mercredi 19 avril 2017

La bonne année de Claude Lelouch, 1973

LA BONNE ANNEE
De Claude Lelouch
1973
France
Avec Lino Ventura, Françoise Fabian, Charles Gérard
Comédie policière
Synopsis :
Cannes, début des années soixante dix…
Un casse a lieu chez le bijoutier Van Cleef et Arpels, Simon et Charlot, les deux complices ont élaboré un plan très bien ciselé, hélas l’un deux est pris par la police…
Il purge une peine à la prison de la santé à Paris…
A l’approche du réveillon de fin d’année et cinq ans plus tard, le gangster est libéré pour bonne conduite, il bénéficie d’une remise de peine…
Il s’agit en fait d’un plan de la police pour le suivre dès sa sortie et remonter à son complice (jamais retrouvé) ainsi que pour restituer le butin…
A peine sorti, Simon va chez le club de Michou, il remarque que deux policiers sont à ses trousses…
Mon avis :
Doté d’une surpuissance graphique et scénaristique, « La bonne année » est sans aucun doute le meilleur film de Claude Lelouch, ce chef d’œuvre se savoure avec une délectation indéniable et se suit avec le plus grand des plaisirs…
Ponctué de multiples flashbacks, le film possède une écriture à la Lelouch et la mosaïque devient limpide à la fin, tout devient clair et Lelouch en profite pour glisser un thème récurrent de son cinéma : une magnifique histoire d’amour…
Tout est à l’apothéose dans « La bonne année », le timing des scènes, les décors et les petits détails qui opèrent pour que l’on s’intéresse à l’histoire, c’est presque de la magie, en tout cas certains plans semblent sortis d’une féérie…
Lelouch invente SON cinéma et réinvente LE cinéma avec « La bonne année », il donne un coup de balai sur les clichés et revigore le septième art par son talent, il développe une multiplicité dans la richesse de ses plans séquences, il filme les visages comme rarement un réalisateur peut le faire, Lino Ventura est impérial et excellemment dirigé et Françoise Fabian irradie la pellicule par la beauté qu’elle dégage, en un mot : un MUST…
Le début est un clin d’œil à « Un homme et une femme » et dès que le noir et blanc s’estompe pour laisser place à la couleur, c’est là que le spectateur commence à s’immerger et s’imprégner dans le film, là que l’idée de départ prend corps et dès ce moment fatidique, on se retrouve happés par le film et par son intrigue, c’est en ce sens que « La bonne année » est réellement un film révolutionnaire pour le septième art…
Lelouch ne doute de rien et ose en permanence, il se permet des raccourcis scénaristiques qui ne nuisent pas au film mais, au contraire, qui le bonifient…
C’est là que ça devient intéressant d’étudier son style de cinéma, qui ne ressemble à nul autre…
« La bonne année » est son chef d’œuvre ultime !

Note : 10/10




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