lundi 28 août 2017

Opération Goldman d'Antonio Margheriti, 1966

OPERATION GOLDMAN
d’Antonio Margheriti
1966
Italie/Espagne
avec Anthony Elsley, Wandisa Guida, Diana Lorys, Folco Lulli, Luisa Rivelli
94 minutes
Espionnage science- fiction
aka Lightning bolt
DVD édité chez Artus films
Musique de Riz Ortolani
Synopsis :
Italie, milieu des années soixante…
Le lieutenant Harry Sennet, un agent secret, est missionné pour stopper les desseins funestes de Rehte, un millionnaire qui a fait fortune dans le négoce de bières, ce dernier souhaite envoyer des savants qu’il a momifiés sur la Lune afin de régner sur le monde entier et d’annihiler la population terrestre…
Sennet est aidé par une superbe femme, Kary, et le capitaine Patricia Flanagan, une femme adepte des arts martiaux, suit de près les investigations de Sennet, tous deux ont un but commun : arrêter Rehte, le méchant…
Ursula Parker, une autre superbe femme, flirte avec Harry Sennet ; lorsque les opérations de lancement de navettes de la NASA échouent, la situation devient de plus en plus critique, Rehte semble avoir réussi son pari et contrôle à distance les fusées de Cap Canaveral !
Après avoir échappé à la mort plusieurs fois, Harry Sennet parvient à entrer dans la base secrète de Rehte, il découvre les capsules où se trouvent les savants momifiés et va tout faire pour stopper Rehte, sa base étant sous-marine…
C’est alors que Rehte parvient à neutraliser Sennet !
Combien de temps restera t-il à Sennet pour s’échapper et empêcher Rehte de détruire l’humanité ?
Mon avis :
On est en 1966 et la saga des James Bond est déjà amorcée depuis quatre ans, Margheriti pompe allègrement les trois premiers opus de la série du célèbre agent secret britannique, tout y est : femmes ultra sexy en bikini, situations périlleuses, base sous- marine (comme pour le docteur No), fusées de cap Canaveral détournées et méchant mégalomane, bref les ingrédients de ce « Opération Goldman » sont purement et simplement un copié-collé des James Bond, la touche italienne en plus…
Et pourtant, le savoir- faire de Margheriti aidant, la mayonnaise prend bien, d’abord pas un temps mort, puis des filles superbes hyper sexuées, des poursuites à foison et surtout beaucoup de trouvailles pour les « pièges » utilisés par Rehte, à commencer par la cuve qui se remplit d’eau dans un plan séquence d’anthologie très bien mis en scène (Margheriti a du en baver et le résultat dépasse toutes les espérances)…
Avec ce côté très européen, « Opération Goldman » n’a rien à envier à son homologue britannique et même si les similitudes entre les deux sont flagrantes, Margheriti parvient à « doser le pompage » pour garder le charme de ces « euro spy movies » qui pullulèrent à l’époque sur les écrans italiens, il sait y faire et donne de la vigueur à son intrigue en renforçant son film par une imagination débordante (les savants momifiés, il fallait oser !)…
Parfois nanardesque (Patricia Flanagan est sensée être championne de karaté mais à aucun moment elle n’utilise ce sport pour se défendre –la jaquette est mensongère !-) toujours touchant (Anthony Elsley a une bonne bouille et la tête de l’emploi en agent secret libidineux), les dialogues sont souvent légers (« avant de mourir, embrassons- nous »), « Opération Goldman » est un film frivole mais qui ne perd jamais le cap de son objectif premier : détendre le spectateur et lui donner de l’action…
Le scénario est délirant, le rythme enjoué et au final on en prend plein les mirettes et les quatre-vingt- quatorze minutes passent comme une flèche, Margheriti a bien rempli son contrat et nous prouve une nouvelle fois qu’il possède un talent énorme, fer de lance des réalisateurs de cinéma populaire et artisan appliqué…
Bien sûr, une nouvelle fois, le DVD sorti chez Artus films bénéficie d’une image somptueuse et d’un packaging avec digipack de toute beauté, comme nous a habitué l’éditeur…
Les bonus avec Alain Petit sont un régal absolu et on se délecte en buvant ses paroles, ce Monsieur est très érudit mais aucunement ennuyeux, il possède une mine d’or d’informations et nous les fait partager avec le plus grand intérêt…
Vous l’aurez aisément compris, tous les fans de James Bond trouveront leur compte dans « Opération Goldman », ce métrage en est une déclinaison latine mais bourrée de charme, il va de soi que les amateurs d’espionnage vintage seront comblés avec ce film, que je vous encourage à visionner sans tarder : ARTUS FILMS ET MARGHERITI RULEZ !

