mercredi 1 novembre 2017

Predators de Nimrod Antal, 2010

PREDATORS
de Nimrod Antal
2010
Etats-Unis
avec Adrien Brody, Danny Trejo, Laurence Fishburne, Alice Braga, Topher Grace, Walton Goggins
Science fiction/aventures
108 minutes
Produit par Robert Rodriguez
Budget : 40 000 000 dollars
Recettes mondiales : 127 233 108 dollars
Synopsis :
Sur une autre planète que la Terre, dans un futur proche…
Royce, un militaire, tombe d’une chute en parachute vertigineuse, celui-ci met un temps fou à s’ouvrir et Royce croit qu’il ne va pas survivre ; il atterrit dans un environnement qui lui fait d’abord penser à la jungle amazonienne et pense être seul ; c’est alors que d’autres personnes surgissent du ciel, il s’agit d’Isabelle, Cuchillo, un guerillero sans foi ni loi, Edwin et une poignée d’autres, le modus operandi est identique que pour Royce et les jeunes gens, au fur et à mesure de leurs pérégrinations, comprennent qu’ils sont sur une autre planète que celle terrestre lorsqu’après avoir marché pendant quelques heures ils voient surgir du ciel plusieurs astres qui ressemblent à des soleils…
Mais bien sûr ce serait trop facile, Royce et les autres sont attaqués par des bêtes sangliers mutants, ils parviennent à en neutraliser quelques- uns mais le pire est à venir !
Les Predators qu’avaient connus Dutch en 1987 guettent Royce et Isabelle, puis les attaquent !
La nuit tombe et cela ne va pas arranger les choses, bien au contraire…
Les Predators commettent un carnage parmi les hommes présents, il ne reste plus que Royce et Isabelle…
Leur enjeu sera double : survivre aux raids meurtriers des Predators et tenter de retrouver un vaisseau spatial dont ils connaissent l’existence, pour y embarquer et rejoindre la Terre…
La tâche s’annonce d’autant plus difficile que les Predators sont nombreux (des dizaines) et qu’ils ont une longueur d’avance sur Royce et Isabelle, ayant une vue nocturne qui capte la chaleur des corps, alors que Royce et Isabelle se sont réfugiés dans une grotte…
Un combat sans merci et un véritable calvaire s’amorce pour sauvegarder sa vie !
Mon avis :
Tourné en cinquante-trois jours et produit par l’inénarrable Robert Rodriguez, ce « Predators » a été conçu pour être au film de Mac Tiernan ce que « Aliens, le retour » était au premier opus mis en scène par Ridley Scott en 1979…
Hélas, autant dire que c’est raté et ce « Predators » souffre d’un timing très tardif (le premier Predator apparaît seulement à la quarantième minute du film !), le geek cinéphile constatera qu’il s’agit d’un gros pétard mouillé et la première demie heure de « Predators » est catastrophique par sa répétitivité, Brody se pignole avec les autres en avançant dans la jungle (le film a bel et bien été tourné aux Etats-Unis !) et l’action met un temps fou à s’enclencher, c’est bourré de parlote pas toujours heureuse (les vannes vulgaires et foireuses sont légion)…
Rares sont les rebondissements qui donnent de l’entrain au métrage et l’apparition des sangliers mutants font penser à la bête du Gévaudan du « Pacte des loups », mais ça chlingue le CGI grossier et les scènes d’attaques font plus rire que frissonner, un comble pour un film qui se revendique mix de SF et d’aventures !
Mais là où ça coince complètement et là je ne démords pas, ça met vraiment la rage ! c’est que plus de la moitié du film se déroule de nuit et que là, on n’y voit plus que dalle !
Je ne sais pas si c’est volontaire de la part de Nimrod Antal mais ce manque de luminosité absolue fait pédaler le film dans la choucroute, que ce soit pour suivre l’histoire et s’intéresser au sort des protagonistes, le spectateur décroche alors complètement et « subit » le film (je n’imagine même pas ce que ça a dû être au cinéma !), bref c’est du gâchis total !
Avec un peu d’inventivité et de talent, « Predators » aurait pu/dû être sympa et devenir un actioner SF burné, ici il n’en est rien, le film est mou du genou et les fulgurances pour rehausser la dynamique tombent quasiment toutes à plat !
Brody n’a pas la carrure de Schwarzenegger, Danny Trejo disparaît rapidement et même les Predators sont hideux et mal exploités, un comble !
La chute en parachute du début était pourtant pas mal et intéressante mais ce souffle épique se perd pratiquement tout de suite dès que Brody et ses acolytes entament leurs logorrhées balourdes et interminables, le spectateur et fan de la saga était vraiment en droit d’obtenir mieux que ça…
Tentative de redorer et revigorer une saga qui était entâchée par les deux navets délirants « Aliens VS predators », « Predators » n’apporte rien à la série des films et se placerait même en deçà du deuxième AVP ; Mac Tiernan peut dormir sur ses deux oreilles, aucun autre métrage de la série des « Predator » n’arrivent au niveau de celui qu’il a réalisé il y a trois décennies !
Anémié, lourd, atone et sans la moindre âme geekesque, « Predators » est un navet désolant que les aficionados ne visionneront uniquement que si ils veulent voir l’intégrale des films de la saga, autrement c’est un film qui ne laisse aucune empreinte et qui s’oublie une heure après avoir été vu, aucun charisme, aucune réplique culte, on est coincé pendant cent huit minutes et quasiment aucune jubilation à la vision, c’est l’antithèse du film de 1987…

Note : 4/10






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