenia se rend à Severnaya, une base secrète russe et zigouille tous ses occupants au fusil mitrailleur, tous sauf une : Natalya Simonova !
Le commanditaire de tout ceci n’est autre que Ourumov, par le biais de l’organisation Janus, un syndicat du crime dont une antenne se trouve à Cuba…
Boris, un informaticien hacker, trouve le code d’accès pour détourner le satellite qui va servir à Goldeneye à envoyer ses missiles : la cible est Londres !
Avec l’aide de Natalya Simonova (dont il a conquis le cœur) Bond s’introduit dans le silo qui sert de quartier général à Ourumov, entre temps, Alec réapparait, le visage brûlé mais bel et bien vivant, après avoir survécu à l’attentat de 1986, il a trahi les autorités et fait maintenant partie de Janus et est ennemi juré de 007 !
La difficulté sera double pour James Bond : contrer l’assaut d‘Alec ex 006 et empêcher les missiles de s’abattre sur la capitale britannique…
Mon avis :
17ème opus de la saga (si on ne compte pas « Never say never again ») et premier où Pierce Brosnan endosse le costume de James Bond, ce « Goldeneye » est incontestablement une grande réussite à tous les niveaux ; dès le début, Brosnan apporte de la crédibilité et de la testostérone au personnage de 007 avec une séquence magnifique à couper le souffle (un saut à l’élastique et après un saut dans le vide hyper bien chronométré pour une insertion dans un avion, d'une maestria sidérante, le timing c’est de la folie !)…
Et surtout avec seconds rôles féminins qui, pour une fois, sont réellement pourvus de densité et de relief (mention spéciale à Xenia, la pilote de chasse, qui semble jouir lorsqu’elle mitraille tout le monde et qui applique les arts martiaux par prises aux corps sur ses assaillants, plutôt rare et bienvenu dans un James Bond et tout à fait original !)…
Brosnan, au regard monolithique et sûr de lui, a dû faire preuve de beaucoup d’entrainement sportif pour le film, il court, saute, virevolte lors de scènes toniques fulgurantes ; les poursuites ne sont pas en reste, loin de là, que ce soit en voitures, en train, en avions ou même en char (passage démentiel qui sait éviter le bourrinage et qui nous vaudra des séquences de destructions voire de dévastations urbaines assez balaises)…
« Goldeneye » reprend un peu le même canevas scénaristique de certains de ses ainés Bondiens mais y apporte un souffle épique nouveau, bardé de séquences tonitruantes qui ne pourront décevoir les aficionados des précédentes aventures, tant par leur efficacité que par la rigueur de la réalisation…
La saga des James Bond avait bien besoin de ça et « Goldeneye » remplit le contrat haut la main, c’est un segment bourré de charme et qui va droit au but, sans fioritures, tous les éléments sont présents et même bonifiés et adoubent Pierce Brosnan le hissant comme un des meilleurs acteurs pour incarner le célèbre agent secret de sa Majesté…
L’humour est, quant à lui, revenu (après le « Permis de tuer » de 1989, assez rude et nihiliste), ici les vannes fusent (le soldat dans les toilettes « désolé j’ai oublié de frapper » et autres répliques qui firent honneur à Bond par le biais de Roger Moore), on reprend les codes à succès pour contenter largement le spectateur déjà comblé d’entrée de jeu après cette introduction qui, je le répète, est sans doute une des meilleures jamais mises en scène dans un James Bond…
Spectacle indéniable pour mirettes écarquillées, « Goldeneye » a de quoi ravir les puristes des 007 tout comme les néophytes de la saga, que ce soit les acteurs (Karyo est méconnaissable), les cascades, la réalisation, les James Bond girls (toutes à tomber !), tout est fait pour contribuer au plaisir du cinéphile avec ce film qui relance avec perfection le mythe après, quand même, six années d’absence !
Le sevrage de ces six années a permis de bonifier l’histoire, le soin apporté au film et même le budget qui a littéralement explosé ! (on passe de 30 000 000 dollars habituels pour ceux d’avant à 58 000 000 dollars pour celui là –ça a doublé !-)…
A l’époque, en 1995, tous les espoirs étaient permis après cette réussite qu’était « Goldeneye » et on se permettait de croire et d’espérer que ça continuerait sur cette lancée !
Vraiment très bon et bien ancré dans les progrès techniques cinématographiques du milieu des années 90 (on a droit à des images de synthèse), « Goldeneye » est un des meilleurs James Bond et il est à visionner sans aucune modération, on passe un moment génial et le dépaysement est assuré à 200 %.

Note : 9/10





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