Note : 7/10






mercredi 23 août 2017

Grave de Julia Ducournau, 2016

GRAVE
de Julia Ducournau
2016
France/Belgique
avec Garance Marillier, Ella Rumpf, Rabah Nait Oufella, Laurent Lucas
Horreur
98 minutes
DVD édité chez Wild side
Budget : 3 500 000 euros
Synopsis :
Liège, Belgique, années deux mille dix…
Cadette d’une famille dont la particularité est que les parents sont végétariens et vétérinaires de profession, Justine, une adolescente de seize ans, doit partir dans une prestigieuse école vétérinaire pour y retrouver sa grande sœur Alexia et y poursuivre ses études…
A peine arrivée, la pauvre Justine est victime de bizutages particulièrement violents où, notamment, on la force à manger un rein de lapin cru !
Justine sympathise avec un autre élève, Adrien, bisexuel et au corps athlétique…
De nouveau forcée à ingérer de la viande crue, Justine développe un syndrome d’addiction à cette substance, qui va, petit à petit, se muter en pulsions cannibales…
Après avoir fait l’amour avec Adrien, Justine se réveille et retrouve le jeune homme mort, avec la jambe ouverte !
Elle se rend compte qu’Alexia, dans la même pièce, souffre de la même pathologie qu’elle !
Afin de trouver des corps frais pour assouvir leur faim, les deux jeunes filles provoquent volontairement un accident de la route en se mettant en passage de la chaussée…
L’innommable va se produire jusqu’à un dénouement surprenant et incroyable !
Mon avis :
Tourné en trente- huit jours avec un budget confortable (Julia Ducournau a sacrément bataillé pour obtenir les fonds de financement de son film, notamment aidée par l’ex-première dame Julie Gayet), « Grave » est un OVNI et une gageure plutôt bien réussie, surtout pour l’originalité du script et le travail effectué pour la technique des plans, il est indéniable qu’un gros effort a été fait pour rendre corps au film et la mise en images est vraiment bien faite, « Grave » fourmille d’idées et ça se voit dès le début…
Quelques petites incohérences parasitent le film (il n’y aucun surveillant dans l’université, les bizuteurs mettent un bordel monstre sans être inquiétés –pourtant Ségolène Royal avait fait passer une loi contrôlant ce genre de pratiques-, on passe de la salle de danse à une chambre d’étudiante comme si elles étaient mitoyennes !)…
Julia Ducournau évite tout de même le scabreux et sait les limites où il faut arrêter les séquences (le doigté rectal de la vache, la scène de copulation, l’éventration des cadavres d’animaux) et tout cela est fort bienvenu, Ducournau a l’intelligence de ne pas sombrer dans le voyeurisme…
Certains passages désamorcent le côté angoissant du film (le pipi à l’horizontal), d’autres en revanche s’avèrent assez crades (la crise d’eczéma qui part en live), Ducournau a voulu barder son film d’une réputation trash, mais il faut arrêter avec ça, on n’est pas dans « Irréversible » ou « Human centipède », « Grave » est un métrage pépère et surtout qui ne provoque aucun mais alors aucun frisson de trouille…
Tous les cinéphiles blindés aux Fulci, Deodato ou D’amato ne ressentiront pas une once de peur avec « Grave », moins un film d’horreur qu’un teen movie inoffensif…
« Grave » est plus calibré pour les fans de films de genre limite d’auteur (n’ayons pas peur de le dire et c’est tout à l’honneur de Julia Ducournau) que pour les bourrins goreux qui veulent de la tripaille et des excréments, non là ça reste sage, plus sensitif et sensoriel que réellement gerbant…
Mais dans l’ensemble et c’est si rare qu’il faut bien le souligner, « Grave » s’en sort bien et tient le haut du pavé, à l’instar de « Horsehead » de Romain Basset sorti la même année, on a là les fers de lance du renouveau du film fantastique tricolore ou francophone, il faut saluer les initiatives prises par ces cinéastes et rendre honneur à leur courage, parce que c’était loin d’être gagné de sortir des films aux scénarios pareils sans se ramasser…
Julia Ducournau a osé et elle a eu raison, il faudrait plus de réalisateurs comme elle, ce serait idiot de cracher dans la soupe, le boulot est net et sans fioritures et le succès pour son film est amplement mérité, malgré quelques petits couacs, « Grave » est une œuvre à encourager lourdement…
Foncez le voir et acheter le DVD !

Note : 7.5/10





Double team de Tsui Hark, 1997

DOUBLE TEAM
de Tsui Hark
1997
Etats-Unis
avec Jean-Claude Van damme, Dennis Rodman, Mickey Rourke, Paul Freeman, Natacha Lindinger
Action
90 minutes
Budget : 30 000 000 dollars
Synopsis :
Sud de la France, fin des années quatre-vingts dix…
Jack Quinn est un ancien agent secret qui a pris sa retraite, il vit avec son épouse Katryn, qui est enceinte…
Tout irait pour le mieux jusqu’à ce que Quinn soit rappelé par un de ses anciens commandants, en effet le monstrueux et sanguinaire Stavros fomente un complot de destruction planétaire, Jack n’a que le choix de renquiller pour mettre Stavros hors d’état de nuire ; il se fait aider par Yaz, un mercenaire de deux mètres, drag queen à ses heures perdues…
Stavros kidnappe Katryn et veut empêcher le bon déroulement de sa grossesse pour faire chanter Jack !
Mêlant des plans machiavéliques pour rendre furieux Jack, Stavros, dans ses pérégrinations se retrouve dans un luxueux hôtel à Rome ; Jack parvient à l’appréhender…
Le combat final se situe dans une arène où Stavros a placé des dizaines de mines, aidé par Yaz, Jack parviendra t-il à sauver son épouse et le bébé ?
Stavros, la pire des ordures, sera-t-il châtié pour ses méfaits ?
Mon avis :
« Double team » est un film très sympathique mais les scénaristes ne se sont carrément pas foulés, l’histoire rappelle « Commando » avec Schwarzenegger (un  copié collé avec le kidnapping sauf que là c’est la femme de Van damme, alors qu’avec le film de Mark Lester, c’est la fille) ; la composition de Dennis Rodman est catastrophique et son look gay complètement contradictoire avec la posture de son personnage dans l’histoire ; Mickey Rourke cabotine à outrance et Van damme semble bien le seul atout du film, malgré une faible densité numérique pour les combats (le kickboxer belge nous avait habitués à beaucoup plus de séquences de castagne)…
Tsui Hark ne s’est pas trop cassé la tête pour la mise en scène et pompe comme un fou les séquences du « Hard boiled » de John Woo en beaucoup moins bien, c’est flagrant et ça montre bien le dénuement scénaristique de « Double team »…
Le nom de Stavros est un clin d’œil à la saga des James Bond puisque ce n’est autre que le nom du responsable du SPECTRE (Ernst Blofeld Stavros), les fans du célèbre agent secret auront noté cet hommage, si l’on peut dire…
L’idée de Van damme enfermé dans une gigantesque forteresse n’est pas sans rappeler la série « Le prisonnier » et les astuces qu’il emploie pour s’évader sont un peu grossières, malgré la séquence du plongeon, très bien mise en scène, qui rappelle pas mal « Demain ne meurt jamais » (un autre James Bond, la boucle est bouclée, sorti simultanément avec « Double team »)…
Les effets numériques sont, quant à eux, hideux et cela se voit que les effets de synthèse n’étaient pas encore tout à fait au point…
Bref, « Double team » est un film facile à visionner mais qui ne laisse pas de souvenir impérissable, ça détend, ça relaxe, mais aucune empathie pour les personnages (ce qui est un comble !), Tsui Hark a  assuré le minimum syndical et ne s’est pas embarrassé de la moindre crédibilité ni de la moindre direction d’acteurs, il fait le job que lui ont demandé les producteurs et cela s’arrête là !
Le film a été sponsorisé par Coca Cola, c’est dire ; il s’agit exactement de cela, un film cheeseburger, vite vu, vite digéré !
Comme un Mac do, un plaisir (tout est relatif !) coupable mais pas impérissable…
Seuls les fans de Vandamme qui veulent impérativement voir l’intégralité de sa filmographie s’arrêteront sur ce film, quant aux autres : passez votre chemin, on est dans le plancher du film d’action, rematez plutôt « Commando » ou des films comme « Piège de cristal »…

Note : 5/10




samedi 19 août 2017

Killing car de Jean Rollin, 1993

KILLING CAR
de Jean Rollin
1993
France
avec Jean-Pierre Bouyxou, Tiki Tsang, Frédérique Haymann, Anissa Berkani Rohmer, Jean-Loup Philippe, Karine Swenson, Jean René Gossard, Karine Helewicz
88 minutes
Polar
DVD édité chez LCJ vidéo
Budget : 100 000 dollars
Synopsis :
Saint-Ouen, banlieue parisienne, fin des années quatre-vingts…
Une très jolie jeune femme asiatique décime un par un les employés d’une casse automobile, seule une jeune femme parvient à s’enfuir et atterrit non loin d’une fête foraine, aidée par des prostituées elle tente de neutraliser son assaillante, sans résultat…
Marc, le responsable de la casse, devait remettre une statuette à Robert et Sylvie, le couple arrive dans une ferme à la recherche de leur ami ; ils découvrent le cadavre de Marc et sont tués violemment à leur tour par la femme asiatique…
New York, Pascale, une photographe de mode et son modèle, Barbara préparent des clichés mais sans « green card », Pascale ne peut exercer son métier aux Etats-Unis, elle décide donc de rentrer à Paris pour finir son book et doit retrouver une autre top model pour une séance de photos ;  il ne s’agit d’autre que la tueuse asiatique !
Sam, le responsable d’une boite de danse, doit également employer la jeune asiatique ; cette dernière va une nouvelle fois commettre un carnage à l’arme automatique !  
Vivant sur une péniche, la tueuse semble vouloir tuer tous ceux et toutes celles qu’elle retrouve !
Mais quelles sont ses motivations et surtout quelle est la raison qui la pousse à tuer tout ce monde ?
Le dénouement nous révèlera le pourquoi du comment, il se situe il y a une année, alors que la femme asiatique fut victime d’un grave accident de la route…
Le commissaire chargé de l’enquête, à deux mois de prendre sa retraite, et son coéquipier, parviennent à remonter à la source de la pathologie de la tueuse asiatique…
Celle-ci signe ses meurtres en laissant une voiture modèle réduit après chaque meurtre sur le corps de ses victimes…
Démasquée, la tueuse asiatique est mise en joue par le commissaire dans un terrain vague !
Mon avis :
Rollin s’en sort particulièrement bien avec « Killing car », il délaisse totalement les genres qu’il affectionnait pour se consacrer à un pur polar très original, loin des vampires et des films de mondes parallèles, ici pas de vieilles pierres mais un environnement très urbain et surtout un rebondissement scénaristique de taille lorsqu’on comprend enfin les motivations de la serial killeuse asiatique (très belle Tiki Tsang, Rollin a assuré lors du casting, cette actrice est parfaite !)…
Comme souvent, Rollin nous embarque dans une histoire abracadabrantesque et au début le spectateur est complètement largué mais le bougre déploie son talent à mi-parcours du film et nous prouve une nouvelle fois qu’il sait mieux que personne poser un script qui tient la route, avec une écriture propre à lui, tout le monde retombe sur ses pattes, à commencer par le spectateur et c’est tant mieux ! la plus-value du film réside dans cette habileté alors que l’entame s’avérait vraiment casse-gueule (on n’arrivait pas à établir de liens entre les scènes et les personnages)…
Et surtout, élément hyper important ! Rollin n’a jamais employé autant de personnages dans un de ses films (il y a une trentaine de rôles dans « Killing car » !), la gageure est stupéfiante et Rollin nous balade de décors en décors, cela crée une richesse immense cette multitude de protagonistes, il a tout calibré pour que tout s’imbrique et la révélation laisse sur le cul…
Bien sûr, Rollin a mis le paquet niveau sexe et cuissages mais cela ne nuit pas à l’intrigue, on est habitués à cela avec le Maestro !
A l’action soutenue et rythmée, « Killing car » est un vrai délice et l’actrice principale Tiki Tsang, outre son jeu mystérieux et insolite, porte tout le film sur ses épaules et s’avère crédible dans un rôle difficile, elle croit en ce qu’elle produit et la qualité de son interprétation est liée à son charisme, qu’il soit physique ou atmosphérique…
Le seul bémol de « Killing car » reste la maitrise de la diction insuffisante et le manque de direction d’acteurs flagrant de la part de Rollin, surtout pour les dialogues entre les deux flics (« allez on va boire un coup en attendant le médecin légiste », un peu léger !), et aussi une action non avenue (la mort du commissaire, pourquoi son adjoint lui tire dessus ?)…
Il y a un hommage à « Fascination » avec l’utilisation de la grande faux lors du combat entre Sylvie et la tueuse chinoise, avec au final un homicide assez atroce avec râteau planté dans le thorax !
Toutefois parfaitement honnête, « Killing car » demeure un Rollin très sympathique et qui a le mérite de tenir ses engagements niveau action mêlant érotisme, polar et angoisse avec le talent que l’on connaît de Rollin…
Bref, « Killing car » est un must have pour les Rollinophiles et même un bon exemple de découverte pour les néophytes ne connaissant pas son cinéma, moins délirant que d’habitude et plus terre à terre, le film reste ouvert à tout public !

Note : 8/10






mardi 15 août 2017

The assassin de Hou Hsiao- hsien, 2015

THE ASSASSIN
de Hou Hsiao-hsien
2015
Chine/Taiwan/Hong Kong
avec Shu Qi, Chang Chen, Satochi Tsumabuki, Yun Zhou, Nikki Hsin Ying Hsieh
Film de sabres/Drame
105 minutes
Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 2015
Synopsis :
Une province de Chine, au neuvième siècle…
Nie Yinniang est une très jolie jeune femme ; ses amis sont Tian Jian, Lady Tian et Huji, ces jeunes gens vivent sous l’hégémonie de la dynastie des Tang, régnant de manière surpuissante sur la contrée…
Alors que la famille est sur le point de péricliter, Nie Yinniang, qui suit des cours de sabres et d’arts martiaux depuis son plus jeune âge, est missionnée pour combattre les soldats de la famille Tang…
Elle quitte son domicile et se rend dans le temple immense du chef de l’armée Tang, la belle s’allie avec d’autres combattants et provoque des rixes au sabre aussi bien en pleine nature qu’à l’intérieur des riches demeures Tang…
C’est alors que Yinniang comprend que son cousin, dont elle fut folle amoureuse, fait partie des assaillants qu’elle devra tuer ; ce double défi la remplira de doutes et de questionnements sur son existence et la forcera à réfléchir sur le but de son combat perpétuel…
Sur le toit d’une montagne, Nie Yinniang contemple la nature et les sommets qu’elle domine ; elle devra prendre une décision ultime et elle trouve dans la nature un exutoire qui pourrait l’aider à aller mieux, il s’agit d’une quête spirituelle liée aux arts martiaux, parviendra t-elle à surmonter ses épreuves ?
La force de la nature la rendra t-elle plus sereine ?
Mon avis :
« The assassin » est un film de chambara totalement en dehors des traditions du genre, en effet le réalisateur Hou Hsiao-hsien se soucie moins des combats en eux-mêmes que de la nature et des paysages qu’il filme, et là, c’est une PURE CLAQUE VISUELLE !
L’actrice principale Shu Qi est d’une beauté et d’un charisme à couper le souffle, sa présence enchante le film et chacune de ses apparitions est fabuleuse, cette femme au corps sublime irradie la pellicule et c’est elle la clef de voûte de l’œuvre avec ces paysages superbes où elle évolue de telle manière qu’elle fait communion avec la nature…
Les combats sont à peu près comptés sur une demie douzaine seulement (ce qui n’est pas beaucoup) et sont tous inachevés, les dialogues sont dispatchés de façon très lente et contemplatives avec des plans fixes où l’on entend la voix de l’interlocuteur sans le percevoir, ce qui fait travailler l’imagination du spectateur et le laisse fantasmer sur ce que sera le plan suivant…
Certains ont vu en « The assassin » un héritier des films de Kurosawa, ce n’est pas faux, mais il faut éviter de penser à Kurosawa en le visionnant et plutôt savourer la modernité de ce film, évitons le côté référentiel en permanence et concentrons- nous sur le plaisir que « The assassin » procure par la contemplation et la plénitude absolue des images…
Les festivaliers de Cannes ne s’y sont pas trompés et le film a reçu le prix de la mise en scène en 2015, ce qui est tout à fait mérité…
Méconnu du grand public, « The assassin » est un joyau cinématographique, une bombe visuelle et un film à savourer avec passion, la forme domine le fond et l’ensemble bluffe tant par la qualité de l’image, par le jeu des acteurs et par l’entité des plans à tomber par terre !
La seule réserve à donner est la grande lenteur de certaines séquences (notamment lors de la première demie heure), mais finalement, dans sa globalité, « The assassin » est un film superbe à ne pas manquer…
Shu Qi, l’actrice chinoise, domine le film par sa prestance et Hou Hsiao-hsien, le réalisateur, qui avait fait une pause dans sa carrière a eu l’excellente idée de revenir au premier plan avec ce film…
Les fans de films comme « Aguirre, la colère de Dieu » ou « Kagemusha », ruez- vous sur « The assassin », c’est le film qu’il vous faut !
Fabuleux à tous les niveaux…

Note : 10/10







Le convoyeur de Nicolas Boukhrief, 2004

LE CONVOYEUR
de Nicolas Boukhrief
2004
France
avec Albert Dupontel, Jean Dujardin, François Berléand, Aure Atika, Jean-Paul Zehnacker, Claude Perron, Julien Boisselier
Polar/chronique de mœurs
88 minutes
Box- office en France : 465 616 entrées
Synopsis :
Seine Saint Denis, banlieue parisienne, début des années deux mille…
Alexandre Demarre, un homme d’une trentaine d’années, vient juste d’être embauché comme convoyeur de fonds dans une société appelée « la Vigilante » ; pour sa première mission, il fait connaissance de ses collègues Jacques, Bernard, Nicole et un convoyeur surnommé la belette…
Très vite, Alexandre note des tensions énormes au sein de l’équipe, ce qui est dû au fait que la société est en redressement et peut fermer d’un jour à l’autre ; de nombreuses agressions ont lieu lors des transferts, même pour de faibles sommes d’argent…
Alexandre vit à l’hôtel, il paye sa chambre à l’avance ; il précise bien que personne ne doit rentrer dans la chambre qui lui est alloué ; Isabelle, la femme de chambre de l’hôtel, rentre un jour par mégarde dans la chambre d’Alexandre !
Alexandre note tout en détails sur les activités de ses collègues et est souvent pris de crises de tétanie, son attitude bizarre attire ses collègues, notamment Jacques ; ce dernier est en fait un traitre qui organise un casse musclé au sein du siège de la Vigilante…
Le braquage tourne au bain de sang !
Mon avis :
Immense cinéphile et ancien rédacteur de la revue mythique « Starfix », Nicolas Boukhrief s’attaque au polar transgressif avec « Le convoyeur », film qui axe principalement l’histoire sur le personnage d’Alexandre Demarre joué par Albert Dupontel ; Boukhrief opte pour l’efficacité avec un scénario très habile et des protagonistes souvent mal à l’aise qui trouvent comme point de chute l’alcool ou le cannabis, Dupontel semble extérieur à tous ces personnages jusqu’à la moitié du film où un flashback nous fait comprendre la  raison de sa venue au sein de la société appelée « Vigilante » (clin d’œil au film de William Lustig ?)…
Dès lors, Boukhrief déchaine la pathologie d’Alexandre lors de séquences hyper glauques de crises de tétanie et nous dévoile la véritable motivation du personnage…
Le danger est présent en permanence avec des attaques quasi-incessantes, que ce soit de petits voyous de cités ou de braqueurs aguerris qui n’hésitent pas à tuer et là, Boukhrief tape fort avec une violence qui rappelle « Assaut » de Carpenter, une brutalité qui met mal à l’aise un spectateur déjà déboussolé par la pathologie des convoyeurs, tous plus ou moins psychotiques…
Jacques (extraordinaire Jean Dujardin !) joue un double jeu et le point d’orgue du film trouvera son point culminant lors de la fusillade dans le hangar avec un braquage en interne où peu de monde survivra…
Grande réussite, « Le convoyeur » envoie du lourd grâce à un montage serré et un dynamisme dans la mise en scène, les comédiens sont parfaitement bien dirigés et l’histoire est prenante de la première à la dernière minute…
Polar très atypique, « Le convoyeur » a le double mérite de revigorer le genre et d’y apporter un exemple de ce qui devrait être fait plus fréquemment dans le cinéma français, traité avec une grande intelligence, « Le convoyeur » se démarque des films policiers classiques avec un style raffiné et brutal en même temps ; la plus- value du jeu des acteurs rajoute un intérêt certain au métrage qui se doit d’être visionné impérativement…
Un must !
Note : 9/10






samedi 12 août 2017

La fiancée de Dracula de Jean Rollin, 2002

LA FIANCEE DE DRACULA
de Jean Rollin
2002
France
avec Brigitte Lahaie, Magalie Aguado, Sandrine Thoquet, Cyrille Iste, Sabine LeNoël, Jacques Régis, Thomas Smith, Thomas Desfossé
Film fantastique vampirique
91 minutes
DVD édité chez LCJ vidéo
Synopsis :
France, années deux- mille…
Un homme que l’on appelle le professeur et son assistant, Eric, sont des chasseurs de vampires, ils ont pour but de retrouver la trace de Dracula qui, semble t-il doit se fiancer avec une certaine Isabelle…
Les pérégrinations des deux bougres les emmènent dans un cimetière où ils découvrent un nain, Triboulet, qui provoque une incantation mystique pour ramener une succube à la vie…
Puis, Eric et le professeur doivent libérer Isabelle, en fait prisonnière chez les nonnes de l’ordre de la Vierge blanche, des religieuses totalement folles et psychotiques…
Le nain Triboulet rencontre la louve, une de ses alliées, et l’ogresse, une femme hystérique ; le comte Dracula doit revenir à la vie sur l’une des iles Chausey, près du Touquet…
Par le biais d’une horloge qui permet d’accéder aux mondes parallèles, Dracula retrouvera Isabelle, la cérémonie doit se faire sur une plage déserte et nocturne…
Eric et le professeur ont compris ce stratagème et doivent faire au plus vite pour éviter le pire !
Alors qu’une hécatombe se prépare, Eric, sur le point de neutraliser le comte Dracula, se retrouve enfermé dans une crypte !
Mon avis :
Avec « La fiancée de Dracula », Jean Rollin a pondu un film « fourre-tout » qui regroupe toutes les thématiques qu’il avait explorées précédemment, on y retrouve quasiment tout le bestiaire des personnages  qui firent sa renommée (bien sûr des vampires mais aussi la louve –incarnée par Brigitte Lahaie- mais aussi une femme ogresse –Magalie Madison créditée Aguado, l’Annette de « Premiers baisers », la série AB productions-, un nain, des nonnes mais aussi carrément le Comte Dracula !)…
Les quarante première minutes frôlent la catastrophe et on se demande bien dans quoi on s’est embarqués (Rollin fonctionne à l’écriture automatique, il l’explique lui-même dans les bonus du DVD, donc parfois ce n’est pas toujours heureux !), la direction d’acteurs est calamiteuse et le rythme est improbable car l’aspect décousu de l’histoire peine à retenir l’attention du spectateur…
Passée la première heure, la dernière demi-heure est, quant à elle, beaucoup plus tonique et on sent que Rollin s’est réveillé au niveau de l’action, le côté « mondes parallèles » (déjà intronisé dans « Perdues dans New York » douze années plus tôt) semble bien fonctionner et renforce le charme du film, notamment grâce aux magnifiques séquences sur la plage avec les sacrifices des nonnes (ça n’a pas dû être simple à tourner et Rollin s’en est bien sorti)…
On est quand même bien loin de films comme « Fascination », « La nuit des traquées » ou « Le viol du vampire », on sent un affaiblissement du cinéma Rollinien mais on ne peut lui enlever la qualité d’être pugnace et de vouloir absolument continuer l’œuvre qu’il a entrepris depuis la fin des années soixante, ce grand Monsieur rend honneur comme il peut au cinéma fantastique tricolore et seuls ses aficionados purs et durs arrivent à comprendre l’hermétisme de son cinéma, le grand public ayant lâché l’affaire depuis longtemps…
Toujours extrêmement sincère et authentique, Rollin grave, à chacune de ses offrandes, une pierre supplémentaire au fantastique gothique hexagonal et il finit par devenir un réalisateur culte au fil du temps, et bien ce statut qu’il a obtenu n’est pas volé !
« La fiancée de Dracula », malgré de nombreux défauts ; garde un charme vigoureux et reste une perle de déviance, totalement insolite et revendiquant sans honte un atypisme flagrant…
Capiteux, barré, effrayant et sexué, « La fiancée de Dracula » se laisse regarder sans difficultés pour tout adepte du cinéma de Rollin, il faut occulter les réflexions que le public lambda (qui n’y connaît rien en films de Rollin) pourraient proférer, outrés, et se laisser porter par son style, très singulier, mais qui pourra plaire…
Si l’on juge « La fiancée de Dracula » dans son entière globalité, on peut reconnaître que c’est une réussite !

Note : 8/10





LA LA LAND de Damien Chazelle, 2016

LA LA LAND
de Damien Chazelle
2016
Etats-Unis
avec Emma Stone, Ryan Gosling, John Legend, Sonoya Mizuno, Rosemarie deWitt, Meagen Fay
Comédie musicale
128 minutes
Budget : 30 000 000 dollars
Recettes au box-office mondial : 445 324 567 dollars
Oscar 2017 du meilleur réalisateur et de la meilleure actrice
Synopsis :
Los Angeles, Etats unis, de nos jours…
Sébastien Wilder est un musicien, il joue du piano dans un club de jazz, mais un soir de Noël, il se fait licencier car il joue un morceau trop fantaisiste et inadapté aux fêtes de fin d’année, dans la salle, une jeune femme, Mia Dolan, le remarque et essaie de l’aborder, mais Sébastien part en la bousculant, mécontent du sort qui lui a été réservé…
Mia enchaine les castings mais sa carrière de comédienne n’arrive pas à décoller, elle est pourtant pugnace et volontaire…
Par le fait du hasard, Mia retrouve Sébastien lors d’une fête organisée par un de ses amis, Sébastien est claviériste dans un groupe qui joue de la musique des années quatre-vingts…
Très vite, Mia et Sébastien sympathisent et leurs carrières respectives finissent par décoller, Sébastien intègre un groupe de jazz qui cartonne et Mia joue des premiers rôles, après avoir effectué un « one woman show »…
En fait, leur première rencontre fut plutôt orageuse, elle eut lieu sur une autoroute embouteillée et Mia fit un doigt d’honneur à Sébastien qui la klaxonnait parce qu’elle n’avançait pas !
Le film retrace les parcours de ces deux jeunes gens, entrecoupé de morceaux musicaux et chantés, jusqu’à une issue qui les rapprochera malgré leur séparation…
Mia a rencontré un autre homme et a eu une fille avec lui…
Par le biais de la magie du cinéma, Damien Chazelle se sert d’ellipses pour nous conter cette histoire d’amour hors normes…
Mon avis :
Avec « La la land » (titre un peu nunuche, reconnaissons- le), Chazelle a voulu rendre un hommage appuyé aux films de Demy, et bien non seulement il a gagné son pari sans difficultés mais il a même dépassé son objectif, « La la land » est tout bonnement la meilleure et la plus belle comédie musicale qu’il nous ait été  donné de voir, post années deux-mille (le genre n’est pas très commun au cinéma, en même temps), ici Damien Chazelle transcende une histoire d’amour entre deux artistes, assez simple, mais il le fait avec un brio, un sens de la mise en scène que peu d’autres réalisateurs arriveraient à élaborer…
Le sens de la technique est à son summum (quelle scène d’ouverture !) et les trouvailles pullulent (la déclinaison du film se fait par saison), quant aux acteurs, il est incontestable qu’Emma Stone rafle la vedette à Ryan Gosling, elle dispose d’un charisme fabuleux et son charme acidulé fait le reste, transportant le spectateur dans un bonheur enivrant, axé sur la condition des artistes intermittents précaires puis, heureusement, vers les marches de la gloire…
Chazelle tape dans le mille à chaque minute du film, certains passages évoquent « Boogie nights » ou « The artist », mais Chazelle garde un côté personnel qui fait que son film ne ressemble à aucun autre…
In se sert d’ellipses (raccourcis scénaristiques) et détourne les mêmes scènes à son gré, il se « balade » littéralement et donne à « La la land » la texture qu’il décide, mais parvient à adapter ces libertés graphiques afin que tout passe correctement vis-à-vis du spectateur… et tout fonctionne !
Véritable tour de force et pur bonheur pour tout cinéphile, « La la land » est une révolution pour le septième art et s’impose comme digne d’héritier d’Hollywood, se hissant dans la catégorie des métrages jubilatoires comme seuls les metteurs en scène d’outre Atlantique pouvaient encore avoir l’étincelle de pondre…
A la fois lyrique, drôle, inventif et bluffant, « La la land » c’est deux heures de bonheur ininterrompu, on en sort sur les rotules et pétris de plaisir…
Enfin une œuvre qui se démarque des autres, ceux qui se plaignent du manque d’originalité des films actuels, ruez-vous sur « La la land » !
Fabuleux !
Note : 10/10





mercredi 2 août 2017

DECAPITATED, album "Anticult", 2017

DECAPITATED
Album « Anticult » 2017
Death metal moderne
Trois ans après l’album de 2014 « Blood Mantra » les polonais de Decapitated reviennent avec une forme survitaminée pour offrir sans doute l’album de metal le plus puissant de l’année…
La pureté des riffs, la précision du jeu des musiciens et le groove de chacun des morceaux font mouche instantanément dans l’oreille de l’auditeur et la qualité est au rendez-vous avec « Anticult », tous les ingrédients qui ont fait la marque de fabrique Decapitated sont bien présents en encore plus surboosté, c’est un bonheur d’écoute et dès les premiers morceaux on ne peut qu’headbanger, ça n’arrête pas du début à la fin du disque…
Avec ce côté musique ambiante initiée par « Carnival is forever » qui introduit le plus souvent chaque morceau (« Impulse », magnifique !), Decapitated abandonne le brutal death metal pur pour s’orienter vers la quintessence du metal moderne, surpuissant, tonique et racé, le résultat est impressionnant et contentera le métalleux au-delà de toutes les espérances…
Avec une musique très immersive voire empathique, l’album des Decapitated « Anticult » se positionne comme digne héritier d’albums comme « Grin » de Coroner, ils imposent un style hors normes loin des clichés connus du metal et le résultat est fabuleux…
Réussite incontestable de l’année 2017, « Anticult » se place immédiatement comme meilleur album de l’année, il faudra des semaines voire des mois pur l’assimiler et comprendre la démarche entreprise par Decapitated tant cette musique contient une originalité, une richesse, qui manquait aux précédents disques du genre, souvent patinant dans leur musique et n’arrivant jamais à revigorer le style…

10/10




MANIAC COP de William Lustig, 1988

MANIAC COP
de William Lustig
1988
Etats Unis
avec Bruce Campbell, Robert Z’dar, Tom Atkins, Laurene Landon, Richard Roundtree
94 minutes
Polar horrifique
Synopsis :
Ville de New York, années quatre-vingts…
Matt Cordell est un ancien policier qui fut torturé et mutilé en prison avant d’être laissé pour mort…
Une vague de meurtres crapuleux secoue la ville, Jack Forrest, un policier émérite se voit confier l’enquête mais très vite les soupçons se posent sur lui eu égard à une vie dissolue avec son épouse…
Theresa Mallory, une autre policière, est en fait l’ex- femme de Cordell et Frank Mac Crae, un briscard des forces de l'ordre new-yorkaise semble impuissant et les crimes vont bon train…
Le commissaire Pike finit par mettre les bouchées doubles alors que Forrest enquête en parallèle, il semblerait que Cordell soit toujours en vie et que son autopsie ait été tronquée, ce serait donc bien lui sous la forme d’un mort ressuscité qui tuerait aveuglément !
Une psychose s’installe parmi la population et le défilé de la Saint-Patrick doit avoir lieu sous haute surveillance…
Cordell réapparait à ce moment- là !
Mon avis :
Fleuron du polar gore des années quatre-vingts, « Maniac cop » est un excellent film qui met en exergue un tueur en série nouveau et inédit, à savoir, un policier, ce qui peut paraitre antinomique vu que son rôle premier est de défendre la population et non de l’annihiler !
Il y a des clins d’œil au bestiaire des films de serial killers, Cordell a la même démarche que Michael Myers, les plans gore sont présents sans retenue et le rythme alerte et tonique ; le fait d’avoir choisi Bruce Campbell donne un clin d’œil à « Evil dead », d’ailleurs on retrouve en caméo Sam Raimi en reporter lors de la fête de la Saint Patrick…
Les seconds rôles ont des trognes comme on trouve fréquemment dans ce genre de productions et l’ensemble fonctionne à plein régime, le spectateur est pris dans l’histoire et se régale !
Le scénario est, lui aussi, particulièrement habile avec beaucoup de rebondissements et de coups de théâtre, rendant l’intrigue très riche et fine dans sa continuité…
Les scènes carcérales sur l’origine de Matt Cordell pimentent l’histoire et décuplent le côté malsain de « Maniac Cop », qui ne fait jamais dans la dentelle…
Bref, « Maniac cop » bénéficie du talent de William « Maniac » Lustig à la réalisation et est un divertissement très honnête, bourré d’inventivité et attachant dans la mesure où le spectateur ne perd jamais le fil de l’histoire et se trouve pris dans un tourbillon de suspense, dans le genre, « Maniac cop » est une petite perle !
Le film donnera naissance à deux autres suites toujours très sympathiques, le premier opus est à ne pas manquer, combinant polar, horreur, action et suspense…
Un must !
Note : 9/10